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lieux communs (et autres fadaises)
31 mai 2006

composition

J'ai acheté un petit pot de beurre de cacahuètes (oui oui je sais c'est mal et tout et tout mais bon...)
Lu sur l'étiquette (écrit en petit tout petit)

Valeur énergétique : 592 kcal
Protéines : 20,2g
Lipides : 51,8g
Sodium : 386mg
Cholesterol : 0mg

Zéro milligramme ? (smiley perplexe)

Et bien, tout va bien alors, la vie est belle.... Je vais pouvoir en manger une jatte sans danger pour ma santé, alors ??? Je pèserai peut-être  un quintal ou deux au final, mais au moins je serai cholesterol free...
Malins, les ricains!
(smiley angélique)

30 mai 2006

trop beau

Oui trop beau. Fait trop beau.
Un genre de trop beau mardi.
Répété ce matin le spectacle de fin d'année, quasi les larmes aux yeux comme d'hab en voyant ce qui avait été préparé.
Réunion syndicale cete aprèm : ô miracle je n'ai pas dormi. On était au fond, j'ai plutôt choisi l'option faire le con.
Et là en sortant, du soleil, un ciel bleu et blanc, exactement comme j'aime et que je vais aller prendre en photo : IL NE PLEUT PAS!
Oui un genre de trop beau mardi.

(quelques temps z'après)
Bien sûr, vous vous en doutez, tout ça n'a duré qu'un temps. Le temps que je prenne la voiture pour aller un peu plus loin prendre des photos bucoliques,le ciel très bleu et blanc s'est changé en ciel très noir et très électrique, et le temps que je puisse m'arrêter décemment pour photographier, ça a donné ça

dsc00288

(oui oui il est bien tombé des grêlons... le temps a bien le droit de giboulées-de-marser, même si on est en mai, hé ?)

(heureusement il y avait, un peu plus loin (et ce n'était pas prémédité promis juré craché) dans un camion español, un routier portugais et mal rasé (mais fort aimable) qui me fit, par sa vitre ouverte, signe de venir le rejoindre (avait-il perdu son chemin et souhaitait-il que je le renseignasse ? La suite me prouva que non.)

Quand je suis revenu à la bagnole, il ne pleuvait plus...
C'était trop beau.

28 mai 2006

la cérémonie

C'est pareil tous les ans : il y a un dimanche soir où je me vautre sur le ca'pé aux alentours de 19h30 pour mater la cérémonie-que-je-ne-raterais-pour-rien-au-monde, (et si je ne PEUX PAS être là, je me l'enregistre !) je veux dire bien sûr la Cérémonie de clôture du Festival de Cannes.
Je suis le Festival d'un peu loin, en gros juste la lecture quotidienne de libé et c'est à peu près tout, mais là, il faut pas que je rate la fin. J'aime bien le glamour les pingouins les jolies robes les lumières les prix en papier avec un ruban rouge autour, les bisous de félicitations, les sourires triomphants, les discours de remerciement bafouillés et ceux visiblement préparés super à l'avance, les photographes qui interpellent les stars pour la photo, les standing ovations, bref la totale!

Pour cette année, ça donne ça:

Palme d'Or : LE VENT SE LEVE (Ken Loach)
Grand prix du Jury : FLANDRES (Bruno Dumont)
Prix du Jury : RED ROAD (Andrea Arnold)
Caméra d'Or : A FOST SAU N-A  FOST (Corneliu Porumboiu) (orthographe non garantie)
Prix du scénario : VOLVER (Pedro Almodovar)
Prix de la Mise en scène : BABEL (Alejandro Gonzales Iñarritu)
Prix d'interprétaion masculine : les acteurs d'INDIGENES de Rachid Bouchareb
Prix d'interprétation féminine : les actrices de VOLVER de Pedro Almodovar

