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lieux communs (et autres fadaises)
31 décembre 2005

last (mix) of the year

PROTECTION (Massive Attack) 7'53
PRECIOUS (Depeche Mode) 4'04
TANT DE BELLES CHOSES (Françoise Hardy) 4'07
O SUPERMAN (Laurie Anderson) 8'29
LITTLE STAR (Stina Nordendstam) 3'41
ASK THE MOUTAINS (Stina Nordenstam & Vangelis) 7'55
MAKES ME WANNA DIE (Tricky) 4'06
BEING BORING (Pet Shop Boys) 6'50
TEARDROP (Massive Attack) 5'32
PORCELAIN (Moby) 4'01
GYPSY (Suzanne Vega) 4'06
THE THINNER THE AIR (Cocteau Twins) 3'18
MENS (Alain Chamfort) 4'09
TIGHTROPE (Laurie Anderson) 5'59
THE DARKEST NIGHT OF ALL (Lisa Germano) 4'39

voilà voilà ce que j'écoute en ce moment je l'ai appelé mix très doux parce que c'est vraiment ça. Et je termine rarement avec les yeux secs. A la fois musicalement mais aussi au niveau des textes...

"Cause when love is gone, there's always justice.
And when justice is gone, there's always force.
And when force is gone, there's always Mom."

"I stand in front of you
I’ll take the force of the blow
Protection"

"Angels with silver wings
Shouldn't know suffering
I wish I could take the pain for you"

"Remember me is all I ask
And if remembered be a task
forget me. "

"All the people I was kissing
some are here and some are missing"

"Oh hold me like a baby
That would not fall asleep"

"Look to the sun
See me in psychic pollution
Walking on the moon
How could you dare?
Who do you think you are?
You’re insignificant
A small piece, an ism
No more no less"

"You must have wanted him to know
You must have wanted the world to know
Poor little thing "

"encore oublié de passer à la postérité
c'que j'peux être distrait"

voilà c'est tout pour aujourd'hui
soyez sages
et rendez-vous l'année prochaine
(et comme dirait la maman d'E. "Ne vous droguez pas trop!")

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31 décembre 2005

précipitation(s)

(matin)

Enfin, il pleut!
Si si, comme je vous dis!
Hier soir pourtant quand je suis rentré c'était l'épouvante blizzardesque (j'avais l'impression de jouer dans Fargo) J'avais -coup de folie- décidé de sortir pour aller au ciné (BE WITH ME) mais me suis -comme une grosse buse- vautré dans l'heure de séance... La route était blanchette, les trottoirs joliment verglacés, la température nettement below zero et pourtant voilà qu'il s'est mis à reneiger (oui oui, je sais ça n'arrive pas qu'à zéro degré juste, il suffit juste qu'il y ait un refroidissement -ou un réchauffement ? - ma copine dominique a déjà essayé de m'expliquer) oui oui à reneiger, pendant que je buvais le thé chez pépin et za... Du coup j'ai pas traîné, j'ai remis my extra-big-doudoune-que-pépin-dit-que-si-je-la-mets-pas-maintenant-je-la-mettrai-jamais (encore presque comme dans Fargo) et suis reviendu la queue basse (et les mains un peu crispées sur le volant quand je sentais ma 306chounette tanguer un peu dans les virages.)
Hop la caisse au garage les volets fermés la soupe qui fume vous commencez à connaître la suite...

Quelle chierie de nom de dieu de merde de putasserie d'hiver de mes deux vilaine saison marmonnais-je entre mes dents en triturant à la pince plate ou clef à tube ou tournevis à double focale je ne sais plus le bouton coincé du radiateur de la chambre, coincé d'ailleurs irrémédiablement en position off cold très froid que ça gèle de la mort depuis des lustres lorsque o miracle le bitonio a daigné tourner un poil (je l'avais un peu écrabouillé avec ma pince mais tant pis ), ça a fait un pschhh délicat et joyeux et j'ai failli entonner un cantique d'action de grâces en entendant l'eau chaude qui grimpait déjà joyeusement dans le petit tuyau... Les aaaangeus daaans nooos campaaaagneus (oui oui je l'ai déjà chanté mais je ne m'en lasse pas) avaient tous leur clé à molette à la main et le logo " Joyeux Chauffagistes Réunis" sur leurs surplis immaculés.
Au moins, même si c'est la fin du monde climatique, l'apocalypse hivernale, on ne me découvrira pas bleu et congelé dans cette chambre plus-que-froide...

