Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
30 novembre 2005

previsions

séances prévues pour aujourd'hui (sous réserve de modification de ma part) :

12h15 : CERTAINES NOUVELLES
14h00 : EARS, OPEN, EYEBALLS, CLICK
16h00 : FANTÔMES
18h00 : OU GIT VOTRE SOURIRE ENFOUI?
20h30 : GRAND BONHEUR

Je vous en dirai plus ce soir...

(le soir... on ne dirait pas mais il est 0h30 et quelques!)

Comme le titre du dernier film, cette journée fut un GRAND BONHEUR. Un Festival de ciné , c'est une ambiance très particulière, que j'aime énormément. J'ai vu mon premier film à midi, et je sortais du dernier à 23h30. Faites le calcul! (en sachant quil y a entre les séances, en fonction de ce que vous venez de voir et de ce que vous allez voir un temps de battement qui peut aller de 2 minutes (juste un petit pipi) jusqu'à la une demi-heure (bière et/ou café, voire sandwich!)
Excepté Ears, open, eyeballs, click, un docu trop long sur la formation des Marines avant leur départ pour l'Irak (stressant pour les yeux car pas exactement le bon format video et donc anamorphosé, mais pour les oreilles aussi pour cause de non-doublage -volonté du réalisateur- et de gueulage perpétuel "sir yes sir!"...), le reste était aux petits oignons... Que du bon!!

CERTAINES NOUVELLES (jacques davila, 1980, 1h37) La guerre d'Algéie vue par le petit bout de la lorgnette : Deux maisons voisines près de la plage, en Algérie. Un quotidien de vacanciers insouciants et frivoles, tandis que la situation devient de plus en plus tendue, et qu'on entend à la radio certaines nouvelles, justement... Micheline Presle sublime (Bernadette lafont aussi!)

AMONG GARBAGE AND FLOWERS (jeff m.giordano, 2005, 25') Un docu drôle et sympathique sur une paire d'éboueurs américains

FANTÔMES (jean-paul civeyrac, 2001, 1h35) Une chronique poétique ; des vivants disparaissent, des morts réapparaissent, tout celà a un rapport avec l'amour. Filmé de près avec une caméra attentive, attentionnée, qui se rapproche et finit par caresser. Magnifique.

OU GÎT VOTRE SOURIRE ENFOUI (pedro costa, 2001, 1h44) Pedro Costa filme Jean-marie Straub et Danièle Huillet pendant le montage de leur film SICILIA! Austère, voire janséniste dans sa forme, un document passionnant sur l'art du montage (d'un film que j'avais beaucoup aimé pour son noir et blanc sublime et ses hommes rugueux...), pouratnt très souvent drôle (les rapports des Straub/Huillet)

GRAND BONHEUR (hervé le roux, 1993, 2h45) Un film "choral" comme on dit (et à double titre, puisque non seulement il y a beaucoup de monde, mais qu'en plus ils CHANTENT, de temps en temps) avec, (excusez du peu!) Lucas Belvaux, Maryline Canto, Benoît Régent, Laslo Szabo, Nathalie Richard,et même... Philippe Fretun! (private joke pour ceux qui suivent ce blog depuis un certain temps!) c'est vous dire si j'étais aux anges... Un petit côté Rivette de La bande des quatre ou Haut, bas, fragile. Un groupe d'amis, dont certains montent un spectacle d'opérettes (assez désopilant), et les relations qui se tissent et se nouent et se dénouent... Un p'tit (presque 3 heures, tout de même!) bijou!