A priori, ça semble plutôt pas mal...
Z'ont l'air de dire que le film de Loach était un outsider complet à cette place (la rumeur chuchotait VOLVER, MARIE-ANTOINETTE, BABEL....)
Comme d'hab, je ne connais rien ni du Prix du Jury (un premier film) ni de la Caméra D'or (qui, par définition, récompense un premier film, et que d'habitude ça me plaît plutôt : l'en dernier, c'était LA TERRE ABANDONNEE ex-aequo avec MOI TOI ET TOUS LES AUTRES, deux films que j'ai beaucoup aimé cette année!) et donc j'irai voir quand ça sortira.
Bien entendu j'ai versé ma larme quand les actrices de VOLVER sont montées sur scène, idem pour les acteurs d'INDIGENES. (C'est plutôt une bonne idée, d'ailleurs,Un Prix d'Interprétation collectif, personne n'en avait eu l'idée auparavant ??? ) Les filles ont été très bien, les garçons aussi, et il a -quand même- fallu que Jamel nous fasse son numéro un peu pénible (enfin je trouve)
Et j'ai été aussi ému que Bruno Dumont semble lui aussi ému (je me réserve jusqu'à la vision du film ... j'ai encore des frissons en repensant à L'HUMANITE qui m'avait tellement mis très très mal à l'aise...)

Et j'aime bien à la fin quand tout le monde vient s'empiler sur le bord de la scène, lauréats, membres du jury, récompenseurs, récompensés et récompensants tous ensemble.
Tous ensemble tous ensemble...
(On peut bien rêver, non ?)

cannes_1_1

28 mai 2006

news

J'ai depuis pas mal de temps un faible pour les nouvelles...
Rangeant ma bibli (un peu) je réalise que commence à en avoir un bon paquet...
Mes préférés (je ne mets en général qu'un titre de recueil par auteur -sauf pour la S-f et le fantastique- , c'est peut-être celui par lequel je vous recommanderais de commencer, si vous ne le connaissez pas, mais ce n'est pas, bien sûr, parole d'évangile...) :

Les "ancêtres" :

- Julio Cortazar (tout) (c'est pour moi le premier, le père spirituel, découvert grâce au bouquin d'español de terminale, et la nouvelle axolotl)
- Raymond Carver (tout) (le deuxième grosso modo, dans l'ordre chronologique... ne serait-ce pas grâce à Thierry ?)
- Stefan Zweig (quasiment tout) (mais ça fait longtemps que je ne l'ai plus relu...)
- John Cheever (tout) (traduit plus tardivement, et donc découvert idem. Le recueil
Insomnies, grâce à Dominique... encore un groscoup de coeur!)
- Marcel Aymé (les Contes du Chat Perché)

Les "S-F" :

- Fredric Brown
- Jim G. Ballard
- Jean-Pierre Andrevon
- Robert Sheckley
- Thomas Disch
- Algernon Blackwood
- Clifford D. Simak
- Howard P. Lovecraft
(les années 70, je découvrais la S.F, la revue Fiction, la collection Présence du Futur... Si je ne devais garder qu'une nouvelle, ce serait Pour Descendre, de Thomas Disch)

les "terreur" :

- Richard Matheson
- Robert Bloch
-
Stephen King
(cf plus haut, mais pour les histoires qui font peur...Si je ne gardais qu'une nouvelle, ce serait peut-être
Montage de Richard Matheson)

les dames :

- Lorrie Moore (Des histoires pour rien)
- Annie Saumont (Je suis pas un camion)
- Marie Despléchin (Trop sensibles)
- Annie Proulx (Les pieds dans la boue)
(des virtuoses des choses du coeur et dens sentiments, et de l'humour aussi... Ca me touche à tous les coups!)

les "virils" :

- David Means (De petits incendies)
- Elwood Reid (Ce que savent les saumons)
- Tobias Wolff (Chasseurs dans la neige)
- Brady Udall (Lâchons les chiens)
(le genre d'écrivains photographiés en short et croquenots et en contreplongée dans Télérama, avec des machoires carrées, limite pas rasés, qui habitent dans le Montana, et écrivent des histoires où
ça sent l'homme)

les arctiques :

- Jorn Riel (tous les "racontars")
(grâce à Charlie, qui m'a permis de découvrir le monde merveilleux des chasseurs arctiques... Une grande grande découverte pour moi...)

les "ricains" :

- Rick Moody (Démonologie)
- Stephen Dixon (Movies)
(des stylistes brillantissimes que je ne sais pas trop où ranger... Dixon parce qu'il a une écriture expérimentale, quasi abstraite, et Moody parce qu'il explore toutes les formes de narration...)

les français :