Et ce matin, en ouvrant les volets surprise ! un peu comme si j'avais changé de pays : hier soir c'était mettons l'Alaska, et là je me retrouve quasiment en Normandie. Il pleut donc. Et la pluie fait fondre la neige. Hier soir je pensais que la couche (de neige) allait continuer de monter de monter de monter et bientôt atteindre le mètre et quelques, dépasser la côte d'alerte, battre des records, du jamais-vu du encore plus sensationnel ! (-50° ! -100° ! L'hiver le plus terrible du monde ! C'est vrai je m'emballe vite...) et qu'elle allait geler tellement fort qu'elle ne pourrait jamais plus fondre et oh mon dieu ohlala quelle horreur (J'avais lu dans mon plus jeune âge un bouquin de science-fiction qui s'appelait L'HIVER ETERNEL , de John Christopher me semble-t-il, et, ado, je devais déjà avoir bien horreur de la neige et des menus plaisirs hivernaux parce que ça m'avait fichtrement impressionné)

Donc, ça s'arrange, comme qui dirait. Il a même dû pleuvoir depuis un sacré moment parce que l'herbe commence à réapparaître sur les pelouses, et tiens il y a même eu tout à coup un rayon de soleil qui est venu illuminer fugacement le mur de la maison d'en face, comme un signe amical. Aussi sec moi j'ai des visions fugaces de printemps, d'équinoxe, de primevères et d'oisillonsqui gazouillent en construisant leurs nids, tiens presque ça sentirait le lilas... Si on se mettait en techouirt, hein ?
Bon du coup je vais pouvoir aller au cinéma cet après-midi (avec le bon horaire de la bonne séance)

(après-midi)

Sortant du Super U où j'ai acheté du champ' pour ce soir, il pleut toujours (quelle merveille!)
Pensées sur la météo qui change quand même drôlement vite, et que c'est pas étonnant que le mental suive aussi  très vite dans nos têtes hop soleil hop précipitations hop alerte rouge hop petits zoiseaux.
Et puisqu'on est dans les sciences exactes, j'en voudrais évoquer une autre qui ressemble beaucoup à la météo, avec la même précision, les mêmes étapes :
ce qu'elle annonce,
ce qu'on attend
et ce qui se produit réellement,
je veux parler de l'astrologie. Je sors donc du Super U avec leur magazine, et o merveille, o trésor, le magazine "spécial fêtes" avec, tenez-vous bien, l'horoscope 2006 pour tous les gens (enfin pour tous les clients du magasin hihihi les autres resteront bien entendu rejetés dans les ténèbres extérieures...)
Voici donc l'horoscope 2006 pour tous les cancer (je suis) et clients d'ici, je le répète!

"Amour : Une sensation de liberté, d'espoir renaissant, vous mène vers les plus beaux succès sentimentaux. En effet, la chance est bel et bien présente : les rencontres sont fastueuses, les privilèges de la séduction sont dans vos mains... Vous n'avez pas été patient pour rien! Avancez en toute confiance, maintenant que vous avez éliminé les vieux schémas stériles."

Pfff...
Et dire que tous les ans c'est pareil à pareille époque !


Youpee vivement la belle saison!

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30 décembre 2005

calendrier messieurs 2006

Rien que pour vos yeux (si trop chastes, fermez-les!) ces beaux messieurs du temps jadis qui, comme sur certains calendriers contemporains, sont tout nus de chez tout nus , mais qui, contrairement à nos tristounets rugbymen 2006, ont la gentillesse de ne rien cacher ; mais attention... que de la belle époque! rien de postérieur je pense à grosse modo 1950 (ils doivent avoir au minimum soixante-dix ans now)
Quand je vous dis que,sur le ouaibe, on déniche des merveilles!!!

