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lieux communs (et autres fadaises)
31 mai 2008

réticents

Je participe (j'ai participé ?) à une chaîne.
Oh, juste une chaîne de livres de poches. Aux consignes simplissimes : une liste de deux personnes, envoyer un livre à la première personne, puis rajouter votre nom à la place de la deuxième (qui du coup est devenue la première) et photocopier le mode d'emploi qu'on envoie à six personnes (ce qui devrait produire, si tout le monde joue le jeu, six fois six, soient trente-six livres de poche.) Le problème, c'est qu'on a beaucoup plus de mal qu'on croit pour trouver les 6 personnes en question. pourtant l'investissement (temporel et financier) est minime : il ne s'agit jamais que d'UN livre de poche! mais bien souvent "on" vous répond "je suis contre les chaïnes", "ça ne marche jamais", "quand on y participe c'est toujours trop tard..." et autres défaitismes...

J'ai donc, à ce jour, (31 mai) reçu cinq livres :
- La petite fille de Monsieur Linh, de Philippe Claudel
- Cabinet portrait, de Jean-Luc Bénoziglio
- U-V, de Serge Joncour
- Ca, c'est un baiser, de Dhilippe Djian
- Le jeu sur le pont, de Sergio Ferrero
(pour parler comme les actionnaires, mon investissement est d'ores et déjà rentabilisé!)
(en ce qui me concerne, j'avais envoyé Une Boîte d'allumettes, de Nicholson Baker)
Et vous, vous enverriez quoi ?

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31 mai 2008

silly

Pour les amateurs de tests et questionnaires idiots (et anglophones de surcroit) : here (j'ai juste fait "contre combien d'enfants de 5 ans pourriez-vous vous battre ?" et "Pourriez-vous manger vos amis dans le blizzard ?")
Pas grand chose d'autre à raconter ce matin... (je ne vais pas refaire ici le décompte des malédictions dont je suis affligé que j'ai effectué hier soir dans mon lit pour m'aider à m'endormir...)  Et si j'allais me recoucher ?
Have a nice day !

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28 mai 2008

iris

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je les aime dans tous leurs états...

27 mai 2008

étendards

NES EN 68
d' Olivier Ducastel et Jacques Martineau

Midinet je suis et midinet je reste. J'ai un faible pour ces épopées cinématographiques qui vous racontent quarante ans d'histoire et quelques en quelques heures à travers quelques destins. D'autant plus qu'on la connaît, celle-là, d'histoire (1968/2008) puisque c'est précisément ce qu'on a vécu, alors, normal, ça rappelle des trucs. Comme un album-photo qu'on feuillette. Et qui dit album-photo dit images, (d'autres, plus perfides diront plutôt clichés.)
Donc nos  amis Olivier et Jacques nous ont tricoté un (non, plutot deux d'ailleurs) film en forme de survol, de rétrospective, qui en fera soupirer plus d'un, de sensibilité dite "de gôche", d'abord avec l'histoire des parents (manifs, pavés, larzac, utopie, fromage de chèvre et amour libre), puis celle des enfants (sida, trithérapie, mariage foireux, téléphone portable et mai 2007...) La "grande histoire" passe, sous forme de documents d'archives (radio, journaux, télés), ponctuant la "petite" (histoire) , qui s'anime sous nos yeux, autour de deux trios de personnages successifs (à chaque fois deux hommes et une femme).
Comme en accéléré, on les verra  grandir vieillir partir se rencontrer s'aimer se quitter. se retrouver. Air connu chacun pour soi est reparti dans l'tourbillon d'la vie... Il y a du romanesque, il y a du romancé, il ya du maladroit, il y a de l'anecdotique, il y a lourdaud et il y a du fleur bleue, il ya du touchant, il y a de l'énervant, c'est inhérent au genre. Et Laetitia Casta s'en sort sacrément bien ("même quand je souris j'ai l'air triste...")
Contrairement, à Zvezdo, , je dirais que la première partie m'a plus convenu  (hi hi) que la deuxième (les manifs -riquiquitement reconstituées- sont, pour nous autres provinciaux avec de la paille dans nos sabots, aussi exotiques que la danse de la pluie dans la tribu des Dogons-Maquart, j'exagère mais presque.)
Oui, peut-être "vite oublié", mais j'aurai en tout cas passé un sacré bon moment... Et puis euh...  il y a une scène -croquignolette- de dansons dans les hautes herbes avec les zigounettes à l'air qui pourrait selon moi justifier à elle seule la vision du film (smiley aux joues roses de honte, c'est très bête je sais...)

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PS angoissé (et pointilleux) : pourquoi la chanson de Sheila "Reviens je t'aime", pourtant entendue à la radio pendant le film (la première visite de Laetitia Casta à Christine Citti) ne figure-t-elle pas au générique ? Mike Brant y figure bien, lui...)