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui (hmmm si tous les jours pouvaient être comme celui-là...) EN PLUS il n'y avait plus de neige pour rentrer... Quand je vous le disais... Grand Bonheur!

davila

affp3318402_1_

1993_grand_bonheur_1_

29 novembre 2005

imprévu(s)

Un post rapide parce qu'il est tard et que je suis crevé...
C'était pas prévu que je n'ai pas cours cet après-midi, et que j'en profite illico pour partir à Belfort au Festival EntreVues comme j'en avais envie...
De la même façon que c'était pas prévu qu'à midi on rencontre APP en allant au restau U et qu'on s'arrête pour discuter le bout de gras quelques instants (je l'ai même photographié, et je sais comment le faire rire aussi! Il s'obstine à me vouvoyer mais ça va venir, je ne m'inquiète pas...)
C'était pas prévu qu'entre Besac et Belfort le temps sur l'autoroute soit pourri de chez pourri (neigeouille, neigeasse brouillard ...) et que je manque de me casser la binette en dérapant sur la bretelle de sortie de l'autostrada...
C'était pas prévu que ce film de Rivette que j'avais TANT envie de voir (Noroît, avec B. Lafont et G. Chaplin) se révèle au final un pensum pesant, vieillot, prétentiard, et que j'en quitterais la représentation au bout d'une heure (il en restait encore autant!) Par moment, ça me faisait penser aux pornos soft des années 70.
C'était pas prévu que je vois ce soir un film très fort LA GUERRE D'UN SEUL HOMME, d'Edgardo Cozarinsky (81), un montage de films d'archive et de propagande entre 41 et 44, avec en bande-son des extraits des Journaux Parisiens de Ernst Junger, et que ça me bouleverse autant
C'était pas prévu non plus qu'il se soit remis à neiger pendant la projection, que j'en conçoive un certain désappointement, et que je fasse donc l'impasse sur la projection de O FANTASMA (m'en fous, je l'avais déjà vu!!!)
Et  c'était pas prévu du tout que je ramène Elisabeth à Vesoul, et qu'elle me fasse exquisement et vaillamment la conversation pendant tout le trajet, même quand les flocons devenaient grassouillets et la route blanchette. Encore merci E.!
Et, finalement, c'était pas prévu qu'en rentrant je trouve un courrier de Thierry, avec une cartounette délicieuse et un texte idem...

Mais bon, là, c'est prévu et planifié que j'aille me coucher, juste après ma clic clic tisane du soir! (espoir...)

imgp6139

28 novembre 2005

precious

Precious and fragile things
Need special handling
My God what have we done to You?

We always try to share
The tenderest of care
Now look what we have put You through...

Things get damaged
Things get broken
I thought we managed
But words left unspoken
Left us so brittle
There was so little left to give

Angels with silver wings
Shouldn't know suffering
I wish I could take the pain for you

If God has a master plan
That only He understands
I hope it's your eyes He's seeing through

Things get damaged
Things get broken
I thought we managed
But words left unspoken
Left us so brittle
There was so little left to give

I pray you learn to trust
Have faith in both of us
And keep room in your heart for two

Things get damaged
Things get broken
I thought we managed
But words left unspoken
Left us so brittle
There was so little left to give

(Depeche Mode)

imgp44464

28 novembre 2005

neigeux (deux)

Retour des Boozarts sous la neige. Ciel plombé. Et soudain j'ai un peu le moral dans les chaussettes (mais plutôt celles du genre en acrylique qui glissent et qu'on retrouve le soir en tire-bouchon tout au fond des godasses)
Pourtant, jusque-là, c'était plutôt bon jour. Resté maison ce matin, profité pour faire plein de choses utiles (nouveau scope -merci jean-Fran- , carte abonnement bus, Poste pour lettre recommandée -ô surprise- une lettre de Chine qui contient le dvd de Tsai Ming Liang que j'ai si envie de voir...) Puis arrivé à Besac à midi pour y manger chez un vieil ami (soyons franc : un vieil amant!) qui comme d'hab m'a fait écouter et découvrir plein de belles choses en musique. (Vous connaissez Grand Corps Malade ? J'en profite, je fais mon malin!)
Quant aux Boozarts, j'y ai vu comme d'hab des gens sympathiques et souriants, et j'y fus un peu rassuré par rapport au boulot dont auquel je n'étais pas très fier (mais qui m'avait quand même pris la tête tout le ouikinde, ce 'tain de calendrier de novembre...)