janvfevmarsavrmaijuinjuilaoutseptoctnovdec

30 décembre 2005

nez rouge

On vit, c'est facile (je parle de moi) oui, vu d'ici on n'a pas (je parle de moi) trop de raisons de se plaindre, on a un logement (pour lequel on ne paye pas de loyer puisqu'il est dit "de fonction") chauffé (avec plus ou moins d'efficacité,mais bon, les radiateurs le prouvent!) , on a de l'argent (virtuel) sur un compte en banque (avec une autorisation mensuelle de découvert qu'on utilise mensuellement jusqu'à son extrême limite) pour acheter à manger et à boire tout ce qu'on a envie (même si on n'en sent pas trop le goût ni l'odeur) pour acheter aussi des choses culturelles (des livres et des cédés et des dévédés) qu'on range sur des étagères qu'un ami gentil (on n'est absolument pas bricoleur) a installé dans l'appartement, pour acheter aussi une voiture (on a une vieille 306 bleue vaillante de 150 000 bornes) et aussi le téléphone et un ordinateur pour rester sans interruption en contact avec le monde et les autres gens (même si on abuse plus de l'un que de l'autre) , on est en plutôt bonne santé physique (on va à peu près une fois par an chez le toubib) même si depuis quelques temps on se trouve en légère surcharge pondérale (c'est pas grave, on a été "trop maigre" si longtemps) au niveau du bedon et qu'on se dit qu'on devrait faire un peu de sport (mais on n'en a pas vraiment envie alors on le fait pas, on dit en rigolant qu'on "cultive son infarctus") et mentale aussi (on trouve qu'on est "dans une bonne moyenne" de hauts et bas, d'angoisse et d'exaltation, sans avoir recours ni aux psys ni aux médocs) on a des amis proches, attentionnés, qu'on voit souvent (même si c'est bien souvent eux qui appellent, on n'est pas un dingue du téléphone) on a encore un peu de famille, juste une soeur, si loin si proche (qu'on aime beaucoup même si on a du mal à se le dire, handicapés de l'affection qu'on est tous les deux) on a des loisirs culturels (on est un peu de la famille télérama même si on n'y est plus abonné depuis belle lurette : on sort, ciné, théâtre, danse) on a un magnétoscope pour garder la trace des images qui bougent qu'on aime (et aussi un ordinateur qui permet la même chose mais il paraît que ce n'est absolument pas légal) on a une vie intérieure plutôt intense (si si), et on se considère comme un créatif (sans toutefois savoir précisément si on est davantage un artiste ou un bon exécutant) on a des souvenirs (dont on use et abuse) on a des rêves (ceux qu'on fait la nuit et ceux qu'on fait à d'autres moments) on a des projets (on est capable de se projeter dans l'avenir avec la facilité avec laquelle on se projette dans le passé) bref oui quand on regarde autour de soi, on se dit on vit, c'est facile mais il reste juste une chose à écrire, oui (on a l'impression qu'on y pense toujours sans la nommer cette chose) et au moment d'écrire le mot on hésite un peu (on trouve ça un peu ridicule) on tergiverse (on se dit alors qu'on pourrait l'écrire en tout petit dans un coin), on se racle mentalement la gorge oui on pourrait juste dire (et tous les amis du monde, et toutes les images du monde, et tous les livres du monde n'y pourront rien), qu'on a un peu manqué d'amour (pourquoi au passé ? c'est pas manqué mais bien manque qu'on doit écrire), oui, d'amour (mais, d'un autre côté, ça fait tellement longtemps -presque 50 ans, vous vous rendez compte ?- qu'on devrait y être habitué, merde!) alors bon on se dit (comme d'habitude) "ça doit forcément être de ma faute" on regarde à droite on regarde à gauche, personne n'a rien remarqué ouf bon alors on remet son chapeau pointu, on souffle dans sa langue-de-belle-mère pouet! et on retourne trinquer avec les amis. Le champagne, on aime bien ça...

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30 décembre 2005

moi ma vie mon oeuvre etc... (part three)

(et voici donc, en guise d'exercice d'application, une liste, exhaustive partiale et ponctuelle de blogs que je consulte avec pleasure)

a comme agence eureka, a stitch in mind                        
b comme boysbriefs
c comme crowing of the cocks, coffee house migrainecoco
d comme deloin
e comme elle est à l'ouest encyclopédie lapin 
f comme fastlad, freaky doll
g comme grunt thump
h comme (l') homme qui marche, hoodsworld
i comme infirmier (mémoires d'un)
j comme journal de mister patate,
k comme
l comme linkillo, life or something like it
m comme monsieur soldignac  matooblog
n comme north woods guys
o comme
p comme plif plof, pot-pourri de monsieur gb (le)
q comme
r comme ramoneur de bourg (le)
s comme sakakini, sarkostique,
t comme tiger hole
u comme un mot par jour
v comme vinvin entertainment
w comme water colour boy
x comme
y comme
z comme zvezdoliki

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29 décembre 2005

moi ma vie mon oeuvre etc... (part two)

(voici donc la suite annoncée...)

