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lieux communs (et autres fadaises)
5 février 2006

microchirurgie

Introspection
(je suis toujours en train de me promener dans les pages du bouquin de Barthes) 
Cette façon que j'ai (que les gens amoureux ont) de vouloir (se) regarder à l'intérieur, avec le plus de précision possible, avec la meilleure définition, le plus fort grossissement, pour scruter, démonter, analyser, expliquer, ce trouble proprement indicible qui les anime.
M'évoque ces émissions médicales où la fibre optique permet de voir en très gros plan des actes chirurgicaux de l'ordre du minuscule (genre opération à coeur ouvert sur une souris blanche, vous vous souvenez, ces souris de laboratoire qu'on disséquait en cours de sciences nat'...)
Oui me vient cette (fausse ?) image de souris sur une table d'opération, avec la plaie sur plein écran, l'éclairage "clinique", les outils chirurgicaux minuscules et démesurément agrandis. Le contraste entre le pelage blanc et l'écartement des lèvres de la plaie qui laisse voir l'intérieur, les viscères, le sang, le coeur qui bat...

Pour me rendre compte que je fais alors un amalgame entre les deux mots/expressions:
parti de l'introspection mentale (auto/psy) , j'ai glissé jusqu'au dernier acte (autopsie).
(Pfff, n'importe quoi, ce matin!)

Etats d'âme contigus (il me semble avoir déjà écrit ça auparavant...) blanc/noir, comme les cases de l'échiquier sur lesquelles on pose des grains de blé.
Aux dames (!) ou aux échecs (!!) on connaît les règles, tout du moins celle qui régissent les déplacements. Là, rien ! Démerde-toi mon grand. On se laisse transporter, sans pouvoir intervenir ni anticiper, sur la direction, la durée, l'intensité du mouvement. Une sorte de grand-huit qu'on parcourrait les yeux bandés. Le pire, c'est que chaque état successif semble aussi réel et définitif que celui qui le précèdait et celui qui le suivra. Mouvement cyclique aléatoire. Parfois agréable, parfois inconfortable, parfois rassurant, parfois terrifiant, parfois drôle et parfois triste, and so on...

La phrase qui tourne est toujours la même : "... me mena vers le bord des larmes et j'eus peur d'y sombrer"

Bon peut-être que Barthes n'était pas une si bonne idée que ça, après tout.
J'aurais aimé un post pouet pouet ensoleillé et joyeux, avec des gazouillis et des rires, et voilà que ne me vient que cette bouillie saumâtre, comme mâchée mâchouillée régurgitée.

imgp7180

Commentaires
D
reprise> parti de l'introspection mentale (auto/psy) , j'ai glissé jusqu'au dernier acte (autopsie).<br /> <br /> C'est plus Barthes, c'est Lacan qu'il faut lire (ou relire)...
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