Chiffonné du soir, donc. Peut-être entré trop rapidement et trop fort dans l'hiver (y a une semaine, on était encore quasiment en techouirt!) Je dois être photosensible ; sitôt  privé de la lumière solaire (et surtout aussi soudainement) il me faut un temps d'adaptation. Une transition. Entre chien et loup comme on dit...
Heureusement, comme d'hab', rions un peu avec nos amis de France-Cu : trajet fait en écoutant un truc à se taper l'cul par terre pensez donc : un reportage sur les dentelières neuchateloises au XIXème siècle. Mais où vont-ils chercher des sujets si comicogènes ? J'en ris encore -nerveusement, certes-... bon, au moins, je suis désormais quasiment incollable on ze subject!
Photos du trajet suivront (je vais faire des courses, ça m'occupera.)

(une heure plus tard) Ben non finalement.
La majorité des tofs ( prises en conduisant) étaient désespérantes, et j'ai donc tout effacé (bouillasse très grise mochasse et flouououe). N'auront survécu que celles prises quand je me suis arrêté sur un parking pour faire pipi (si si) qui sont plus... pimpantes ?.

imgp6096

27 novembre 2005

neigeux

imgp6055

imgp6057

27 novembre 2005

intimité (1)

(avant)

Comme tous les mecs, (non non ne dites pas le contraire) j'aime les photos pornographiques, enfin, pas exactement : je préfère les photos de messieurs tout nus plutôt que celles d'actes sexuels. Et cela me plaît d'autant plus que ces photos en question ne sont pas "directement" et intentionnellement sexuées.
Je m'explique.
Avant Internet, c'était beaucoup plus difficile pour voir -simplement- des images de messieurs le kiki à l'air. Il y avait la ressource des magazines dits "de cul" , toujours un peu gênants à acheter (je suis un peu timide et rougissant dans ces cas-là) mais lesdits magazines étaient
1) rares
2) américains
et les modèles y présentés étaient peu ou prou des variations sur des (stéréo)types comme fabriqués à la chaîne et sortant du même moule : épilés, musclés gym, circoncis, couilles rasées : le modèle idéal américain (je me souviens néanmoins de l'émotion qui m'avait saisi lorsque, adolescent, j'avais découvert dans un recoin de notre Maison de la Presse locale mon premier numéro de Playgirl... je ne pensais pas que ça pouvait exister, un journal avec des photos de monsieurs tout nus! il me semble bien que , du coup, je l'avais volé... Un souvenir plus ancien encore  me revient, mon premier contact à vrai dire avec la nudité photographiée : un magazine naturiste qui s'appelait Health & Efficiency, mais qui m'avait rapidement déçu après les premiers émois : il s'agissait davantage d'une revue "familiale" et donc il y avait beaucoup plus de photos de mamans que de papas, j'avais déjà réalisé que je préférais nettement les papas -mais enfin c'est quand même là que j'ai vu mon premier kiki de monsieur en photo-...bon je ferme à présent cette parenthèse gigantesque qui commence bien plus haut...) modèle américain, donc, des bestiaux solides et bien nourris, estampillés 100% prime beef.
Après, j'ai découvert des magazines français (j'ai eu une adolescence très studieuse...) dont une, notamment, en noir et blanc, qui s'appelait initialement Nous les hommes, puis, plus sobrement, Hommes et qui présentait des modèles plus "européens" , plus ordinaires, plus accessibles, quoi!
J'aimais énormément ces images en noir et blanc. D'autant plus que, dans les premiers numéros surtout, les kikis des monsieurs n'étaient pas visibles, et restaient cachés sous de mystérieux triangles de tissu plutôt prometteurs (parfois retouchés directement à la main par des "correcteurs" consciencieux... la censure en ce temps-là ça ne rigolait pas!)

