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lieux communs (et autres fadaises)
27 décembre 2005

moi ma vie mon oeuvre etc... (part one)

Qu'est-ce tu racontes ? Réalité, pas réalité ? Enjolivée ou pas ? 
Sacré débat, qui ces temps-ci, chez certains de mes confrères blogmen semble agiter et faire mousser certains in- ( ou sub ? je n'ai jamais su la différence, c'est comme concave et convexe...) -conscients.

Tenter d'y répondre des deux côtés :

1) en tant qu'écriveur
Même si j'ai semblé plusieurs fois (par le  passé) me considérer comme vox clamans in deserto (ça c'est mon côté très "pages roses") je pense ne pas écrire ici uniquement pour moi (sinon, je le ferais, comme d'hab' dans mon petit carnet, qui reste ensuite fermé, à usage interne... Mais, je dois l'avouer, il y a parfois des choses que j'écris d'abord dans le carnet et ensuite dans le blog (mais jamais l'inverse!).
Bon, il y a -encore ici- deux niveaux :
a) ce qu'on raconte
b) comment on raconte
(après avoir mûrement -au moins une demi-seconde! - réfléchi, j'ai finalement rayé le "c) pour qui on le raconte" , celui-ci découlant à 50% du a) et idem du b), ce qui aurait certainement entraîné complications et redites. Mais faut que j'arrête de subdiviser sinon je vais finir par me retrouver avec dix billions de sous-catégories...)
Quand j'ai commencé ce blogchounet, je n'étais sûr que d'une chose : dedans il y aurait des mots et des images, les uns allant, pour moi, difficilement sans les autres. Le reste était (et reste toujours, d'ailleurs) à préciser. Il fut, dans quelques comms, voire comms de comms,  plusieurs fois question de nombril et d'en faire le tour. Porte ouverte enfoncée que d'annoncer ça ? Quand je regarde chez les copains bloguistes, c'est indiscutable, chacun parle de soi. D'abord, surtout et uniquement. C'est humain. On ne se refait pas...
Se raconter, s'exposer, se mettre en ligne, émettre, donc, c'est se donner la possibilité, illusoire peut-être, qu'il y a au moins un récepteur à l'autre bout, de l'autre côté  (même si des fois c'est le même! je m'écris et je me lis...) Chacun vit son truc, mitonne sa petite soupe, herborise ses z'états d'âme et les édite (moi le premier, hein, faut pas croire, j'suis comme vous et en plus j'aime ça!). En ligne. En première ligne. Comme on tend la main. Comme si le publier le justifiait, comme si l'offrir le rendait digne d'intérêt. Y aurait-il d'un côté ceux qui racontent pour se raconter et de l'autre ceux qui se racontent pour être entendus ? Chcrois pas.
Mais -au départ- chaque vie ne devrait-elle pas, par définition, être d'abord digne d'intérêt, source d'enseignements et de réflexions, pour leprincipal intéressé, celui qui la vit, non ? En même temps on (je) se dit qu'ajouter une petite loupiote aux millions qui clignotent déjà sur la grosse guirluche du ouaibe, c'est un peu illusoire et inutile et ridicule mais bon, on le fait quand même. Avec peut-être l'espoir d'être une loupiote spéciale, histoire de couleur, ou d'intensité, ou de rythme de clignotage... Une loupiote qu'on remarque. Au moins la loupiote dans le noir de quelqu'un. Servir à.

