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lieux communs (et autres fadaises)
27 février 2007

baïonnette

MEMOIRE NOS PERES
LETTRES D'IWO JIMA
de Clint Eastwood

A la sortie du premier volet du dyptique, j'avais fait l'impasse (parce que passage en VF dans le bôôô cinéma.) Nous avons profité de l'obtention dans ce même cinéma du deuxième volet, en VO cette fois comme on l'avait demandé, pour ravoir le premier dans les mêmes conditions, (en VO donc). On l'a donc reu (oui oui chez nous on aime le verbe ravoir : Si y en ra, on en raura!)
Voilà, j'ai donc vu les deux, dans l'ordre. Pif paf! Double claque. Comme dans le cas de la trilogie de Belvaux (Un couple épatant/ Cavale / Après la vie) j'ai envie de reprendre la formule Le tout est supérieur à l'ensemble des parties. Si on n'en a vu qu'un, on est déséquilibré. Au son de cloche ricain du premier répond l'écho nippon du second. Et mon tout est le récit d'une bataille, vue, enfin, pour une fois, équitablement des deux bouts du canon. Chaque film, pris séparément, est déjà très fort, mais l'ensemble des deux fait encore plus fort.
Car, s'ils traitent du même sujet, ils ne le font pas exactement de la même façon ni dans le même esprit. Mémoire de nos pères parle du maintenant (la bataille) mais surtout de l'après (la récupération médiatique d'une photo événementiellement patriotique) tandis que Lettres d'Iwo Jima, s'il traite aussi du maintenant (la bataille) s'occupe aussi de l'avant, beaucoup plus que de l'après (de toute façon, après, ils étaient quasiment tous morts les pauvres).
Dans les deux cas, on suivra le destin d'une poignée de personnages -pour pouvoir s'identifier, il faut bien les connaître un minimum, non ? - (le groupe des planteurs de drapeau pour MDNP,tandis que LDIJ s'attachera à suivre, me semble-t-il, parallèlement le destin de plusieurs soldats, moins immédiatement identifiables au premier coup d'oeil.)
Mais la bataille se situe clairement au passé dans le film américain alors qu'elle tonne surtout au présent du côté japonais. Ici, on se remémore des souvenirs de guerre douloureux, -il s'agit peu ou prou de savoir qui était sur la photo et de faire vendre des bons de guerre- tandis que là on est en plein dedans, jusqu'au cou, jusqu'à la fin, -sans armes, sans vivres, sans eau- puisque, dès le début il a clairement été dit que la solution finale (le suicide) pouvait être l'issue.
Il y a également quelques points de contact entre les narrations des deux histoires (sans que jamais les scènes en question ne soient redondantes : ce qu'Eastwood nous donne à voir dans chacune des parties est ce qu'on n'a pas pu voir dans l'autre. Il est évidemment question de point de vue. A tel jet de lance-flammes du premier film correspond la victime hurlante du second, (la scène se reproduira à l'identique mais à l'inverse). A telles victimes de suicides vues après coup dans le premier correspondront les mêmes maniant joyeusement (!)  la grenade en direct dans le second, et ainsi de suite.
Les films communiquent, en quelque sorte, comme par ces passages souterrains creusés par les japonais et qui nous permettent de passer d'un lieu à l'autre. Du lieu américain au lieu japonais, certes, mais du lieu humain au lieu guerrier, du personnel au collectif, de l'état-major à l'individu, de la raison de chacun à la raison d'état, du courage à la lâcheté, de l'entêtement à la reddition, du patriotisme à l'humanité.
Ce qui est frappant, dans chacun des films, c'est que le récit est strictement vu par les yeux des soldats du pays concerné. L'ennemi, comme dans la vraie vie de la vraie guerre, on n'en voit qu'un canon qui dépasse d'une casemate, qu'un avion qui lâche des obus, qu'un corps enflammé qui court, qu'une cible potentielle. Sans se poser de question sur sa condition d'homme identique à la sienne. L'autre n'a pas de nom pas de visage pas d'identité. Il est juste l'ennemi. Et tant pis pour lui, si les ordres sont les ordres.
Pas de place là-dedans pour l'humanité, ou si peu...
Clint Eastwood a réalisé deux grands films complémentaires (ou deux moitiés de film complémentaires) à hauteur d'homme, sans esbrouffe et sans manichéisme. Il la joue humblement, profil bas pourrait-on dire, à l'image de ses deux génériques de début, l'un chanté (murmuré ? ) par une voix d'homme a capella, et l'autre par un piano solo et mélancolique.
Oui, Barbara, quelle connerie la guerre.