2) en tant que lecteur

D'une façon générale, je suis aussi regardant pour les autres que je le suis pour moi-même,et quand je découvre un blog, je m'attache au look de la page d'accueil, à la fréquence et à la taille des posts, à la qualité de l'écriture (et celle de l'orthographe! sisi je suis un vieux maniacos du Bled...), au(x) sujet(s) abordé(s), et aux commentaires aussi (ceux que les autres laissent, ceux que je laisse aussi) et aux réponses éventuelles des blogmestres. (certains répondent, d'autre pas...)

Je suis arrivé très par accident dans le monde des blogs (grâce à catherine, je ne le dirai jamais assez, d'ailleurs il serait peut-etre temps qu'elle rentre de salvador de bahia (clic clic) et qu'elle s'y remette un peu, non mais...) J'avais donc en démarrant assez peu d'éléments de comparaison. J'ai commencé à fouiller. Une fois mis le doigt in ze engrenage (j'ai commencé à aller fouiner pour voir comment étaient les 15000 et quelques autres blogs "inclassable" de mon hébergeur... je vous rassure tout de suite, je ne suis pas allé jusqu'au bout!) J'ai essayé ensuite les autres catégories, pour déterminer ce qui m'agréait ou pas. Le reste vient assez facilement, c'est le système du fil d'Ariane... On tire,et ça vient doucement.

Bien évidemment, très vite, la moisson a commencé a être fructueuse, puis fructueuse au carré et ainsi de suite, chaque blog intéressant me fournissant des liens pour n autres blogs intéressants, qui à leur tour ... (vive la vache qui rit!) Et, une fois le tri fait (mais ça continue encore quasiment tous les jours!) les "blogs que j'aime" peuvent se répartir en deux groupes principaux : les "officiels" (ceux dont je publie les liens la tête haute et le sourire aux lèvres) et les "autres "(ceux que j'ai mis en favoris mais que je me garde for my eyes only en plus je suis pas très sûr que ça vous intéresserait! )
Je les aime bien tous, mais, vous l'avez compris, pas de la même façon.

officiels

J'ai mis des liens vers des blogs qui m'intéressent et me touchent. Me concernent.
Des gens qui racontent, et se racontent (ce que j'évoquais dans la première partie de ce post)
Très vite, quand on se promène à travers les liens,les gay, tout du moins puisque c'est dans cette jungle-là que je me promenais au commencement, on s'aperçoit qu'il y a des noms, comme ça, qui reviennent souvent : ron, mattoo, monsieur soldignac... Des bloggeurs stars, adulés, courtisés, (si si, moi-même j'ai essayé un peu au début, mais ça n'a pas marché, que voulez-vous qu'il advienne quand vous êtes débutant, anonyme, provincial et vieux de surcroît,hihi), des qui ont pignon sur rue, des institutions, des quasi-officiels, des passages obligés, des qui font la pluie et le beau temps, des "reine-mères"... Des mecs qui écrivent bien, souvent, qui ont des choses à dire, qui m'émeuvent ou me font rire... Nickel. Respect et dévotion obligent, ce sont donc les premiers liens que j'ai placés.

Il ya ici tous les cas de figures
bloguesques:
-texte uniquement
-photos (ou illustrations) uniquement
-texte + photo
humains :
- des qui s'assument haut et fort comme tels : pédés, parisiens, bobos, jeunes, beaux, riches, maqués, cultivés que des fois ça en devrait presque énervant d'être, comme je suis, provincial, vieillissant, pas terrib', pas trop de flouz, célibataire, etc... mais bon de ce côté-là plus de problème j'assume à donf désormais!)
- des qui savent qu'ils le sont mais qui ne le disent pas (enfin, pas encore... mais bon c'est leur problème)
- des qui se demandent si oui ou non
- des qui sont heureux
- des qui sont malheureux
- des pas pédés (euh finalement j'en ai pas tant que ça... enfin ils se reconnaîtront d'eux-mêmes!)
- et des dames aussi, quelquefois !

Tiens, puisqu'il y en a qui font le boulot (et le font mieux que moi)je ne peux pas m'empêcher de vous renvoyer chez sakakini, un blogman, je le clame haut et fort, que je trouve fascinant, (j'admire la qualité -aussi littéraire que bandatoire- de ses posts, et je précise que je n'ai pas d'actions chez lui!) . Il a fait une page de liens idéale, celle que j'aurais voulu faire, à la fois pour les gens qui y figurent mais aussi la façon aigre-douce (salée-sucrée ? ) dont ils les présente.

