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lieux communs (et autres fadaises)
29 août 2005

grand écart ?

Perplexe, ce soir...
Sur l'utilité de ceci. My blogchounet. Sa place, son rôle, son utilité. Il ya tout de même un paradoxe au départ : à quoi bon rendre public un journal intime ? (je ne sais plus qui a utilisé l'expression journal extime, je trouve que c'est pas mal trouvé du tout, mais, bon, tant pis c'est déjà pris!) pourquoi déballer sa petite lingerie existencielle et ses fanfreluches mentales au pays (que dis-je, au monde) entier? Pourquoi ajouter n petites pages perso aux milliers qui gravitent déjà sur le ouaibe ? Parce qu'on croit que ça peut être utile à quelqu'un ? pour se faire connaître ? pour avoir le sentiment d'être lu (et entendu) ? Pour faire plaisir à ses amis ? pour faire le malin ? Parce qu'on est persuadé qu'on a une tâche, une mission, une grande oeuvre à accomplir ?

Qui ça peut intéresser de savoir que je mange des figues, qu'il ne me reste plus que deux jours de vacances, que je suis un "vieil orphelin qui refuse de grandir" ? Hein, dites-moi, qui, qui donc? oui, levez le doigt s'il vous plait... (Personne... grand silence blanc)
Cet après-midi, j'en ai visité quelques uns, de blogs, des "inclassable", des "gay", des "pour adulte", des "journal" des "poésie" (arghh le mot me hérisse! ), et au lu de ces pages, je me disais tiens ça j'aurais pu le faire ou bien ohlala quelle épouvante ce machin ou encore comment peut-on oser montrer (ou écrire) ça ? C'est vrai que je m'astreins, ici,  depuis le début à une certaine retenue, (décence? pas certain que ce soit le bon mot, pudeur peut-être conviendrait mieux, mais ça fait un peu vierge rosissante...), un respect  esthétique, dans la mesure où je m'attache à (re)créer quelque chose qui me plaît, qui me convient, qui me ressemble.
Mais ça n'est pas vraiment moi . Ou plutôt ça n'est pas complètement moi. Il y a de ça, bien sûr, mais il n'y a pas tout. Le sommet de l'iceberg, le couvercle de la marmite, l'arbre qui cache la forêt... Il m'a fallu gommer un peu l'inquiétante étrangeté, lisser les aspérités, arrondir les angles. Pour être... clean ? propret ? conforme ? rassurant ? Mais, c'est quand même un peu de la triche : il manque tout un pan. L'autre côté, la face obscure, Mister Hyde... L'envers, l'arrière, le background quoi ! Je le sais bien qu'on est tous pareil, janus aux deux visages, celui qu'on montre aux autres et celui qu'on voit, dans son miroir,  quand on est tout seul chez soi et que personne ne regarde. Comme ça nous arrange.
Faut-il (doit-on) tout raconter ? Le sentiment de l'exhibition, l'impudeur, peuvent en effet parfois être excitants. Mais jusqu'à quel point ? Peut-être alors me faudrait-il deux blogs, public/privé, ou night and day.
Top to bottom : le trivial et le sublime...

imgp0382et   imgp1658 ,

(par exemple...)

Commentaires
L
Salut, rassurante étrangeté.<br /> Je lis et relis ce joli message (ainsi que l'ensemble de ton journex timal) depuis ce jour complètement fou où, ayant créé un blog dans un accès de fureur, je cherchais quelques tentatives exemplaires en la matière. <br /> Ton territoire virtuel a d'"exemplaire" les exercices de souplesses auxquels tu t'y adonnes, ce drôle de montage arc-en-dégueulassiel en est un modèle convaincant. <br /> Tu es donc très grand (multiplovaste conviendrais mieux) puisque tu relies le sol et le ciel (c'est à dire l'infini, non ?) d'un simple étirement des aducteurs. Si je puis me permettre, je voudrais continuer à ESPERER (si on arrêtais d'esperer l'impossible, je crois que le monde deviendrait statique) te voir en entier, en revenant ici de temps en temps. Je ne veux pas que tu te sépares en arc-en-ciel d'une part et en ce truc abject d'autre part, d'abord parce qu'il y a tout un monde entre les deux qu'il faudra bien que tu mettes quelque part, ensuite parce qu'on ne clarifie pas un film en séparant les plans les uns des autres (le découpage j'y crois plus, je ne crois qu'aux raccords), et enfin parce que, pour des raisons personnelles, je voudrais être bien sûre que tu es les deux images à la fois, et puis surtout que tu es bien entre les deux. Jamais l'une seulement et puis l'autre après. Toujours l'une et l'autre à la fois ; l'une dans l'autre lorsqu'il faut cacher l'une ; l'une sur l'autre repliée avec tout ce qu'il y a dedans, lorsque tu auras fait le tour de la question. Tout ce qui se froisse, s'imbrique bizarrement ici, entre les deux, dans ton kama sutra de photo-mots contorsionnés. <br /> Merci pour tout.
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