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26 février 2007

micro25

Au générique des Climats figure un technicien qui s'appelle Thomas Robert.

*

Rien n'a de sens.

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- La dame : "Je pensais que..."
- Le monsieur : "Non, non, n'essaye pas d'imiter les hommes..."
(d'un film, mais je ne sais plus lequel)

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Une brique normale est dite "de Vaugirard".

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Les Kurdes ont des fauteuils de camping en plastique rouge.

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"Le tout petit qu'avait une grosse touffe l'an dernier ?"

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Pire sourd.
(Il n'est pire sourd, etc...)

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Cette histoire de numéro de portable effacé m'a tout de même un peu sonné.

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Depuis ce matin le ciel est sinistre. Non, je voulais dire lugubre.

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Pourquoi ont-ils éprouvé le besoin de colorer ce yaourt à l'orange en rose ?

*

Abandonné, un gilet de marque Jules et de taille S, taché de peinture bleue.

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"Les anges n'ont pas de sexe pour pas que ça pendouille quand ils s'envolent."
(Brèves de comptoir)

*

J'ai baissé les bras.

*

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25 février 2007

la cérémonie

Comme prévu hier soir j'ai fait ma dinde (mon dindon ?) sur canapé, vautré devant les César (32ème cérémonie des). Je l'ai déjà dit, je ne suis pas très pipeul, mais il y a deux choses que je ne raterais pour rien au monde : le palmarès de Cannes et ça.
On sait grosso-modo à quoi s'attendre, en général on n'est pas déçu ; encore une fois, le cahier des charges a été consciencieusement respecté. Grande famille, robes de princesses, congratulations, remerciements plus ou moins chiants longs, bises et sourires plus ou moins fallacieux, gags préparés qui tombent plus ou moins à point (ou à plat) et gags involontaires qui font mouche, standing ovation, ceux qui nous ont quitté n'applaudissez pas s'il vous plait, césar d'honneur, larmes, bafouillages, cafouillages...
Après une introduction bougonnante et presque un peu à froid du Président de l'année, Claude Brasseur, une éblouissante entrée en matière (et en musique) de Valérie Lemercier est venue à point pour assouplir les balais qui semblaient d'ores et déjà rigidifier quelques postérieurs. Elle fut une hôtesse exquise, tout au long de la soirée,  j'aime son humour déjanté mais toujours plutôt à froid (son délire matrimonial avec Denisot, son idée des voyages offerts en prime à chaque Césarisé, sa danse de Rabbi Jacob) Pas une fausse note de sa part, même quand elle a reçu le césar du meilleur second rôle.

J'ai bien aimé qu'on pense à Noiret, j'ai bien aimé Pascale Ferran et sa petite lettre ouverte, qu'elle est venue lire après avoir remercié, j'ai bien aimé le monsieur qui astiquait langoureusement son César tout en litaniant ses remerciements, j'ai bien aimé Azéma qui ouvrait l'enveloppe trop tôt, et qui savait donc avant tout le monde qui était le meilleur acteur, j'ai bien aimé Mélanie Laurent demandant à Lindon s'il voulait bien lui tenir la main pendant qu'elle remerciait, j'ai bien aimé l'émotion de Marina Hands, la joie sincère de François Cluzet, le sourire de Guillaume Canet, j'ai bien aimé que Lady Chatterley remporte cinq César, et que Pascale Ferran raconte qu'à la fin du tournage ils étaient tellement ruinés qu'ils n'avaient pas pu faire de fête de fin de tournage, j'ai bien aimé la robe et le numéro de Rossy de Palma, et son accent español et celui d'Almodovar aussi, j'ai bien aimé voir Pierre Trividic, j'ai bien aimé Thierry Lhermite en Brigitte Bardot et en Sharon Stone, j'ai bien aimé qu'il soit fait allusion à Ornella Muti (private joke), j'ai bien aimé les piques de Valérie Lemercier, j'ai bien aimé ses chaussures aussi...