Dans mes liens à moi, (ce que j'ai appelé "blogs voisins") il ya un peu de tout (si vous avez eu la curiosité d'essayer) des histoires de pédés (j'aime beaucoup ce terme de garçons sensibles) d'autres  garçons plus ou moins sensibles (message privé : mais qui donc est tiger, à la fin ????) mais aussi de la photo, des  vieilles images comme j'aime, des correcteurs du Monde, et même de la politique (enfin... être contre Sarkozy, ce n'est pas vraiment de la politique, c'est juste être humain je pense mais bon)
Un genre de bouquet où je me reconnais assez bien. Vous aurez peut-être remarqué aussi que certains liens sont variables, clignotant comme les étoiles, un coup présent un coup absent (mais là c'est juste moi qui m'amuse...)
Voilà donc pour le dessus de l'iceberg...

les autres

Bon là, je serai plus bref...
Pour filer la métaphore de l'iceberg commencée plus haut, ceux qui donc ceux qui se situent en-dessous du niveau de la mer (et de la ceinture aussi!) Il s'agit principalement de blogs-photos (pour les français) et de blogs texte/photo (pour les américains). Il s'agit ici de considérations visuelles plus ...anatomiques (certains étant même spécialisés/focalisés uniquement sur une partie très précise de cette anatomie, masculine est-il besoin de le préciser ?
Et là, grande différence entre nos amis sensibles french et us : alors que les américains écrivent un diary avec états d'âmes et tout, et y ajoutent des images appétissantes (d'eux-même ou d'autres camarades de jeux, pour donner un peu de chaleur comme ils l'écrivent eux-mêmes), les français font plutôt dans la collection. Sur le thème déterminé par les goûts du blogmestre vont venir s'empiler, quotidiennement ou moins souvent, des images appétissantes d'eux-mêmes (vive le boom de la photo numérique! on aura rarement vu fleurir sur le marché autant d'autoportraits de messieurs le kiki à l'air, qu'ils soient gays ou hétéros, d'ailleurs!) qu'auront envoyé les lecteurs sollicités et intéressés... Je dois dire que dans ces cas-là, je l'avoue bien humblement, je suis beaucoup moins regardant sur l'orthographe et les qualités épistolaires (quoique je continue de penser que parfois ce serait encore mieux s'il n'y avait que les images : "si tu n'as rien à dire de plus, alors tais-toi" (célèbre proverbe persan, -ou japonais ?- que je viens d'inventer à l'instant, et que je vais donc mettre en pratique aussi sec.)
Cut.

28 décembre 2005

offensive

Ah lala... J'ai HORREUR de ça! De quoi ? Ben ça dehors, et que je te neige, et que je te gèle et que je te verglace et que je te re-neige encore par là-dessus!
Le sentiment d'être pris en otage.
Il a commencé à neiger hier dans la nuit (sans doute pour fêter mon retour joyeux de paris!!!) et depuis ça n'a quasiment pas arrêté. Comme ils ont dit hier soir aux infos "la neige a pris tout le monde par surprise. Même les gens de l'Equipement." Ben on a vu.
Hier à onze heures du mat', c'était toujours pas dégagé dans mon quartier. Bon ils ont fini par passer mais comme il a continué à neiger, imperturbablement, inexorablement, inhumainement (allons-y gaiement!) ça n'a pas servi à grand grand chose, vu qu'ensuite, le soir, ça s'est mis à geler illico. Et une toute petite neige très fine et insidieuse qui continuait de voleter, narquoise, dans la lumière des réverbères. Comme nous aimons à dire "Un froid sec est sain."
Certes.
Mais la plaisanterie hivernale a ses limites (je sais, je sais, pourquoi donc je m'obstine à continuer d'habiter ici ?) En plus (Calimero) je me serais bien senti ces temps-ci comme des envies de folâtrer champêtrement (ou ailleurs) je sais je sais aussi, c'est toujours quand on a le plus envie qu'on n'est pas en mesure de.
Alors je grogne et je ronchonne, ça doit tenir chaud...
C'est donc volets fermés voiture au garage  vin chaud soupe grosses chaussettes chocolat et vieux dvd pour soutenir le siège. Hibernation.
Je me console en me disant qu'heureusement il n'y en a plus que pour quatre mois...
Ah, le climat continental...

