Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
30 août 2006

les copains d'abord

Un p'tit bonheur aujourd'hui, quand je suis passé à la librairie, suite à une démangeaison subite de ma carte Fissa (je voulais savoir si Le script de Rick Moody était arrivé, et si Le blog de Frantico était toujours disponible ; résultat des courses oui et oui, mais je n'ai pris aucun des deux), quand j'ai vu la (petite) pile de volumes à couverture blanche et illustrée, et surtout à la tranche vieux rose (cette maison d'édition -Gaïa- imprime ses livres sur un papier à la couleur très reconnaissable) : Le nouveau volume (le neuvième!) des racontars arctiques, de Jorn Riel, intitulé La circulaire et autres racontars.

Si vous connaissez déjà les racontars, inutile d'en dire plus, vous comprendrez la joie -que dis-je, l'allégresse, l'enthousiasme, l'exaltation !- ressentie alors (d'autant plus que le bouquin n'était censé sortir que le 1er septembre : et hop! deux jours de gagnés!) Si vous ne connaissez pas cette série de bouquins (les 6 ou 7 premiers ont tous été réédités en 10/18), alors je vous envie. Parce que vous allez me faire le plaisir de faire leur connaissance (le premier volume s'intitule La vierge froide et autres racontars) et croyez-moi, vous ne serez pas déçu(s)!

La série des racontars, ce sont des nouvelles, écrites par l'auteur au cours d'un (et suite au même) séjour qu'il fit dans une station météo dans le grand nord( Arrivé "juste pour voir", il y est resté tout de même seize ans!)  Nouvelles qui mettent en scène  un groupe de chasseurs/trappeurs, vivant dans ces contrées inhospitalières (et groënlandaises) un quotidien plutôt rude, entre les températures extrêmes, le manque de soleil, la distance qui les sépare les uns des autres (ils vivent, généralement par deux, dans des "stations" relativement éloignées, qui ne sont accessibles qu'en traîneau), le manque de femmes, les pétages de plombs chroniques, les ours affamés, etc...

Comme me disait un ami à qui j'avais prêté les premiers volumes "ça fait un peu penser au petit Nicolas..." ; Ca n'est pas faux du tout :Lasselile, Mads Madsen, Le Comte, Fjordur, (je ne vais pas tous vous les nommer...) sont comme une version adulte de Nicolas, Agnan, Eudes, et cie, chacun défini par son caractère, ses particularités physiques, ses manies spécifiques, ses défauts, ses hobbies. Jorn Riel nous raconte tout ça au fil d'histoires plutôt brèves (chaque racontar, se lit relativement vite : le plus dur, c'est de ne pas tout se goinfrer d'un coup, d'arriver à se maîtriser, de savoir faire durer le plaisir...) d'une veine, dirons-nous ethno-comique (Jorn Riel écrit aussi des romans -qui m'intéressent moins- beaucoup plus sérieux), et tour à tour (ou simultanément) tendre, poétique, touchante, émouvante, énervante, inquiétante... (voir pour la liste des titres), tant ces hommes, si leur quotidien est ailleurs et plutôt autrement (quoique, finalement, c'est tout de même le cycle vital je bosse /je mange /j'occupe mes loisirs /je rigole avec les potes /je dors, même s'il est question, pour le dépaysement, d'ours blancs, de viande de boeuf musqué séché, de pièges à renards, de traîneaux, etc...) nous ressemblent tellement qu'on rêverait parfois d'être là-bas, vraiment, avec eux, pour de vrai.

Allez, je vais juste lire la première, et je m'arrête... Promis, juré!

2847200827_1_

Commentaires
G
To-Yo-Nannan-So (La perle du pécheur) <br /> <br /> Film japonais de Yumito Nashakoba. La vie assommante d'une jeune pécheuse de perles sur une île isolée. Le premier plan fixe (10 minutes) sur le domoka de la jeune Shumari (superbement interprétée par Misuki Tamaniya) imbriqué dans le noyoto de Sansung-Li (première apparition de Nakasumi Tayatube) laisse une impression de malaise diffus. La scène où Toyoto soulève lentement le tomatori de Hikaru avant de le laisser retomber dans un shimari gote-sente est étonnante, et en surprendra plus d'un. Ainsi va la vie dans cette petite île, superbement filmée par Nashakoba. L'intrigue laisse néanmoins légèrement à désirer, car le spectateur sait que les sushis sont déjà morts. Pourquoi engager un détective? A voir certainement, pour les superbes ippon-soye-nage filmés en contre-plongée dans l'univers glauque de la mer de Baran. Un film surprenant et humide.
Répondre
S
tu devrais mettre l'url précis chori : http://www.echolalie.org/wiki/index.php?ListeDesRacontarsArctiquesDeJornRiel
Répondre
C
Dès que je l'ai fini, je te le file!
Répondre
P
En voilà une vraie bonne nouvelle en cette morne période de rentrée.....
Répondre
K
ok, je note
Répondre
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 428