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lieux communs (et autres fadaises)
29 juin 2006

entrée des artistes

FAUTEUILS D'ORCHESTRE
de Danielle Thompson

Je voulais le voir quand il est sorti, et puis....envie, pas envie, quand je me suis décidé il était trop tard, ça passait plus! J'ai profité de la Teuf du Ciléma pour y aller (à 2€, je ne risquais pas grand chose!) ... en sortant, j'avais le sourire!
Et pourtant ce film avait pas mal d'atouts pour me déplaire, et voilà qu'il m'a plu. Je n'aime pas en principe ces histoires de bourgeasses friqué(e)s pleurnichant dans leur loft d'un hectare en se faisant faire les ongles par leur camériste, prenant l'avion pour un oui pour un non, hésitant existentiellement entre le manteau en vison écorché vivant c'est encore plus cher mais c'est mieux et le diamant encore plus gros que le Ritz pour offrir à Bobonne (ou à Bobon). Et du fric, là, y en a. Et pas qu'un peu.
Mais l'héroïne est une petite femme toute simple -elle arrive de Mâcon !- (c'est Cécile de France qui s'y colle) mais avec des dents longues comme ça, débarque à Paris sans un rond en poche et veut faire son trou. Elle se fait engager, au culot, comme serveuse dans un troquet (qui jusque là n'engageait pas de femmes "parce que c'est comme ça...") idéalement situé entre un théâtre, une salle de concert et une salle des ventes.
Et, bingo, vous l'avez deviné, on va suivre trois histoires, plus ou moins emberlificotées, celle du collectionneur d'art qui vend la collection qu'il a amassée pendant toute sa vie (Claude Brasseur), celle de l'actrice de théâtre et de sitcom qui veut se faire engager par un grand réalisateur (Valérie Lemercier) et celle du pianiste virtuose qui ne veut plus jouer dans les salles de concert (Albert Dupontel), auxquelles on pourrait peut-être ajouter, en arrière-plan, une méta-histoire,  celle de la réalisatrice qui voulait tourner un film pluriel sur l'art (Danielle Thompson), toutes histoires tricotées main tricotées coeur où notre héroïne va  jouer -re bingo!- le rôle de trait d'union, de fil rouge (dans une histoire cousue de fil blanc ? ahah c'était facile...) Bien sûr, vous avez deviné, ça finira pluriellement bien...
Non non, je ne bouderai pas mon plaisir : Danielle Thompson (et son co-scénariste de fils Christopher) ont peut-être eu vu large, et ils en ont mis des choses et des choses, des lieux communs et d'autres pas si (le marché de l'art, le statut de l'artiste, l'ambition, les médias, les rapports familiaux, la célébrité, l'amour, la vieillesse, le fric, l'intérêt, la différence d'âge n'en jetez plus la cour est pleine...) mais bon ça tient plutôt la route.
Suzanne Flon, en mamie mi-gâteuse mi gâteau, joue les parenthèses de début et de fin (plutôt les guillemets, d'ailleurs), Cécile de France est mimi exquise juste ce qu'il faut qu'on a envie de la croquer (d'ailleurs on a un peu de mal à croire la ficelle de scénario qui la fait tomber amoureuse ... du co-scénariste, personnage plutôt plat et falot!), Brasseur est très bien, entre père et amer (un plan à la Philadelphia est juste peu-être de trop), Lemercier (plurielle) virevolte, en fait des tonnes, (surtout quand elle surjoue une actrice en train de surjouer),mais c'est comme ça qu'on l'aime, et Dupontel en génie tourmenté est égal à lui-même : grandiose ! (je l'adore, ce gars-là, il m'a quasiment arraché des larmes...)
Avec, dans un rôle de concierge mélomane nostalgique et parigote, celle qui surprend peut-être le plus, ma copine Dani.
Indulgence ? sentimentalisme ? Fête du Cinéma ? nunucherie ? Bref voilà c'est dit et redit,  j'ai bien aimé, voilà.

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Commentaires
C
Ah ah ... moi aussi je me suis posé la question...Quel est donc le secret de ce petit film si agréable...La réponse est : Albert Dupontel, que j'ai rajouté à la longue liste des acteurs bruns dont je suis amoureuse !
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