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lieux communs (et autres fadaises)
12 février 2006

maison(s)

Retour sur un samedi très "culturel"

Voulu (encore une fois) aller au ciné pour voir "13 tzatemi" (c'est la deuxième fois qu'on me dit qu'il n'y a pas de séance à 14h... mercredi déjà je me suis tapé à la place "le chien jaune de mongolie" en VF, mais là ai préféré faire l'impasse...)

Donc, traîné dans les librairies jusqu'à 17h, puisque j'avais rendez-vous à cette heure-là et que je n'avais pas le numéro de C. pour modifier le susdit rendez-vous. Retourné beaucoup de livres, mais, heureusement rien acheté (quand j'ai pensé à la pile de "livres-achetés-mais-non-lus" qui trône chez moi, ça m'a aidé!)

A 17h, retrouvé C., exacte au rendez-vous (comme d'hab j'étais un poil en retard, elle m'a confié être arrivée un poil en avance...ça s'équilibrait, en somme ! ) Sommes allés sonner chez P. qui organisait dans son appart' une exposition de "boîtes". Sentiment un peu étrange de revenir dans cet appartement où j'ai vécu il y a euh... plus de vingt ans, qui n'a pas vraiment changé, avec tous les souvenirs qui s'y rattachent (tiens faudra que je fasse une liste...) Le travail de P. me touche toujours autant. Dans ces petites boîtes à 10 cases, elle a peint, dessiné, marouflé, déchiré, découpé, collé, agencé, installé, pailleté, bombé, colorié, organisant des espaces minuscules, racontant des histoires sans paroles... Le résultat est plutôt séduisant (j'en ai acheté deux!), spécialement par ce mélange du réel et du figuré, du vrai et de sa représentation, de la recréation de cet univers improbable d'anges, de lutins, d'insectes morts, de figurines...

Puis filé à Gy pour assister à l'ultime représentation de J'ETAIS DANS MA MAISON ET J'ATTENDAIS QUE LA PLUIE VIENNE, de Jean-Luc Lagarce, mise en scène de mon ami Sylvain G. (Faudra bientôt que je me rédige un code de déontologie toponymique pour ce blog. Qui nommer, qui ne pas nommer ? Quand donner le prénom, et quand juste l'initiale ? Y penser...) La salle n'était pas facile (pour la première fois, la pièce n'était pas jouée sur la scène d'un théâtre mais dans une "salle des fêtes") : espace plus vaste, table plus grande, chauffage faisant du bruit pendant toute la représentation et obligeant les comédiennes à davantage porter leur voix... mais , comme d'habitude (c'est quand même la septième représentation à laquelle j'assistais...) le résultat a été au-delà des superlatifs.
D'accord, le texte de Lagarce est superbe (variations féminines autour des thèmes de l'absent, de l'attente, du retour, et des années perdues -car elles furent perdues-...), mais, par le travail de mise en scène, l'exigence de la direction d'acteurs, la subtilité du jeu des comédiennes, le rapport de proximité avec le public, il gagne encore en profondeur, en qualité d'émotion, en précision : je vous le dis, c'est du grand art !
(et comme d'habitude, j'ai fini avec les yeux rouges, on ne se refait pas, n'est-ce pas ?)

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