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lieux communs (et autres fadaises)
10 septembre 2005

karma

Y a pas à tortiller, il va bien me falloir  le réécrire, ce message vanished (que'est-ce que j'aime ce mot!), qui n'a pas arrêter de me gigoter dans la tête, pendant que je regardais Eros (***) dans le böôô cinéma.

En début d'après-midi, en sortant du Super U, (non, non, je n'ai rien senti, j'ai juste ressenti !) avec, mon sac plastoche à la main, j'allais vers ma voiture en me disant que c'était tout de même rudement bien de ne pas avoir à me presser, tout ça grâce à mon statut social dit de célibataire. Oui, pas besoin de speeder, personne n'attend, pas d'horaire à respecter, pas de comptes à rendre, pas de réponses à donner, pas de remarques à écouter...

Bienheureux comme Alexandre, (comment disait Ferré ? ah oui "et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard") seul tranquillement donc, fils de personne (j'ai été orphelin très tôt) et père de personne (là aussi, j'ai su très tôt que je ne le serais pas).
Arrêt sur ces deux mots : orphelin et célibataire : c'est sûr ils me définissent exactement, je ne peux pas le nier, mais, il y a des mots, comme ça, que j'ai du mal à utiliser, comme s'ils me faisaient sentir mauvais de la bouche, et ces deux-là je les trouve aussi datés et usés, que ma détestation serait forte d'être soupçonné de faire appel à la pitié (la votre) afin de mieux vous attendrir -entre Dickens et Zola disons- en les utilisant (voilà une phrase un peu obscure, mais je n'ai pas réussi à mieux faire... l'originale était ni-ckel, tant pis pour vous)

Si je croyais à la réincarnation, je me dirais bien que cette existence-là, je l'ai gagnée à la sueur de la précédente. Je suis sûr que la dernière fois (bad karma)  j'ai dû être une mère de famille nombreuse, avec une flopée d'enfants, le corps distendu par les grossesses successives, qui n'arrêtait pas du matin au soir et du sol au plafond, flanquée d'un époux acariâtre, buveur et coureur, et de tellement d'enfants tiens que je n'ai jamais pu me rappeler de tous leurs prénoms, et peut-être même que je suis morte tuberculeuse, tiens, parce qu'en plus il avait bu l'argent qui aurait permis de payer le médecin, et, à ce moment-là, (choeurs célestes en fond sonore) une voix, là-haut, a dû me sussurer à l'oreille "Ta prochaine vie, tu vas voir, ça va être délicieux comme des vacances, tu l'as bien mérité(e), Georgette..."

Donc, inutile de me regarder avec des yeux envieux : elle à moi cette vie-là, oui oui j'en revendique la paternité! (euh qu'est-ce que je raconte moi...)

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