J'ai moins aimé l'hommage à Jude Law, (je le trouve fadasse), j'ai moins aimé le César d'honneur à Marlène Jobert (c'est toujours un peu douloureux ce moment, cf Annie Girardot il ya quelques années), j'ai moins aimé Binoche disant qu'il n'était pas si mal le discours de la dame (en parlant de l'intervention de Pascale Ferran), j'ai moins aimé ne presque pas reconnaître Marie-France Pisier (encore une qui est tirée), j'ai moins aimé la standing ovation un peu bousculatoire pour Michèle Morgan (ils auraient pu la faire monter sur scène!), j'ai moins aimé que Kad reçoive le César qui revenait de droit à Guy (Marchand!) -mais bon il n'était pas mal non plus hein ? -...

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ps : ne t'inquiète pas, Catherine, je t'ai tout enregistré!

24 février 2007

et si

Et si je ne parlais pas de cinéma, je parlerais de quoi ?

Là, je pourrais parler de vacances, que je me sens revenu dans une certaine normalité professionnelle, puisque ça y est nous y sommes, tous, égaux, collègues, enfin, en vacs, et je vais pouvoir me consacrer à mon activité favorite : faire rien. Je vous épargnerai les sempiternels ranger le bureau puisque je sais que je ne pas.

Je pourrais parler du temps (weather) oui maintenant il pleut, ce matin c'était mieux, mais patia patia températures nettement au-dessus des moyennes saisonnières, février presque ratiboisé, mars va-il nous placer son coup de jarnac et cinquante centimètres de neige pendant trois semaines ? (ça serait drôle, mais la dernière fois que j'ai fait une prédiction comme ça elle s'est réalisée, alors j'ai rien dit admettons hein) et pour finir citer, approximativement, ce cher Anton (Tchekhov) : L'hiver, il a passé, on l'a comme pas vécu...

Je pourrais aussi (la citation précédente me l'a soufflé à l'oreille) parler du temps (time) qui passe qui court, etc...mais ça se termine généralement en gémissant alors peut-être non.

Je pourrais parler de ouikinde (déjà un peu -et agréablement- entamé mais bon) au programme, que du rituel : des courses (au Souperr UU... mondieumondieu mais ça fait des siècles que je n'en ai pas parlé!) puis un petit film (oups j'avais promis) et ce soir tadaam, soirée rituelle annuelle : les Césarmuche! (mais j'ai -je ne sais pas pourquoi-  d'ores et déjà l'impression que ça va m'énerver)

Je pourrais parler de musique : oui, toujours l'ami Florent Marchet qui tourne sur ma platine (il doit avoir un peu mal au coeur, à la fin...), mais depuis ce matin, il a un rival : MKB (pour Messageros Killers Boys) dont j'ai enfin réussi à dénicher "le" morceau qui m'avait tant transporté dans différents festivals (Belfort et Clermont) Soleil trahi , c'est sur la B.O du Trésor des ïles chiennes (je désespérais de le trouver un jour! les kritiks qualifient ça de "cold punk", je sais pas mais ça me transporte vraiment!)

Je pourrais parler de tout et de rien, en essayant de ne pas parler de cinéma, mais bon.
Mais bon.
:o)

24 février 2007

prévisionnement

Quatre films vus en avant-première, avec des réactions mitigées :

DANS LES CORDES (de Magaly Richard-Serrano) sortie prévue le 04 avril
L'univers de la boxe française (et féminine) à travers la vie d'un petit club, et des histoires de famille. Richard Anconina en entraîneur, Maria de Medeiros c'est la maman, et deux jeunes boxeuses qui en veulent. Ca cogne juste, mais pas toujours où il faut. Pas mal...

AU-DELA DE LA HAINE (d'Olivier Meyrou) sortie prévue le 14 mars
Un documentaire poignant parce que très digne et sobre sur une famille dont le fils, homosexuel,  a été agressé mortellement par trois skinheads. A propos de deuil, de haine, de pardon, de dignité. Avant, pendant, et après le procès. Très fort.

NETTO (TOUT IRA BIEN) (de Robert Thaleim) sortie prévue le 07 mars
Marcel, divorcé, vie ratée, rêve de devenir bodyguard. Le retour de son fils Sebastian, quinze ans,  va chambouler sa vie. Malgré une image extrêmement laide (vidéo gonflée), une histoire qui parvient -à la fin, en ce qui me concerne- à être touchante.