- Eric Holder (La belle jardinière, et tous ses premiers recueils, au Dilettante)
- Régis Jauffret (Fragments de la vie des gens / Jeux de plage)
- Christian Bobin (Une petite robe de fête)
- Vincent Ravalec (Vol de sucettes / Recel de bâtons)
- Philippe Delerm (La première gorgée de bière)
- Joel Egloff (Les ensoleillés)
Pour la petite histoire, je suis propriétaire d'une nouvelle de Christian Bobin
"Les preuves en miettes de l'existence de Dieu", c'est lui qui l'a écrit de sa blanche main en me dédicaçant mon exemplaire...)

les "one shot" :

- Etgar Keret (Crise d'asthme)
- Yotam Reuveny (Du sang sur les blés)
(un seul recueil au compteur, pays lointains, notices biographiques succinctes... à suivre)

les "polar" :

- Chris Offut (Kentucky Straight)
- Lawrence Block (un seul recueil mais quel recueil! Des fois ça mord)

27 mai 2006

macarons

MARIE-ANTOINETTE
de Sofia Coppola

Au début, c'est vrai, je n'avais pas trop envie... : film "en costumes" / tournage médiatique / effet d'annonce / présentation cannoise... Et puis qu'est-ce qui m'a décidé ? Lorsque j'ai entendu à la radio que le film, lors de sa première et matinale projection cannoise avait reçu un accueil glacial... Ah ah! Contre tout ce qui est pour, et pour tout ce qui est contre, j'ai fait mienne cette devise de je-ne-sais-plus-qui, et donc si la critique était unanimement méchante, ça sentait la cabale, la conspiration, l'entente illicite de Ceux-Qui-Critiquoient (pour faire plus "historique"), j'ai donc décidé que j'allais faire mon chevalier Bayard, et voler illico au secours de la gente dame sur le blanc destrier de ce blog.
Clataclop clataclop.

Résultat (des courses) ? Ben, tout faux. Enfin, je veux dire, les vilains critiques ont tout faux. Ce film mérite tout sauf un accueil glacial. Un applaudissement des deux mains, un jeté d'éventail avec cris ad hoc, une canonnade virile et enthousiaste, une haie d'honneur de marquis et marquises poudrées, un galop festif  en escarpins et perruque d'époque, bref un sortage de grosse artillerie enthousiaste. Pendant les deux heures et quelques que dure la chose, je me suis ré-ga-lé! Je me dépêche donc vite vite de rédiger ce post à chaud avant de lire quoi que ce soit d'autre dessus, et de voir de quel côté penchouille la balance critique écrite...

J'avoue que les reconstitutions historiques à priori me barbent un peu. Ca me fait souvent penser (smiley aux joues roses de honte) au clips de Mylène Farmer. Mais bon il y a en général des belles robes, des chapeaux rigolos, des calèches (ou autres draisiennes, en tout cas moyens de locomotion obsolètes) des décors impressionnants de réalisme, (je scrute avec attention pour dénicher dans le champ un fil électrique ou une trace de montre qui auraient échappé à l'oeil de lynx de la script), des épées qu'on tire de leur fourreau, des hauts-de-chausses, des méchants avec du poison dans leurs bagues, des jardins à la française admirables, etc... mais en général les faits narrés, et la fin surtout, on les connaît à l'avance, alors le plaisir est un peu gâché...

Sofia Coppola l'a joué très fin sur le coup. On a, sur l'écran, peu ou prou ce à quoi on s'attendait question costumes et décors (Kirsten Dunst porte dans le film encore plus de robes ébouriffantes que Maggie Cheung dans In the mood for love) mais tout ça est cuisiné à la petite sauce perso de la réalisatrice. Aigre-doux. L'histoire (avec un grand et un petit h) est celle donc de la Reine en question, et on suit le parcours de cette gamine diaphane depuis la Cour d'Autriche à celle de France, où elle atterrit dans un premier temps un peu comme un investissement, un bien mobilier, en tout cas comme une valise diplomatique de luxe, pendant quelques années (ne me demandez pas combien, je suis nullos en chronologie!) jusqu'à un peu avant sa décapitation.
C'est une adolescente aussi frêle que blonde (et le choix de Kirsten Dunst est un coup de génie : autant elle m'avait semblé nunuche falote et -oui je l'avoue- inconsistante dans Spiderman, autant là elle touche à la grâce et frôle le sublime du bout de son éventail, ah cette pâleur translucide, ce rose aux joues quasi-enfantin, ces moues divines et cette gorge d'albâtre...) qui est parachutée dans un milieu clos, superficiel et hypocrite, (celui de la noblesse et de Versailles) et va devoir apprendre à y vivre.