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28 décembre 2005

mary et femme(s)

MARY
d'Abel Ferrara
GENTILLE
de Sophie Fillières

Derniers films de l'année...
Encore une fois je finis sur un grand écart.
A une extrémité MARY et à l'autre GENTILLE.
Quand je parle d'extrémité(s), je ne me situe pas sur une échelle du goût (j'ai aimé pratiquement les deux films autant l'un que l'autre, et hmmm il s'en est même fallu de peu que, l'un comme l'autre, ils figurassent dans mon listing des mouviz ov zeu yeur - à ce titre les films qui sortent fin décembre sont un peu handicapés : on hésite à les mettre dans la liste un peu rapidement, comme ça, juste après à peine deux trois jours, tandis qu'il ya des films qui attendent depuis plus de onze mois, pensez donc! -) mais plutôt sur une échelle cinématographique (du comment c'est fait et de quoi ça parle)
D'un côté, Abel Ferrara cinéaste américain déjanté notoire, agité et convulsif dirons-nous, incontrôlable diraient d'autres, et tous en choeur : "capable du meilleur (Bad Lieutenant, Snake Eyes, Nos Funérailles) comme du pire (certains autres que je nommerai pas forcément )". En face, Sophie Fillières, quatre films au compteur comme réalisatrice (je n'ai vu que le dernier, AÏE, avec sa délicieuse soeurette Hélène) et trois de plus comme scénariste (ça devient un peu plus surprenant puisqu'il s'agit de UN HOMME UN VRAI, SOMBRE, et OUBLIE-MOI, ces deux derniers n'étant pas précisément -dans mon souvenir- à mourir de rire...) bref, un tempérament aussi, cette damoiselle., dans le registre "décalé".
Ferrara filme Juliette Binoche, Matthew Modine et Forrest Whitaker, Fillières elle aussi a choisi le même trio (une femme / deux hommes, sinon rien) mais à la sauce french touch : Emmanuelle Devos, Bruno Todeschini et Lambert Wilson.
Il est question (comme bien souvent chez Ferrara) de rédemption et de foi dans MARY : un cinéaste arrogant et manipulateur qui a tourné un film sur la vie de Jésus (en s'y attribuant le rôle principal), une actrice touchée par la grâce (celle qui jouait Marie-Madeleine dans le même film) qui est partie en terre sainte, et un présentateur de télé athée (qui anime une émission sur la vie de Jésus, où il donne la parole à différents théologiens éminents).en sont les trois pôles principaux, chacun inter-agissant avec les deux autres. Entre New-York et Jerusalem, entre la faute et le pardon, entre l'église et le studio télé (et, fatalement, entre la vie et la mort...) Mais il ne s'agit absolument pas de La dernière tentation de Marie-Madeleine, rassurez-vous. Ni hagiographie ni bondieuseries sadiques melgibsonesques. Pour le mécréant athée que je suis, ce film sombre (on serait bien plus souvent dans le noir ici que dans le rouge) et -par rapport aux films précédents d'Abel F.- quasiment "paisible", pourrait bien avoir quelque chose à voir avec la grâce. Si Binoche est superbement habitée (mais peut-être hélas un peu sous-utilisée ?), et Matthew Modine odieux juste comme il faut, Forrest Whitaker, quant à lui, une fois de plus, frôle le sublime...

L'univers de GENTILLE est à cent mille lieues de ça. Nous voilà à Paris, sur les pas d'une demoiselle nommée Fontaine Leglou, anesthésiste de son état (Emmanuelle Devos, qui me confirme encore une fois ici tout le bien que je pense d'elle) elle-même sur les pas d'un mec qu'elle accuse de la suivre, et qu'elle finira par inviter à prendre un café... 
Suite de rencontres, de quiproquos, d'interrogations et d'hésitations... C'est tout simple : Fontaine va-t-elle ou non dire oui à son chéri Michel S.(Bruno Todeschini) qui la demande -enfin- en mariage, ou va-t-elle succomber au charme intriguant de Philippe P. (Lambert Wilson), le psy en traitement psy ?
Ca démarre fort, sur les chapeaux de roues, ça joue sur les mots, ça fuse, ça pétarade, ça tac-au-taque, ça ping-pongue, entre nonsense et folie douce, mais sans que jamais ça devienne pesant ou sur-signifié. La première moitié du film est virtuose, culminant dans une scène de repas familial  tellemnt hilarante que j'en avais mal aux mâchoires. La dernière partie est un peu plus planplan, mais gagne en tendresse ce qu'elle perd peut-être en franche drôlerie.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas ri de si bon coeur au cinéma (avec en plus, mais c'est un critère d'appréciation très personnel et éminemment subjectif, une scène sympathique ou un des acteurs nous gratifie, assez généreusement d'ailleurs, de son kiki, ma foi plutôt joli, ce qui ne gâche rien!!!) et je suis sorti de là heu-reux (mes amies malou et dominique aussi, d'ailleurs!