Je suis ensuite passé au stade suivant : la photographie (c'était une façon de m'appropier davantage cette imagerie virile, de la produire.) Je me suis donc beaucoup intéressé à la télévision, dès que j'ai eu un appareil potable, et je suis vite devenu incollable sur
- les techniques de prise de vue spécifiques
- la recherche d'émissions "porteuses" (vestiaires de rugby, championnats du monde d'haltérophilie, ou de lutte, reportages chez les naturistes, enquêtes chez les mineurs... tous ceux qui se sont ntéressés un tant soit peu au sujet peuvent ici rajouter leurs propres suggestions!) J'ai encore sur une étagère un classeur plein de ces clichés, et j'avoue que certains m'émeuvent toujours.
J'avais entre temps, parallèlement, découvert -un peu par hasard je dois dire- le cinéma pornographique , j'allais à l'époque régulièrement à Dijon passer des après-midis dissipées (d'autant plus qu'un ami m'avait gentiment informé que le spectacle n'était pas que sur l'écran, mais aussi dans la salle, mais ceci est un autre sujet, sur lequel je reviendrai une autre fois...)
Pour en revenir aux photographies et au corps des z'hommes (ce fut -et c'est toujours- chez moi un leit-motiv dont j'ai toujours soupçonné qu'il devait faire sourire certains de mes amis dans mon dos oui oui...) j'enrichissais donc perpétuellement mes collections, la photocopieuse aussi était devenu une aide précieuse pour reproduire, déformer, recadrer, ces images qui me parlaient.

Parallèlement étaient apparus les magazines et les livres de photos, avec, (dans l'un ou l'autre support) des gens dont je sentais immédiatement qu'on avait les mêmes affinités (Lucas Samaras, Duane Michals, Arthur Tress, Bruce Weber...) que si d'aventure un jour je les rencontrais je pourrais leur faire un clin d'oeil complice clic clic copains !
Et aussi les cartes postales, les bouquins d'art, les catalogues d'expo...
Je n'ai -longtemps- fait que les regarder puis je me suis mis à les acheter. A les ranger dans ma bibliothèque (la section "male art" ... tiens faudrait un jour que j'en fasse l'inventaire, du plus ingénu au plus explicite...)
Je pense que je si je ne devais garder qu'une partie de ma bibliothèque, ce serait celle-là : tout ce qui a trait à cette iconographie virile (plutôt que rayon gay).
J'ai toujours trouvé, dans ce domaine, que les images me convenaient mieux que les mots...
Mes hommes...

ghp_446345 ghp_446638

  ghp_4463431  ghp_446789

27 novembre 2005

accident

Hier soir on partait manger à Gy, avec Za et Pépin. Il faisait déjà nuit noire (et froid très froid!).
Tous à coup dans l'obscurité, au loin, le clignotement de feux de détresse. On arrive à l'endroit, un jeune gars  fait signe de ralentir en faisant de grands gestes, Za arrête la voiture, baisse la vitre, s'informe.
De l'autre côté de la route, une voiture verte, arrêtée, avec dedans une jeune femme qui pleure fort, visiblement choquée,et répète "J'ai eu un accident, j'ai eu un accident..." Près d'elle, le jeune homme, sorti d'une autre voiture, arrivée probablement juste après , est en train d'appeler les secours ; juste un peu plus loin, un homme tient verticalement entre ses bras écartés une grosse masse de tôle verte et froissée, (j'ai d'abord cru que c'était la portière mais il s'agissait du capot), et une dame blonde qui vient nous annoncer que la voiture verte a percuté un animal, et qu'il est un peu plus loin, toujours sur la route.
On y va avec Pépin, il fait très sombre, effectivement l'animal est là,sur l'asphalte, il est très gros, on hésite entre un chevreuil et un jeune cerf. Il est couché sur le flanc gauche, il a les yeux ouverts, il ne bouge plus. On le tire par les pattes pour le mettre sur l'accotement. Il est encore chaud. C'est très impressionnant...
La dame blonde est en train d'en lever les débris de la collision qui restent sur la route, c'est plutôt dangereux car elle s'est éloignée des lumières des phares et des warning, et un éventuel conducteur arrivant risquerait de ne pas la voir...
La première dame sanglote toujours dans sa voiture verte. La dame blonde (qui était dans la deuxième voiture, arrivée après le choc avec son fils (qui téléphone) et son mari (qui tient le capot) revient vers nous, elle tient dans sa main une des cornes de l'animal, brisée, dit qu'elle l'a retrouvé plantée dans le pare-brise...
Apparemment, il n'y a pas de dommages physiques, la dame de la voiture verte n'a rien.
On ne peut rien faire de plus, alors, on remonte dans la bagnole et on repart dans la nuit noire et glaciale, en regardant les lumières orange clignotantes rapetisser et disparaître...
Quand on repassera sur les lieux dans l'autre sens, quatre heures plus tard, il ne restera plus aucune trace, ni voiture, ni chevreuil...

