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lieux communs (et autres fadaises)
11 mars 2006

réflexions

Aujourd'hui le temps idéal pour moi : mouillé au sol (la pluie et la neige qui a fondu en grande quantité) et clair au-dessus (par moments! quand le ciel est bleu et que le soleil n'est pas caché par les nuages, tout ça change tellement vite!) Justement, pendant que j'écris, le "beau ciel bleu" s'est barré en quenouille, le soleil a disparu avec armes armes et bagages et tout s'est comme éteint, bah ça va revenir... Novembre ne va pas impunément remplacer mars, comme ça au débotté, non mais!
Un temps idéal ... mais pourquoi donc ? (se demande le lecteur un peu attentif qui ne se laisse pas distraire par les digressions)

Pour photographier des reflets!

J'ai, depuis mon premier appareil photo (un Chinon 35EE je crois, acheté à la fnac de mulhouse avant de partir en scandinavie, en juillet 76) une double passion, pour le flou (surtout le flou dit "de mouvement") et pour les reflets ! Oui, depuis quasi-toujours : j'en ai fait sur diapo, puis j'en ai fait sur papier, en couleur, en noir et blanc, et maintenant, j'en fais en numérique... faut bien vivre avec son temps! ( Celà dit, j'aime bien aussi -vous avez dû vous en rendre compte- les effets de buée, de gouttes, d'opacité/translucidité, de visible/caché, ou plutôt presque visible/presqu'invisible mais ceci nous éloigne du sujet d'aujourd'hui...)

Pourquoi le(s) reflet(s) ?
Peut-être parce que je trouve que c'est le plus joli des mensonges, la plus charmante façon de (faire) prendre des vessies pour des lanternes, ce dosage -parfois aléatoire- de réel/virtuel, de vrai/pas vrai où l'oeil, tout seul, à parfois un petit temps de latence pour interpréter l'image, et se met à siffler désespérément entre ses doigts pour réveiller le cerveau hep là-haut! ouais toi! gros fainéant, eh, tu m'aides à comprendre? On fixe l'image de quelque chose qui n'y est pas vraiment, on invente en disant la vérité. On triche honnêtement, quoi. Simplement ça me fait plaisir (c'est p't'être un peu puéril ? ) d'enchevêtrer deux espaces, de réussir à faire cohabiter dans ce rectangle imagier deux plans qui ne devraient logiquement pas s'y trouver ensemble. Et pourtant...


J'aime ces reflets-ci (les diurnes, les solaires, pour résumer) mais j'ai aussi une grande tendresse pour les mêmes en nocturne (et là, il me semble que ça me vient en droite ligne d'un film de Coppola, que je n'ai d'ailleurs jamais vu, One from the heart, je crois, mais bon, je peux me tromper!) oui, la nuit lorsque la pluie a bien lavé les trottoirs et que s'y reflètent les lumières urbaines, néons, enseignes, vitrines... Je n'en ai hélas que bien peu d'exemples (le numérique devrait un peu remédier à cette lacune, mais encore faut-il avoir l'appareil au bon moment, et surtout pouvoir prendre la photo (ce genre de réverbération étant hélas pour moi le plus souvent visible quand je suis en bagnole...

D'autant plus que ces reflets-là, (les diurnes, donc), présentent un intérêt supplémentaire par rapport à leurs homologues vitrés et durables,celui d'être -modestement, pudiquement- éphémères. Fugaces. Précaires. Encore une fois (oui, oui, je sais je radote un tantinet, désolé pour ceux qui suivent) "ne pas rater l'instant suffit." Ca ne dure que le temps d'un rayon de soleil, conjugué à celui d'un trottoir pluvieux...

J'ai  donc eu le plaisir, cet après-midi, de faire une longue balade urbaine, en ayant le loisir de shooter si j'en avais envie la moindre flaque, aussi minuscule fut-elle. (Parfois, je l'avoue, dans la rue on me regarda...)
En voici quelques réflections.

imgp8094   imgp8131

Commentaires
A
c'est beau.
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