On se dit "oh la la finalement, c'est chiant contraignant d'être reine..." L'étiquette, les courtisans, les jalousies et les rivalités, les mateurs, les fâcheux, les convenances, l'emploi du temps millimétré, tout ça pèse. Marie-Antoinette met donc des belles robes, se fait choucrouter grave les perruques, s'envoie des kilos de macarons et autant de litres de champagne, fait la teuf chaque soir, au casino ou bal masqué incognito, bref elle s'amuse comme une petite folle. Elle n'a que ça à faire. Et il faut bien qu'elle se change les idées, pour oublier que chaque soir le royaume entier retient son souffle, l'oreille collée au royal baldaquin, en attendant que son Dauphin d'époux veuille bien se décider à planter sa Royale Graine, alors que,  pauvrette, elle n'a droit au mieux qu'à un malheureux et chaste bisou, ou un "pas ce soir chérie j'ai la migraine j'ai chassé comme un fou toute la journée."

Bref, pendant que son Louis dort, elle, elle se morfond. D'autant que tout le monde la rend responsable de la situation, depuis sa maman, qui l'abreuve de lettres autrichiennement amères, jusqu'à l'ensemble de la Cour qui la taxe de frigidité, et de non-stimulation de son Epoux, alors que son Loulou s'intéresse davantage au manuel du parfait serrurier qu'au mode d'emploi détaillé de son Royal Plantoir. Jason Schwartzman (que je n'avoue ne pas connaître, mais que je trouve très bien sur le coup) est tout à fait mimi en Louis XVI. Pas très beau, mais touchant, un peu rond, attendrissant dans sa fragilité. Comme son épouse, c'est encore un gamin, timide, maladroit, qui visiblement préfère tirer des coups avec ses potes chasseurs plutôt qu'en la galante compagnie de son Epouse, et qui aura besoin des conseils conjugaux éclairés du propre frère de Marie-Antoinette, venu tout exprès d'Autriche, pour se motiver et parvenir à tremper son Royal Biscuit.

Bref tous ces gens-là n'ont grosso modo qu'à se laisser vivre, entre fêtes, chasses et banquets (et ils n'ont même pas le souci de faire le ménage le lendemain matin!) Et la caméra de Sofia Coppola les accompagne avec un plaisir non dissimulé. C'est léger, virevoltant, frivole, roublard même, mais on est définitivement séduit. D'autant plus que la dame a choisi la tactique du contre-pied pour la bande-son qui accompagne le film: On a du Rameau, bien sûr, évidemment, mais aussi (et plus souvent) des musiques plus... actuelles et donc par la-même furieusement anachroniques : Aphex Twin, New order, Cure, The Strokes, pour emballer le tout en faisant s'entrechoquer les strates temporelles (ah ce sublime bal...) et ça fonctionne super!

Et lorsque finalement la caméra va prendre encore un peu de recul pour enfin nous laisser voir  ce dont on n'a même pas soupçonné l'existence pendant une grande partie du film, puis qu'on n'a commencé par entendre qu'en bruit de fond avant que de le voir : le peuple ; le discours va, tout aussi naturellement se dépouiller un peu de sa frivolité clinquante, mais tout en gardant sa joliesse, au fur et à mesure que la situation se détériore, pour gagner en gravité, mais sans que la note soit forcée. (la réalisatrice attend vraiment le dernier moment pour nous montrer les révolutionnaires, qui n'apparaîtront que comme une masse confuse, braillarde, en colère, face à laquelle Marie-Antoinette n'aura d'autre ressource que de sortir sur son balcon et de les saluer d'une révérence aussi profonde que théâtrale.
Et aussi silencieuse qu'impuissante (Comment dit-on en autrichien E finita la comedia ?)