ANGEL (de François Ozon) sortie prévue le 14 mars
Surprenant. Le Ozon nouveau, en costumes et en anglais, et aussi un (malicieux ?) catalogue des clichés du cinema romantique (l'ascension d'une jeune fille belle mais pauvre qui devient riche et célèbre, mais finit triste et seule) Tout y est. On en rit parfois, sans trop savoir sur quel pied danser...

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23 février 2007

micros et caméras

JE CROIS QUE JE L'AIME
de Pierre Jolivet

Je l'ai vu cet après-midi, j'y suis allé parce que j'aimais bien le titre (en voilà un argument qu'il est de poids!), parce que j'aime bien Jolivet, que je gardais un très bon souvenir de son ZIM AND CO, et puis, voilà je me sentais bien de voir une petite chose légère avant le marathon Eastwood prévu ce soir.
Pierre jolivet, s'il change de milieu social et (un peu) de créneau narratif, reste fidèle au cahier des charges de la comédie genre Opposite attracts. A ma droite le PDG pour qui l'argent n'est jamais un problème, et à ma gauche la céramiste douée mais qui rame un peu (mais bon pas trop quand même) question pépètes. Elle doit créer un fresque dans le hall de son immeuble à lui, et le film va durer juste ce temps-là.
Bien entendu ils se plaisent quasi au premier coup d'oeil, et on se demande assez rapidement de quel côté va se manifester l'obstacle qui va les séparer provisoirement avant de les faire retomber à la fin dans les bras l'un de l'autre (oui oui je l'ai dit, le cahier des charges de la romance est ce qu'il est : on sait que.) C'est à cause de la technique et de certaines méthodes dignes du contre-espionnage de certain personnage que le bât va blesser...
Lui c'est Lindon, avec son air de bon gros toutou (à ce propos, m'est venue l'envie de revoir très vite le très beau Vendredi soir, de Claire Denis, avec le même et Valérie Lemercier), et elle c'est l'exquise Sandrine Bonnaire. Je ne sais pas ce qui se passe, mais, quand je la vois sourire, cette demoiselle, je me suespecterais presque d'être un hétérosexuel refoulé... Et il y a François Berléant en responsable de la sécurité, deus in (et ex) machina, lui aussi c'est plus fort que moi, je l'aime beaucoup, cet homme-là. Surtout quand il est drôle, comme ici. Et aussi Guilaine Londez, parfaite en secrétaire attentionnée, et Kad Merad en meilleur ami, jamais aussi bien que quand il est sobre (au niveau du jeu, je voulais dire).
Voilà, vous savez le principal, l'histoire finit bien, les dialogues, comme disent les critiques, font mouche (et  Téléramuche rajouterait qu'ils sont jubilatoires), ça pétille, ça croustille, ça scintille, et l'on sort de la salle nimbé dans une sorte d'ozone euphorique, oui, comme marchant sur un petit nuage. Délicieux.

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21 février 2007

habitats

Il y a  les films où l'on pénètre un peu par effraction, comme un cambrioleur dans une maison obscure, sans savoir où se trouve l'interrupteur, ni de quelle façon sont agencées les pièces, ni à quel endroit est caché le coffre avec les bijoux. Les films où on avance à tâtons, des fois on trébuche et on se casse la gueule, c'est à vous de faire votre boulot de spectateur, d'être attentif, de stocker les informations successives pour les organiser. Un univers qu'on aborde comme on sauterait dans un train en marche : les choses vous préexistent, et démerdez-vous!

Il y a les films, au contraire, construits comme des pavillons-témoins, où tout est montré, connu, prévisible. La visite est sans surprise. Il y a partout des grands panneaux indicateurs pour vous signifier la pièce où vous êtes et celle que vous allez visiter ensuite, chaque objet est répertorié, indexé avec une étiquette grosse comme une maison et écrite en large vision, des fois que vous risquiez de vous tromper ou de vous perdre. Tout est dit d'avance. Tout est su. On baille un peu en se demandant quand va se terminer cette foutue visite. En plus les papiers peints sont moches et il ya un protège-siège des toilettes en acrylique orange.