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27 décembre 2005

souvenirs

Un extrait de la semaine de John Burnside, in libé de samedi :

"(...) Quand à moi, je suis instantanément envahi d'une bouffée de nostalgie, de ma propre enfance ou de quelque scène d'un vieux film avec Joan Fontaine ou Judy Garland, je n'en sais trop rien. Je soupçonne confusément que si les livres améliorent les souvenirs que nous conservons, les films, eux, les remplacent. Un livre nous décrit une scène qu'il faut activement imaginer pour lui donner sa plénitude ; les films nous donnent des images déjà finies peuplées d'arbres parfaits, de neige parfaite, de gens parfaits. Les livres sont dramatiques, les films théâtraux. Cela ne m'ennuie pas d'avoir de bons souvenirs avec Joan Fontaine, bien sûr, mais j'aimerais faire clairement la distinction entre mes propres souvenirs et ceux qui appartiennent à autrui."

27 décembre 2005

moi ma vie mon oeuvre etc... (part one)

Qu'est-ce tu racontes ? Réalité, pas réalité ? Enjolivée ou pas ? 
Sacré débat, qui ces temps-ci, chez certains de mes confrères blogmen semble agiter et faire mousser certains in- ( ou sub ? je n'ai jamais su la différence, c'est comme concave et convexe...) -conscients.

Tenter d'y répondre des deux côtés :

1) en tant qu'écriveur
Même si j'ai semblé plusieurs fois (par le  passé) me considérer comme vox clamans in deserto (ça c'est mon côté très "pages roses") je pense ne pas écrire ici uniquement pour moi (sinon, je le ferais, comme d'hab' dans mon petit carnet, qui reste ensuite fermé, à usage interne... Mais, je dois l'avouer, il y a parfois des choses que j'écris d'abord dans le carnet et ensuite dans le blog (mais jamais l'inverse!).
Bon, il y a -encore ici- deux niveaux :
a) ce qu'on raconte
b) comment on raconte
(après avoir mûrement -au moins une demi-seconde! - réfléchi, j'ai finalement rayé le "c) pour qui on le raconte" , celui-ci découlant à 50% du a) et idem du b), ce qui aurait certainement entraîné complications et redites. Mais faut que j'arrête de subdiviser sinon je vais finir par me retrouver avec dix billions de sous-catégories...)
Quand j'ai commencé ce blogchounet, je n'étais sûr que d'une chose : dedans il y aurait des mots et des images, les uns allant, pour moi, difficilement sans les autres. Le reste était (et reste toujours, d'ailleurs) à préciser. Il fut, dans quelques comms, voire comms de comms,  plusieurs fois question de nombril et d'en faire le tour. Porte ouverte enfoncée que d'annoncer ça ? Quand je regarde chez les copains bloguistes, c'est indiscutable, chacun parle de soi. D'abord, surtout et uniquement. C'est humain. On ne se refait pas...
Se raconter, s'exposer, se mettre en ligne, émettre, donc, c'est se donner la possibilité, illusoire peut-être, qu'il y a au moins un récepteur à l'autre bout, de l'autre côté  (même si des fois c'est le même! je m'écris et je me lis...) Chacun vit son truc, mitonne sa petite soupe, herborise ses z'états d'âme et les édite (moi le premier, hein, faut pas croire, j'suis comme vous et en plus j'aime ça!). En ligne. En première ligne. Comme on tend la main. Comme si le publier le justifiait, comme si l'offrir le rendait digne d'intérêt. Y aurait-il d'un côté ceux qui racontent pour se raconter et de l'autre ceux qui se racontent pour être entendus ? Chcrois pas.
Mais -au départ- chaque vie ne devrait-elle pas, par définition, être d'abord digne d'intérêt, source d'enseignements et de réflexions, pour leprincipal intéressé, celui qui la vit, non ? En même temps on (je) se dit qu'ajouter une petite loupiote aux millions qui clignotent déjà sur la grosse guirluche du ouaibe, c'est un peu illusoire et inutile et ridicule mais bon, on le fait quand même. Avec peut-être l'espoir d'être une loupiote spéciale, histoire de couleur, ou d'intensité, ou de rythme de clignotage... Une loupiote qu'on remarque. Au moins la loupiote dans le noir de quelqu'un. Servir à.