Voilà, il s'agit pour chacun d'exprimer sa spécificité, sa particularité, sa singularité, son identité. Mais c'est pas si facile (pourquoi y a-t-il autant de blogs dans la catégorie inclassable, hein ?)
Le fond (comme fond de commerce, ou comme double-fond ) est donc peu ou prou (comme figure de prou!) le même pour tous. Raconter, se raconter, pour être entendu. Et chacun de parler de ce qu'il connaît le mieux : lui-même. Y a pas d'miracle! Je parle donc de moi, j'aime j'aime pas j'ai fait ci je suis allé là j'ai envie de j'aimerais que, un peu pour dresser un état des lieux succinct, une cartographie instantanée (mais qu'on a toujours - et c'est une chose que j'ai découverte récemment- loisir de relire à postériori, avec justement un autre éclairage, l'éclairage postériorien, et ça c'est vachement bien, rien n'est définitif!), une image au flash d'un instant i à un endroit e, et qui vaut uniquement en tant que tel(le).
Mais c'est aussi ce que fait chacun des bloguistes que je consulte régulièrement. On va tous pareil moyen moyen chante Souchon, qu'on pourrait décliner en on vit tous pareil moyen moyen puis, logiquement, en on dit tous pareil moyen moyen.
Ce qu'on vit, et ce qu'on dit.
Ce qu'on v(o)it et ce que'on d(o)it. (?)

Puis il serait question de la composition, des quota,(ce qui est écrit en tout petit, vous savez bien, sur le côté des paquets de gâteaux) notamment la sincérité (et, corollairement, la pudeur) l'humour, la violence, la dérision...
Honnêtement ? Je pense que je m'autorise à raconter ici grosso modo une bonne moitié de ce que je vis. Fifty fifty.( Je me suis déjà exprimé sur le sujet...) 50 % de je et 50% de tu. (hmmm là, je ne suis pas mécontent de ma formule!) Et si je "mens" c'est uniquement par omission, jamais par ajout ou excès. Et il me semble que taire les choses, ça n'a rien à voir avec mentir, mais bon ça me regarde. J'ai toujours dit "si on me pose les bonnes questions, je donnerai les bonnes réponses..." (et ceci est aussi valable au singulier!) J'avoue que je ne verrais pas l'intérêt de raconter ici des crasses, de m'en inventer une autre. A quoi bon ?
Relisez donc un peu Le journal d'Edith, de Patricia Highsmith, qui me semble être le point ultime dans ce processus de mythification du quotidien...

Un petit paragraphe enfin sur le "comment".
La narration est une chose mais...
MAIS...
Rapidement, il m'a semblé que la variété de la mise en forme pourrait également constituer  un critère important.
Y a le "post de base" (texte en pavé + récit + photo en bas à gauche). Qui constituait, au moins au début, le "tout-venant". Et puis, j'ai vite eu envie de faire un peu des tentatives (Boby Lapointe aurait dit des tantes hâtives hihihi) à côté, d'autres formes, des énumérations ("listes") aux phrases simples ("événements minuscules") , morceaux d'articles, bouts de chansons, (les "sacs" congélation") parce que c'est bon de varier les plaisirs, et que si par exemple, j'aime bien les mecs comme-ci, la plupart du temps, ben m'arrive aussi de les aimer comme-ça. (Y a que les imbéciles qui changent pas d'avis, hein ?) Alors l'écriture, idem.

Concevoir ça comme une exposition. Styles et formats (et sujets, donc!) des tableaux divers z'et variés.
En soignant la présentation, l'accrochage. Avec l'avantage de pouvoir cent fois sur le métier remettre l'ouvrage. J'avoue que je très souvent il m'arrive de retravailler un peu sur un post déjà publié, de corriger une faute par ci par là (frappe ou inattention) , de modifier un mot ou une ligne, comme on rectifie sa tenue parfois avant de sortir, en se regardant dans la glace, on se repeigne, on reboutonne correctement, on met son col droit, on frotte une petite tâche...
Pour être plus présentable.
Je pinaille. C'est vrai, j'aime que mon blog soit clean. Et propre et bien rangé (contrairement à mon appart!)

2) en tant que lecteur
...
oh lala ça va faire un post de cinquante kilomètres, ça!
je vais donc le scinder en deux, et ici même.
Tchac!

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Commentaires
A
j'ai pas le courage de lire (trop de kilomètres de skaking dans les pattes, envie de m'écrouler devant un bon feu), mais je suis contente de savoir que tu es revenu.
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D
Lex est quod notamus...!
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T
Intéressant, j'attends vite la suite
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