Et il y a les films où le réalisateur va comme travailler sous vos yeux. Il part de rien, le vide le plat, et creuse les fondations, et monte les murs, et pose les fenêtres et couvre le toit, et meuble les pièces. Je dirais que c'est une vraie maison de maçon si ce slogan n'avait déjà été utilisé et - si tristement- dévoyé. Oui, les choses se construisent devant vous, mais aussi avec vous. Ce n'est pas du pré-maché comme dans le cas précédent, c'est juste un artisan, attentif, qui élabore son film avec amour et sans précipitation. Mais vous n'êtes pas inactif, vous l'assistez en quelque sorte, vous lui passez les briques ou les tuiles, vous lui tenez l'échelle (ou le pinceau, ça dépend). Ca va plus doucement, mais, en général à la fin ça sera du solide.

Inutile de vous préciser ceux auxquels va ma préférence. Comme chantait Bashung  délaissant les grands axes j'ai pris la contre-allée. Oui j'aime les films pas prédigérés qui sollicitent le spectateur, qui l'impliquent, qui lui permettent d'exister activement en tant que voyant/pensant et non juste en tant que regardant/absorbant.

(message personnel pour GB : ce message est-le 666ème publié sur ce blog...)

21 février 2007

survol

Vus, dans l'ordre :
TABOU (Japon) de Nagisa Oshima (1h40) ****
Les samouraïs ont tous ce "penchant" (= "sont pédés comme des phoques) ou presque. Beau
OUT OF SIGHT (Israël) de Daniel Syrkin (1h25) **
Une jeune aveugle découvre pourquoi sa cousine s'est suicidée et comment sa jeune soeur prend le même chemin.Lourd
SOMMEIL AMER (Iran) de Mohsen Amiryoussefi (1h27) *****
Un laveur de morts veut négocier avec Azraël pour pouvoir mourir en paix.Drôle
PASSION (Syrie) de Mohamed Malas (1h38) **
Une dame se fait assassiner par son vieux con d'oncle son frère et ses cousins parce qu'elle chante.Stressant
L'EVEIL DE MAXIMO OLIVEROS (Philippines) de Auraeus Solito (1h40) ***
Un jeune pédé tombe amoureux d'un beau flic intègre qui le fera revenir dans le droit chemin. Surprenant.
FLEURS DE PAPIER (Inde) de Guru Dutt (2h30) ***
Un cinéaste perd l'amour de son actrice principale à cause de sa fille, devient alcoolique et sombre dans l'oubli. Indien
TU MARCHERAS SUR L'EAU (Israël) de Eytan Fox (1h44) *****
Un agent du Mossad se rend compte qu'il ne peut plus tuer après le suicide de sa femme et devient gentil. Excellent
DES TEMPS ET DES VENTS (Turquie) de Reda Erdem (1h40) ****
A la campagne, des enfants règlent de différentes façons leurs conflits avec les adultes. Bucolique
SOIF (Palestine) de Abu Wael Tawfik (1h50) **
Un vieux con fait chier toute sa famille. Long
MOTHER INDIA (Inde) de Mehboob Khan (2h52) ****
Une mère courage résiste aux coups du sort et aux exactions d'un infâme usurier libidineux. Captivant.
BLISS (Chine) de Sheng Zhimin (1h36) *****
Les joies et les peines d'un chauffeur de taxi et de sa famille recomposée. Fascinant
WATER (Inde) de Deepa Mehta (1h57) ***
En 1938, une fillette de 7 ans intègre la maison des veuves.  heureusement, Gandhi est là... Edifiant
ON A FRIDAY AFTERNOON (Iran) de Mona Zandi Haghighi (1h16) **
Une jeune femme retrouve sa soeur, quinze ans après qu'elle ait fui la famille après avoir été violée par on ne sait pas trop qui. Confus
CHOKHER BALI (Inde) de Rituparno Gosh (2h) **
Une jeune veuve sème la zizanie dans la famille qui l'a recueillie. Compliqué
MABOROSI (Japon) de Hirokazu Kore-Eda (1h50) *****
Une jeune veuve épouse un veuf et cherche à comprendre les raisons du suicide de son premier mari. Magnifique
DOL (Irak) de Hiner Saleem (1h30) ***
Qu'ils soient d'Irak d'Iran ou de Turquie, la vie des Kurdes n'est pas facile. Moyen.

