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lieux communs (et autres fadaises)
3 mars 2006

quatre-quarts

Hier journée de prévisionnement
(ça tombait bien, il neigeait tellement le matin qu'on aurait pu se croire au Festival de Vladivostok)

Quatre films :

1) THE WOODSMAN de Nicole Kassell (sortie prévue 15 mars)
2) WASSUP ROCKERS de Larry Clark (sortie le 05 avril)
3) REMBRANDT FECIT 1669 de Jos Stelling (resortie en copie neuve le 29 mars)
4) LE PASSAGER d'Eric Caravaca (sortie le 22 mars)

Quatre phrases pour (tenter de) résumer :

*1)  Un pédophile en liberté conditionnelle a bien du mal à reprendre une vie normale.
*2)  Un groupe de skaters latinos va passer la journée (et foutre gentiment le bordel) à Beverly Hills.
*3)  Une reconstitution de la vie du peintre à Amsterdam, de son arrivée jusqu'à sa mort (en 1669).
*4)  Un homme affronte les problèmes consécutifs au suicide de son frère.

Quatre rapides appréciations personnelles :

*1) Sur un sujet plutôt dérangeant, un film assez pudique et fort, comme en recherche perpétuelle d'équilibre. Très travaillé (montage, bande-son). Interprétation saisissante (et implication personnelle dans le projet) de Kevin Bacon. La réinsertion n'est pas facile, surtout quand on bosse dans une scierie, et qu'on habite juste en face d'une école. Doutes, inquiétudes, rejet, soupçons, violence, expiation... Personne n'est ni tout blanc ni tout noir (sauf peut-être la dame au sandwich.). Poignant et malcommode.

*2) Ca va vite, très très vite, les skates ferraillent, la musique dépote, le montage speede. Vingt-quatre heures de la vie de sept skaters gentiment chiens fous, depuis le réveil (en calbute et les cheveux en pétard) jusqu'au retour, le lendemain matin, la queue entre les jambes, desdits "chiots" (qui ne seront plus que cinq), en passant par une journée "de rêve" (?) dans le quartier huppé de Beverly Hills. Une belle énergie, pour un opus quasi documentaire, où Larry Clark une fois de plus dans son élément, filme des ados pas mainstream (ceci dit le film est beaucoup plus "grand public" que Ken Park, d'ailleurs les djeunz ont participé à l'écriture du scénario...). Un genre de cocktail énergétique et plutôt agréablement relevé...

*3) La reconstitution est stupéfiante de beauté. On passe d'une image réelle à un détail peint sans hiatus. Le travail sur la lumière est extraordinaire, chaque scène (qu'elle soit intime ou publique) est traitée, agencée, reconstituée, comme un tableau du Maître,  la caméra saisit la lumière comme un pinceau, et c'est admirable. Mais l'exercice (virtuose) porte en lui ses  limites : ce film rare (tournée en 1979, mais qui ressort en copie neuve à l'occasion du 400 ème anniversaire de Rembrandt) est aussi un peu longuet (un quart d'heure en moins n'eut pas été gênant, la fin se traîne un peu) et peut-être un peu vieilli aussi.

*4) Pour son passage derrière la caméra, Eric Caravaca se révèle être un réalisateur aussi intéressant qu'il est un acteur convaincant. Il adapte le roman d'Arnaud Cathrine La route de Midland avec une distribution nickel : Julie Depardieu, Vincent Rottiers, Maurice Bénichou, Philippe Garrel, et la trop rare Nathalie Richard. Belles prises de vues très horizontales (front de mer, piscine vide, perpective de route...) et couleurs douces pour une histoire un peu grise (comment faire le deuil d'un frère, comment guérir une blessure de l'adolescence, comment terminer une histoire d'amour...) Superbe.

Quatre affiches :

18480112 18476759 

18475593

18447488

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