26 novembre 2005

to be (or not)

(suites d'une proposition de travail aux Bozarts... Mercis Thomas H-M!)

je suis fifty/fifty je suis désaffecté je suis pâle je suis mal dégrossi  je suis toujours assis le cul entre deux chaises je suis impatient je suis exalté je suis naze je suis un imposteur je suis approximatif je suis perplexe je suis incommensurable je suis imperceptible je suis désespéré je suis serein je suis grincheux je suis las je suis un procrastinateur je suis presque je suis ici et là je suis simple(t) je suis interrogatif je suis célbataire je suis dense je suis effrité je suis pas sûr je suis une tanche je suis qu'un grain de poussière je suis parti je suis un branleur je suis assis je suis muet je suis unique au monde je suis bancal je suis soupçonneux je suis revenu je suis caché je suis louche je suis présent/absent je suis incongru je suis hyperémotif je suiscelui je suis attendrissant je suis quelconque je suis au troisième dessous je suis rassuré je suis inconfortable je suis apathique je suis crevé je suis zélé je suis négatif je suis conceptuel je suis à la bourre je suis cyclothymique je suis maladroit je suis insatisfait je suis égoïste je suis attentif je suis en grande forme je suis en suspens je suis vain je suis un incorrigible rêveur je suis raide je suis un contemplatif je suis debout je suis matinal je suis obsolète je suis invisible je suis navré je suis incompétent je suis compatible je suis en-dessous je suis à-peu-près je suis délimité je suis close to the edge je suis à la recherche je suis en pièces je suis à la masse je suis presque je suis à genoux je suis en admiration je suis inconnu je suis illuminé je suis nuageux je suis béat je suis exquis je suis très demandé je suis orthodoxe je suis pluricul/multimed je suis nonobstant je suis formaté je suis  en bonne voie je suis recousu je suis encore en activité je suis convalescent je suis emporté je suis fracturé je suis tout riquiqui je suis noué je suis paraplégique je suis une bonne pâte je suis l'alpha et l'omega je suis assoiffé je suis influençable je suis meurtri je suis indolent je suis dupe je suis incompétent je suis à l'affût je suis nouille je suis pressé je suis faussé je suis à la masse je suis aride je suis en plein dedans je suis mélancolique je suis affamé je suis étendu je suis nouveau ici je suis transparent je suis limite je suis un pervers polymorphe je suis trop petit mon ami je suis en stand-by je suis illicite je suis repertorié je suis incommensurable je suis despotique je suis arrondi je suis glabre je suis délocalisé je suis urticant je suis ramolli je suis passé à côté de pas mal de choses  je suis couenne je suis sans histoires je suis the man next door je suis en voie d'extinction je suis lubrique je suis régional je suis walking and falling je suis déroulé je suis apocryphe je suis assuré je suis déboulonné je suis débraillé je suis attentif je suis indifférent je suis ignifugé je suis raplapla je suis désolé je suis out of order je suis raccommodé je suis déhiscent je suis surnuméraire je suis furibard je suis collatéral je suis alcoolisé je suis mécréant je suis stoïque je suis économique je suis décalé je suis centrifuge je suis alternatif je suis décomposé je suis curieux  je suis prolixe je suis en calbute je suis au bord des larmes je suis enthousiasmé je suis capital je suis en quinquonce je suis débroussaillé je suis écoeuré je suis perspicace je suis endolori je suis plouc je suis sectaire je suis hypocondriaque je suis cloisonné je suis au taquet je suis cahotique je suis lézardé je suis hypothétique je suis presque...

imgp5300

26 novembre 2005

en vie

Un beau texte de Bernard Bretonnière, découvert grâce à Adèle. Qu'elle en soit remerciée...

