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lieux communs (et autres fadaises)
28 décembre 2006

bush

10 CANOES, 150 LANCES ET 3 EPOUSES
de Rolf de Heer

Qui dit à Paris dit MK2 Beaubourg. Film vu, donc, le 25 décembre, à la séance avant midi. Imaginez : tête un peu dans le cul, estomac tortillé avec le syndrome nuit blanche, poches sous les yeux, bref je craignais un peu l'assoupissement avec gros ronflement de bourrin eh bien pas du tout!
J'ai à peine entrefermé l'oeil quelques secondes, mais mon intérêt était si dense que je n'en ai perdu que quelques miettounettes. J'aime ce réalisateur (du moins le peu que j'en ai vu : La chambre tranquille et Le projet d'Alexandra) pour son univers un peu atypique, des fois genre un peu poil à gratter, un zeste d'inconfortable, mais allociné m'apprend qu'il y en a une sacrée flopée d'autres, notamment The tracker, déjà sur les aborigènes.
10 canoës, 150 lances et 3 épouses (le titre français allonge inutilement le titre original, beaucoup plus sobre, juste ten canoes) a été écrit avec eux, joués par eux, dans leur propre langue. Un narrateur (en voix off) annonce qu'il va raconter une histoire qui s'est passée il y a longtemps (noir et blanc), et dans cette histoire, un des personnages raconte une histoire qui s'est passée il ya très très longtemps (et là on est en couleurs). Dans la première il est question d'un jeune homme qui en pince pour la troisième -et la plus jeune- épouse de son frère, et c'est ce frère qui va lui raconter (pour tempérer ses ardeurs ? ) l'histoire d'un jeune homme qui convoitait la troisième épouse de son frère...
Mais attention on n'est ni dans Connaissance du Monde ni, comme voudraient le faire croire quelques critiques bêtas, dans Les dieux sont tombés sur la tête 3 (je vous préviens charitablement, on ne se tape pas sur les cuisses en hurlant de rire, à longueur de film non non.) Tel quel, c'est vrai, c'est un film difficile à ranger. Ethno ? Docu romancé ? Conte et légende ? Fable illustrée ? Prenons donc le pour ce qu'il est, juste un film. Avec de l'amour, du suspense, un certain humour, des chouettes paysages, des chouettes mecs aussi (je suis désolé, on va encore dire que je suis sectaire, mais c'est un fait avéré : les  aborigènes mâles sont infiniment plus agréables à l'oeil que leurs pendants -c'est le cas de le dire pffff- du beau sexe, je n'y peux rien, c'est ainsi.) car de plus 100% FAQV : les acteurs sont nus tout le temps, mais c'est normal, c'est comme ça qu'ils viv(ai)ent!... Et, ce qui ne gâche rien, avec un vrai discours cinématographique (j'allais écrire "un discours sur le discours"!) entre les différents niveaux de narration, de représentation, sans que jamais tout ceci n'apparaisse comme trop redondant ou hermétique.
C'est... exotique, atypique, bucolique, nostalgique, politique (?) (cochez les cases correspondantes) mais ça m'a ragaillardi, en ce vingt-cinq décembre post et pré agapes. Le bonheur est dans le bush, cours-y vite, cours-y vite ?

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