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lieux communs (et autres fadaises)
5 octobre 2005

grimm et châtiment ?

LES FRERES GRIMM
de Terry Gilliam

Quelques mots à postériori sur le film vu mardi : Les frères Grimm, de Terry Gilliam, dont je ne savais pas trop quoi penser en sortant. Lu interview du réalisateur où il confie -ce dont j'avais eu le sentiment- que c'est une commande. Sa filmo, en ce qui me concerne, est un peu en montagnes russes : Plus de pics (Fisher king, Brazil, Bandits bandits, Les aventures du Baron de Munchausen) que de gouffres (Las Vegas Parano, L'armée des douze singes) mais là j'étais perplexe.
C'est donc l'histoire imaginaire des deux frères envisagés à la fois comme écrivains mais aussi héros (et victimes) de contes.
Après une introduction plutôt calamiteuse (aussi éprouvante pour les yeux que pour les oreilles, genre "exorcisme au moulin en 3D avé le dolby a donf que ça me saoule"), Gilliam baisse un peu le son, calme le jeu, et déroule le fil d'une narration plus posée, (que je ne vais certainement pas pour dévider ici), dans un jeu de va-et vient moins balourd qu'il n'y paraît entre apparence et réalité, subterfuges et sortilèges, émerveillement et horreur... Il ya du catalogue dans ce film : catalogue de peurs et de phobies diverses (bestioles rampantes, vertige, asphyxie, perte de visage, arbres sournois, lapin écorché...) mais aussi catalogue d'illustrations et de références aux contes dits "de notre enfance" (des vrais chromos, soignés, respecteux,admirables, comme qui dirait du Gustave Doré en couleur...) Le petit chaperon rouge, Hansel et Gretel, Blanche-Neige et consorts, interviennent comme autant de clins d'oeil complices au fil de cette histoire dont la richesse pourrait bien devenir un handicap, à cause de personnages exaspérants (Cavaldi, Le "petit lieutenant" français) ou de situations redondantes... Bref c'est un conte sur les contes avec des vrais morceaux de conte dedans. Bien sûr, souvent, on est soufflé par la force visionnaire, le délire imaginatif qui font l'intérêt de Gilliam ; comme à Guignol, on sursaute, on se cache les yeux, on rit de bon coeur, mais bon , il faudrait être ermite à la diète depuis quelques lustres pour être capable d'apprécier jusqu'à la dernière miette de ce dessert bavaro-américano-français (genre forêt noire fourrée à la quiche et au triple cheese-cake, et Monica Belluci en cerise sur le gâteau n'apporte rien de gastronomiquement remarquable, idem Matt Damon dans le rôle de la tranche de bacon ? mais je m'égare...)
A  la sortie de la salle, oui, on s'interroge, et on ne peut s'empêcher de se sentir un peu barbouillé, au bout du conte...

freres_grimm

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Commentaires
S
c'est nul ce film, on dirait un de ces téléfilms qu'ils passent en période de fête.
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