Vieillir

"La coupe réglée des grandes rêveres, les trains ratés et les cahiers perdus, cette douleur de l'effritement jusque dans les pierres qu'on aime, les maisons d'enfance rapetissées, les hannetons plus rares dans les soirs du printemps, le même coeur levé, tout ce qui ne dit plus son nom, tant à côté de tout, mais des mots revenus, le petit jour intact perché sur les ardoises, le chapelet des maigres espérances racommodé entre les doigts, la poussière posée sur les livres qu'on sait, les coups qu'on ne se donne plus, l'indifférence chaque jour remise à demain, cette marche inapaisée vers la paix, l'envie de vivre jamais acquise, l'incroyance en son âge, l'effarement devant les échéances, les fécondités épuisées, à peine assoupie la terreur, à peine entamée la candeur, non plus tel enthousiasme de jeunesse, mais le désir parfois, et l'énergie, un ressort tellement détendu, trop de passions défaites, l'exigence essouflée, les objets et les souvenirs qui encombrent, tu ne peux pas savoir, tout ce qu'on n'a pas essayé, le faix des malheurs advenus, la bonté implorée qui parfois répondit, une lumière nouvelle sur mille petites choses quand les jours raccourcissent, et puis : avoir manqué au bord de la détestation d'être quelqu'un de mieux."

(Bernard Bretonnière. Ce qu'i faut de patience.  Editions Le dé bleu)

imgp5844

25 novembre 2005

et la neige s'entasse...

Ca y est, c'est reparti, once again, one more time, otra vez... en un mot comme en cent : il neige!
(et ça ne me remplit pas de joie, non non)
Y a des matins qui démarrent mal, c'est comme ça. Mal réveillé, rêves embrouillés et répétitifs pour cause de scope en panne, en plus le réveil a sonné alors que je pensais avoir coupé la sonnerie hier soir, impossible de me rendormir ; à peine levé je regarde par la fenêtre : il neige (remarquez je le savais déjà depuis hier soir, mais bon, ça a continué pendant la nuit), après je me mets sur l'ordi pour finir l'affiche -pensant benoîtement que c'est l'affaire de quelques minutes, et je passe plus de deux heures à merdouiller -en vain- avec illustrator, et j'en suis donc réduit à finir comme d'hab avec publisher, après il est onze heures et demie, j'ai froid aux pieds, et hop déjà un matin de passé alors que j'avais beaucoup plus de choses prévues. En plus j'ai rentré hier soir la voiture dans mon garage, mais vu que le parking de l'école est rempli, je ne peux plus la sortir, faudra que j'attende ce soir...
En plus, la première neige, ça sous-entend l'arrivée de l'hiver, le froid, le verglas, les "congénères", et donc conséquemment ceinture pour les batifoleries champêtres. Or, même si je n'en parle point trop (en tout cas moins souvent que je ne le pourrais, mais il semblerait que ce soit encore "trop souvent" pour certain(e)s...) force est de reconnaître que c'est une chose qui m'est nécessaire, mieux,  indispensable ; c'est quasiment ma seule activité "physique" un peu intense (avec grimper les escaliers en courant) et, ma foi, quand c'est réussi, ça vaut un bon cross je trouve question dépense d'énergie...)
Alors de savoir que non désolé ça va plus être possible pendant quelques temps, ça me laisse encore un peu de mauvaise humeur (et ça continue...)
(résolution héroïque)
Bon, bon, très bien, si je ne peux plus m'adonner aux plaisirs triviaux de la chair, je vais me réfugier dans le Travail et dans L'ART... Je vais créer, créer, CREER! (pourquoi je me mets à crier comme ça moi ? )

imgp6050

(non non ce ne sont pas des poussières sur l'objectif, ni une invasion de mites,ni la pluie de cendres consécutives à l'éruption de la montagne pelée, les trucs grisâtres qui volettent : c'est des flocons!)

1 2 3 4 5 > >>
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 477