La fin de l'histoire, oui, on la connaît, et heureusement on ne la verra pas dans le film.  La dernière partie du film est exemplaire de retenue. Les ultimes scènes, entre les deux époux enfin "rapprochés", sont touchantes parce qu'épurées, apaisées, et surtout d'une grande dignité. Elégance ultime qui paraphe à la perfection ce portrait d'une femme-enfant, sans doute  trop vite obligée de grandir.
Après les oripeaux de l'adolescence, la provoc, les excès, la chandelle par les deux bouts c'est le temps d'un habit plus sage, de nuits plus calmes, des souvenirs et des regrets aussi...
L'exactitude historique ? On s'en tamponne, allez, là n'est pas le problème! Vive la jeunesse, vive l'insouciance, vive l'insolence!

...Vous reprendrez bien un  petit macaron ???

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26 mai 2006

lavandou

Pour Zvezdo, qui m'a l'autre jour posé la question, voici quelques informations au sujet du p'tit gâteau called "Lavandou"

dsc00217 (closed)

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La photo est un peu sombrinette, je n'ai pas fait la balance des blancs (bêta que je suis). Enfin, on peut se rendre un peu compte de l'architecture interne :
des parois en biscuit léger (poudrées de graines de pavot) avec un toit idem mais voilé de chocolat noir et garni de quelques morceaux de fruits frais (ça dépend, des fois framboise, des fois kiwi, ou physalis...), entourent un coeur de mousse à l'abricot (renfermant en son centre un abricot infusé dans la lavande) sur un plancher de croustillant à la lavande), ce qui en fait un mélange subtil entre les différentes textures aussi bien que saveurs... Le sucré l'acidulé le fondant le croquant le moelleux , bref le yin et le yang dans leur totalité cosmique, et j'en passe...

25 mai 2006

tour de babel

Un début de liste passionnant,
Comme quoi le ouaibe ça sert aussi à s'instruire.

25 mai 2006

installation

Voilà, j'ai longuement longuement hésité. Mais j'ai fini par y aller.
Où ? aux bozarts. Pour voir l'installation-cinéma que *** présentait pour l'évaluation de fin de semestre (c'est lui qui me l'a proposé, hein, genre si tu passes par là...)
Je pensais que c'était peut-être une connerie (d'y aller!) mais, si je n'y allais pas, je risquais de le regretter. Alors j'y suis allé. Pas le choix.

On s'est très peu vus, finalement, il a passé la matinée à mettre en place, installer, brancher, bidouiller, le dispositif (pas mal du tout) que j'ai pu étrenner en début d'après-midi. Il était dans sa période gros cheveux et barbe rase (c'est p't'être ça qui me plaît chez lui, il a le poil à géométrie variable... ni tout à fait le même ni tout à fait un autre).

Et c'était comme si je sentais quelque chose d'un p'tit peu cassé. De ma part. Lui était tout pareil au même comme d'hab. Moi pas tout à fait. Vous savez, vous remplissez un verre pour boire, et vous vous rendez compte qu'il est fêlé. Qu'il se cassera bientôt. Mais bon vous buvez quand même.
Oh peut-être juste une lézarde  dans cette histoire (ou dans cette illusion appelez ça comme vous voulez) C'est peut-être ça, lâcher prise ?? Comme si enfin je reconnaissais les faits. Lui ici et moi là-bas, lui jeune et moi vieux, lui en couple et moi pas, lui hétéro et moi pédé. Des faits, des affirmations des constats. Des évidences.
Oui, comme si je me rendais à l'évidence. (D'accord, je me rends)

D'accord, il était speed, il était stressé, à mettre en place tout son p'tit fourbi avant la visite des profs. Moi j'allais et venais, en haut en bas, à tout à l'heure, buvant du café, discutant avec truc, avec machine, revenant repartant (me demandant si c'était vraiment une bonne idée d'être venu là, puis me répondant que oui finalement oui) je le regardais de loin, attendri, (apaisé peut-être aussi) et je me disais que c'était mieux quand on juste chattait sur msn ; ce n'était pas le même, je préférais l'autre, le virtuel, celui en mots plutôt que celui en vrai. Je le connais mieux.

