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lieux communs (et autres fadaises)
11 octobre 2005

si t'es zen , qu'haine ? (merci g.perec)

Cas de conscience... (ou d'éthique plutôt ?)
Je ne suis -par définition- pas quelqu'un de rancunier. A de rares exceptions près (une seule, à vrai dire) je ne suis pas capable de haïr quelqu'un pendant disons... plus d'une demi-heure (allez, une heure max!) Et là voilà que les circonstances m'amènent à cotoyer de nouveau quelqu'un qui me -soyons cru-  me chia dans les bottes, il y a de cela une vingtaine d'années, et envers qui par conséquent -s'il y a une chose dont j'ai horreur c'est bien ça, qu'on me chie dans les bottes- je ressens une certaine... non pas haine le mot serait excessif, disons plutôt rancoeur.Ou ressentiment.
Bon, je reconnais, c'était il ya longtemps, je ne me souviens plus exactement des faits, ni des raisons. Je me souviens juste de m'être senti trahi, floué, exploité, manipulé, roulé dans la farine, et qui plus est par un ami. Rien de pire. 
Nos chemins, comme on dit, ont alors -hrureusement ? - bifurqué, ne nous remettant en présence l'un de l'autre qu'en de rarissimes occasions. J'avais même, un peu plus tard, rédigé une lettre (que je n'ai pas envoyée et qui s'est depuis hélas perdue) ou j'expliquais en détail les raisons de notre "divorce" en amitié.

Et voilà que je rencontre cette personne, qui m'accueille très amicalement la première fois, me présentant comme un "ami de 30 ans", puis me propose la semaine suivante de déjeuner avec elle. Et j'y vais. Et on parle comme il ya vingt ans, comme des copains, des camarades, des potes, comme si rien n'avait changé (à part rides et ventre, de part et d'autre) et cette personne me donne même des conseils judicieux pour mon avenir, et je suis là assis, attentif et souriant, et j'écoute, et j'acquiesce, et dans le même temps, c'est comme si je me regardais être là, et que je me faisais les gros yeux, que je m'en voulais d'être si veule, d'oublier, de faire comme si de rien, d'absoudre en quelque sorte, je pense "tu devrais peut-être lui en parler, non ?" Percer l'abcès. Quel abcès ? Comme si de rien...
Carpette ? Je suis un gentil. Trop. Et cette rancoeur rancie, ce fait accompli auquel je me trouve confronté, je ne sais pas / plus trop quoi en faire.
Digérer ? Pardonner?
Oublier, peut-être...

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Commentaires
P
moi mon avis c'est que tu dois mettre les bouts et fissa ou alors un bon vieux direct du droit sur le nez ça soulagerait non ?!!!
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