et mon palmarès perso est donc
1) Maborosi
2) Bliss
3) Tu marcheras sur l'eau
4) Sommeil amer


20 février 2007

mens

"Encore une preuve que plus par moins égale moins
encore une victime et jamais de témoin
encore oublié de passer à la postérité ce que je peux être distrait
Encore quelqu'un qui me demande si j'aime la vie
je m'en sors en disant qu'on est juste bons amis
Encore heureux que je sois sorti avec mon parapluie, quel été pourri

Dis-moi que tu m'aimes vraiment
même si ce n'est pas vrai, mens
raconte moi des boniments
pour moi c'est du boni...mens

Je sais qu'on rencontre pas l'amour dans les bars

si tant est d'ailleurs qu'on le rencontre quelque part
J
e sais qu'on est assortis comme ta robe rouge et le vert pomme
du linoleum

Dis-moi que tu m'aimes vraiment
même si ce n'est pas vrai, mens
raconte moi des boniments
pour moi c'est du boni...mens
juste un soir juste un moment
ce ne sont que des mots...mens
dis qu'tu vois dans l'firmament
fais comme madame irma...mens."

(paroles jacques duvall / musique alain chamfort & marc moulin) 

19 février 2007

festival

J'ai donc pris part, depuis vendredi dernier, à un festival de cinéma (encore! diront certains, un peu excédés) dont je tairai le nom pour ne pas lui faire davantage de publicité, non pas que ce soit un mauvais festival (au contraire je trouve que le niveau qualitatif de la programmation était relativement satisfaisant -pour ce que j'en ai vu en tout cas-) mais pour des raisons strictement personnelles (que les gens qui me connaissent connaissent assez bien pour que je n'aie pas à les exposer ici une fois de plus, ce qui risquerait d'être considéré comme un mauvais procès d'intention. Donc, ne te réjouis pas, Catherine, je ne parlerai ici ni de mêche blonde, ni de couronne d'épines, ni de sourires fallacieux, non, je ne dirai rien. Une vraie tombe de chez tombe. Comme si je n'avais -merci mon ami Philippe- aucun avis sur la question) que je pourrais résumer par "Quand on me chie dans les bottes, je ne l'oublie pas". Mais il me semble avoir déjà dit tout ça, non ?
Il se passe dans ma ville, c'est donc assez pratique, sauf qu'il est comme on dit, victime de son succès, et que par exemple, trouver une place pour se garer sur le -pourtant vaste- parking du bôôô cinéma pour la séance de 20h30 relève chaque fois du prodige. Il vaut mieux arriver pour une séance antérieure et laisser sa voiture pour le reste de la journée.
Il est à présent fréquenté par des festivaliers qui viennent d'un peu partout (ça c'est parfait, tant mieux pour eux) mais aussi par des locaux (Et c'est sur certains d'entre eux que je voudrais faire tomber mon courroux, tel Zeus maniant la foudre et tshshshkrrr (c'est dur à faire par écrit le bruit de la foudre) qu'ils ne soient plus qu'un petit tas de cendre avec juste leur carte d'accréditation au mileu, un peu racornie avec le plastique fondu : oui, oui, ceux-là même qu'on ne voit pas au cinéma le reste de l'année, même quand on projette un film de la même catégorie que ceux proposés au dit Festival, et qui pourtant sont là, vaillants et infatigables, toute la semaine, à se taper leurs six films par jour, en répétant que les paysages sont mêêêêrveilleux,et que c'est tellement dépayyyyyysant, et qui sont là à clamer leur amouuuuuuuur du cinéma, mais qu'on ne reverra plus hélas à nos films pendant les cinquante et une semaines restantes  de l'année cinématographique.)
Oui oui, je sais, on appelle ça l'effet-festival. Je devrais me faire une raison. Mais chaque année à la même période, ça me fait le même effet. Ca m'énerve. Et j'avoue que je ne manque pas une occasion de le faire savoir à mes voisins/voisines d'accoudoir éphémères.
Allez, allez, prends tes gouttes, Chori. Là, làààà, voilà... oui, ça va passer.
C'est déjà presque fini d'ailleurs (plus que deux jours, et encore cinq films, en ce qui me concerne... Liste suivra!)

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