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lieux communs (et autres fadaises)
12 juillet 2007

j'adôôôôre ?

Retour à Arc et Senans, cette fois pour un concert gratos de Philippe Katerine.
Après Pierre Henry samedi, autant dire qu'on a radicalement changé d'univers ! Comme pas mal de gens présents (au moins ceux avec lesquels j'ai discuté) je connaissais surtout "le" tube... qu'il nous a d'ailleurs servi deux fois, la première seul sur scène à la batterie, et la seconde en rappel avec tout le groupe à donf. Car l'animal a le double avantage d'être accompagné sur scène par un groupe de musicos à grosses guitares (les Little Rabbits, si je ne m'abuse), style débraillé hardos viril (au deuxième morceau, le batteur était déjà torse-poil) qui assurent velu dans le gros son, mais aussi par une troupe de demoiselles plutôt girondes (dont une très grassouillette), majorettes et chanteuses de leur état (qui présenteront d'ailleurs plusieurs extraits de leur répertoire, dont le grandissime Papa est mort), avec des étoiles argentées au bout des seins (si si) et des tortillements de popotins idoines.
Le sieur Katerine est en costume blanc et barrette fleurie (Katerine, t'es la plus belle! comme cria une jeunette à mes côtés, entre deux séries de sautillements épileptiques mais ô combien joyeux), costume dont il déboutonne voire ôte régulièrement la veste, exposant non sans une certaine complaisance ostentatoire son torse (velu) et son bedon (jovial bedonnant). Ca joue vraiment bien, pas trop trop fort, ça pulse, ça bastonne, ça déménage, avec des basses qui résonnent dans la poitrine, et ça court, ça s'agite, c'est bordélique, ça prend des poses, toujours à mi-chemin entre la provoc', le trash, le mauvais goût, l'humour, la dérision, et sans pratiquement prendre (ni laisser) le temps de respirer , mais toujours la musique vous porte. Plus vite plus vite plus vite. Ce qui fait que le concert, mené tambour battant, n'excèdera pas, finalement, le minimum syndical (une petite heure vingt, rappels compris). D'accord, c'était gratuit, mais la veille, pour le même prix, Higelin a joué le double de temps !
Il ya vraiment cette dualité chez Katerine : le côté horripilant (qu'il cultive jusqu'à l'exacerber : l'aspect "je vous emmerde", la voix  plutôt désagréablement perchée) et le côté fascinant (que - j'avoue - jai découvert ce soir) : live,  il gagne vraiment son statut de bête de scène (aidé, il est vrai, dans la déjante, par Les Little Rabbits (les keums) , autant que Les Vedettes (les girls) qui sont partie prenante dans la réussite du show : les changements de costumes successifs des un(e)s et des autres, les chorégraphies diverses, les ruptures de rythme, les clins d'oeil au public, tout ça vous tire sans cesse à hue et à dia, vous bouscule sans arrêt, sans jamais vous laisser le temps de reprendre vos esprits.
Timide suite au contrôle de sécurité (plutôt bonhomme) à l'entrée ("Bouteilles ? appareil-photo ?") je n'ai osé sortir le mien (d'appareil) de mon sac que tout à la fin, et j'ai finalement bien fait, vu que je - comme d'hab' - n'aurais fait que me polariser sur les choses  virilement agréables à l'oeil (le batteur torse poil en fond de scène, le deuxième costume des musicos, avec des pantalons bleus très très moulants qui ne laissaient rien à l'imagination...) et que j'aurais ainsi perdu, à ne focaliser que sur les détails, la force de l'ensemble. Sur le dernier morceau, donc, j'ai quand même filmé un peu, mais, allez savoir pourquoi,  l'appareil avait beaucoup de mal à mettre au point (sur des détails aussi troublants (et triviaux) et révélateurs que, par exemple, l'entrejambe schtroumpfesque du bassiste...) Moi aussi d'ailleurs.
A la fin, on en aurait voulu encore plus, et c'est là qu'il s'est mis à pleuvoir. Il a fait son rappel, très très très énerg(ét)ique, et il a dit au revoir, ou c'est fini, je ne suis plus sûr. Sont alors tombés des cintres des gros confetti roses, qui venaient comme redoubler les gouttes de pluie, et renvoyaient à leurs occupations diverses la masse désormais humide et stabulatoire des spectateurs, je suppose, comme moi, contents mais frustrés.
Répétez apres moi C'est fini!

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(ps, 2 jours après : C'est vraiment un concert qui m'aura marqué, je n'arrête pas d'y repenser et de chanter j'adoooooooore!)

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