Voilà, il s'agit pour chacun d'exprimer sa spécificité, sa particularité, sa singularité, son identité. Mais c'est pas si facile (pourquoi y a-t-il autant de blogs dans la catégorie inclassable, hein ?)
Le fond (comme fond de commerce, ou comme double-fond ) est donc peu ou prou (comme figure de prou!) le même pour tous. Raconter, se raconter, pour être entendu. Et chacun de parler de ce qu'il connaît le mieux : lui-même. Y a pas d'miracle! Je parle donc de moi, j'aime j'aime pas j'ai fait ci je suis allé là j'ai envie de j'aimerais que, un peu pour dresser un état des lieux succinct, une cartographie instantanée (mais qu'on a toujours - et c'est une chose que j'ai découverte récemment- loisir de relire à postériori, avec justement un autre éclairage, l'éclairage postériorien, et ça c'est vachement bien, rien n'est définitif!), une image au flash d'un instant i à un endroit e, et qui vaut uniquement en tant que tel(le).
Mais c'est aussi ce que fait chacun des bloguistes que je consulte régulièrement. On va tous pareil moyen moyen chante Souchon, qu'on pourrait décliner en on vit tous pareil moyen moyen puis, logiquement, en on dit tous pareil moyen moyen.
Ce qu'on vit, et ce qu'on dit.
Ce qu'on v(o)it et ce que'on d(o)it. (?)

Puis il serait question de la composition, des quota,(ce qui est écrit en tout petit, vous savez bien, sur le côté des paquets de gâteaux) notamment la sincérité (et, corollairement, la pudeur) l'humour, la violence, la dérision...
Honnêtement ? Je pense que je m'autorise à raconter ici grosso modo une bonne moitié de ce que je vis. Fifty fifty.( Je me suis déjà exprimé sur le sujet...) 50 % de je et 50% de tu. (hmmm là, je ne suis pas mécontent de ma formule!) Et si je "mens" c'est uniquement par omission, jamais par ajout ou excès. Et il me semble que taire les choses, ça n'a rien à voir avec mentir, mais bon ça me regarde. J'ai toujours dit "si on me pose les bonnes questions, je donnerai les bonnes réponses..." (et ceci est aussi valable au singulier!) J'avoue que je ne verrais pas l'intérêt de raconter ici des crasses, de m'en inventer une autre. A quoi bon ?
Relisez donc un peu Le journal d'Edith, de Patricia Highsmith, qui me semble être le point ultime dans ce processus de mythification du quotidien...

Un petit paragraphe enfin sur le "comment".
La narration est une chose mais...
MAIS...
Rapidement, il m'a semblé que la variété de la mise en forme pourrait également constituer  un critère important.
Y a le "post de base" (texte en pavé + récit + photo en bas à gauche). Qui constituait, au moins au début, le "tout-venant". Et puis, j'ai vite eu envie de faire un peu des tentatives (Boby Lapointe aurait dit des tantes hâtives hihihi) à côté, d'autres formes, des énumérations ("listes") aux phrases simples ("événements minuscules") , morceaux d'articles, bouts de chansons, (les "sacs" congélation") parce que c'est bon de varier les plaisirs, et que si par exemple, j'aime bien les mecs comme-ci, la plupart du temps, ben m'arrive aussi de les aimer comme-ça. (Y a que les imbéciles qui changent pas d'avis, hein ?) Alors l'écriture, idem.

Concevoir ça comme une exposition. Styles et formats (et sujets, donc!) des tableaux divers z'et variés.
En soignant la présentation, l'accrochage. Avec l'avantage de pouvoir cent fois sur le métier remettre l'ouvrage. J'avoue que je très souvent il m'arrive de retravailler un peu sur un post déjà publié, de corriger une faute par ci par là (frappe ou inattention) , de modifier un mot ou une ligne, comme on rectifie sa tenue parfois avant de sortir, en se regardant dans la glace, on se repeigne, on reboutonne correctement, on met son col droit, on frotte une petite tâche...
Pour être plus présentable.
Je pinaille. C'est vrai, j'aime que mon blog soit clean. Et propre et bien rangé (contrairement à mon appart!)

2) en tant que lecteur
...
oh lala ça va faire un post de cinquante kilomètres, ça!
je vais donc le scinder en deux, et ici même.
Tchac!

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