Puis sa copine est arrivée, baiser distant, s'est assise en me tournant le dos, me suis dit alors que c'était là l'occasion qu'il le fallait... Lui ai donc offert un capuccino, nous sommes montés  et nous sommes installés à une petite table. Et me suis jeté à l'eau. J'ai pas été très bon, c'était difficile, d'ailleurs qu'est-ce que je voulais vraiment lui dire ? Que je n'avais voulu blesser personne, que je ne m'étais pas servi d'elle pour me rapprocher de lui, que je souhaitais juste qu'elle ne m'en veuille plus... C'était difficile parce qu'elle ne m'aidait pas vraiment, mais bon elle n'était pas là pour ça non plus. Ca a donc été comme un gros soulagement lorsque je l'ai vue enfin me sourire... C'est comme si j'avais réussi à désinfecter cette plaie qui menaçait se d'infecter sérieusement sous l'apparente cicatrisation.

Nous sommes redescendus, *** avait -enfin- fini d'installer, et j'ai donc pu  tester le dispositif avec elle (puisque Bernard n'était pas disponible) dispositif plutôt troublant, qui nous faisait nous regarder l'un l'autre alternativement... (*** pendant ce temps prenait des photos)
Puis quand elle et B. (l'autre copain de ***) sont partis pour acheter des sandwiches (on s'est fait une vraie bise normale, elle et moi), nous sommes donc restés en tête à tête avec *** (plutôt en voix à voix) pendant un petit moment, parlant de tout et de rien, juste comme des vieux potes. Jusqu'à ce que je décide qu'il était temps que je parte. Je n'ai pas voulu abuser.

Poignée de main virile. A la prochaine
Oui, comme des vieux potes.

(...)

Je suis reparti vroum vroum rapidos il était quinze heures et quelques il ne pleuvait pas j'ai mis la radio et je suis rentré directement... en oubliant de faire tout ce que j'avais à faire à Besac (mais non qu'allez-vous chercher il s'agit juste de distraction, l'émotion n'a rien à voir la d'dans!)

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24 mai 2006

bordel

Lu ça ce matin en attendant la prise de sang (il y avait du monde dans la salle d'attente, et je n'ai donc pas osé déchirer la page :
(ma mémoire est un peu défaillante, car je suis un peu vieux, je cite donc approximativement...)

"Si on met un peu de désordre au milieu d'un un ordre rigoureux, ça crée du bordel à coup sûr.
Si on rajoute un peu d'ordre au milieu du bordel, ça fait toujours du bordel.
Moralité : c'est toujours le bordel qui gagne"

(Ca vient du "Chat" de Gelluck)

24 mai 2006

prenez soin de vous 5

Retour lundi soir chez l'ORL rigolard qui me tutoie un coup et me vouvoie le suivant, avec sous le bras mes résultats du scanner, de l'échographie, des analyses de sang, de recherche d'allergie...

- Je vous écoute, me dit-il :
- Tout va bien, réponds-je, je goûte et je sens, merci la cortisone!
Résultat :

Sinus Story
Me voilà obligé de me laver le nez à l'eau de mer deux fois par jour avnt de pschh-pschhter du machin  espécial dedans, deux fois par jour aussi (ordonnance renouvelable cinq fois!!!) Comme il me le dit "Ca peut durer jusqu'à la fin de vos jours, comme ça peut disparaître, hop, du jour au lendemain..."

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(photo Bernard T.)

Prise de Sang Story
Je reviens donc de cette fameuse prise de sang : vla-t-y pas qu'elle était double! Pour la détermination du groupe sanguin, il faut une double détermination, ainsi qu'une double vérification d'identité (des fois que j'ai envie d'envoyer quelqu'un d'autre faire la prise de sang à ma place...)
Comme m'a dit la deuxième dame, qui m'a piqué à gauche et fait un plus gros trou que la dame d'à droite (qui était donc plus adroite hihihi!) "On a reçu des consignes très strictes au sujet de l'identité..."
Encore un coup de Sarko ???

Ganglion Story
Et je rentre  à l'hosto le 13 juin pour qu'il m'enlève ce fameux ganglion (qui est en fait double) : "anesthésie générale = deux jours d'hosto" m'a-t-il dit. (mon dieu mon dieu mon dieu la dernière fois que je suis allé à l'hosto ça devait être en 68 pour me faire opérer de l'appendicite!!!)
Et donc une nouvelle prise de sang, préalable au rdv avec l'anesthésiste (tiens , en 68, on n'avait pas besoin de ça non plus...)

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