26 mai 2008

micro45

Dès le premier soleil, les bourrins se dépiautent.

*

Mitigeur précis : un millimètre à droite c'est trop froid, un millimètre à gauche, c'est trop chaud.

*

Passer sans transition de novembre (en avril) à août (en mai)

*
Chaque matin, depuis trois jours, je trouve une grosse guêpe (un frelon ?) prise dans les rideaux de la fenêtre de la cuisine, et chaque matin j'ouvre la fenêtre pour l'aider à sortir. (Mère Thérésa des frelons)

*

Les plantes vivaces ne sont pas annuelles (et réciproquement)

*

On est devenu(s) des vieux cons.

*

Les coquelicots sont de plus en plus en avance.

*

Première mite alimentaire de l'année (elles seraient plutôt en retard ? )

*

"plusieurs  rafales d'armes automatiques"

*

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24 mai 2008

mal dedans

TEETH
de Mitchell Lichtenstein

Savoureux. J'étais doublement curieux de voir ce film, d'une part arpès en avoir bu la bande-annonce, et d'autre part parce que c'était un sujet récurrent de plaisanterie avec des amis, il ya longtemps, ce fameux mythe du vagina dentata. (le latin prononcé à l'américaine, c'est encore mieux...)
Le début du film semble hésiter entre Norman Rockwell et... John Waters (celui de Serial Mother) : vous voyez bien, le portrait, entre sucre et mièvre, d'une famille américaine middle class, (recomposée, quand même, avec demi-frère te demi-soeur) proprette, blanche, souriante, aseptisée, javellisée, dont la fille en question est un modèle de blondeur, de pureté (elle anime un club -ou plutôt une secte ?- genre "soyons purs jusqu'au mariage") et, disons-le, de nunucherie bien-pensante et prude (et hyper catho comme les américains veulent l'être).
Jusqu'au jour où.
La demoiselle découvre (bien malgré elle) qu'elle n'est pas tout à fait comme ses copines, qu'elle a un petit truc en plus. Une arme redoutable (elle est en même le temps le Chaperon Rouge et le Grand Méchant Loup, mais vu où les dents sont situées, il n'y a qu'une chose (ou deux) qu'elles peuvent spécifiquement croquer, uhuhuh) Et, passé un temps de panique (la première fois avec son copain, qui n'a pas su rester pur, re-uhuhuh) puis de vérification (avec un gynéco qui y laissera quelques doigts...), elle va -la fin du film est assez explicite là-dessus- s'en servir comme d'une arme, pour régler ses comptes (la scène avec le demi-frère est assez croquignolette) et se défendre (le vieux pervers qui la prend en stop...)
Le parcours de la demoiselle pourrait évoquer Carrie (de Brian de Palma) : une adolescente différente se  découvre, au moment de l'éveil de sa sexualité, un pouvoir et l'utilise pour se venger de ceux qui l'abusent, mais le traitement est différent car, ici,  le film ne se prend jamais tout à fait au sérieux  : on passe de la satire sociale (un peu) acide à la comédie (un peu) gore avec un certain bonheur.
Histoire de nous rappeler, à nous les hommes les vrais les durs les tatoués que bien souvent notre soi-disant "pouvoir" ne réside que dans ces quelques centimètres de bidoche en plus, et que c'est tout de même assez fragile, ces  petits trucs-là, toujours à la merci d'un coup de dents bien placé... (sans gland, vous avez dit sans gland ?)
Ouch!

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22 mai 2008

beckett ou ionesco ?

(La scène se passe au garage, j'ai amené ma voiture parce que le pot d'échappement est soudain devenu très bruyant. le patron m'a prié de la monter sur le pont pour que le mécano puisse l'examiner. Un quidam observe la scène. C'est chose faite, on la voit désormais par en-dessous.  A l'entrée du pot d'échappement, il y a un petit truc qui pendouille...)

- Le mécano, l'air consterné, montrant le truc qui pendouille : Oh la la, la sonde est même déboitée...
- Le patron, même jeu, l'air grave : Va falloir changer tout changer ?
- Moi, inquiet : La sonde ? C'est quoi ?
- Le quidam, goguenard, me montrant du doigt le truc qui pendouille : Ben, c'est ça...

(Rideau)

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21 mai 2008

mexico mexiiiiiiiiiico

LA ZONA
de Rodrigo Pla

... Ce n'est pas précisément ce qu'on a envie de chanter à la sortie du film, et pourtant on en aurait bien besoin, tant tout cela est noir et sans espoir...
Suite à l'irruption dans leur "zona residencial" de trois jeunes, profitant de la chute providentielle d'un panneau publicitaire sur les clôtures électrifiées, pour venir tenter leur chance et piquer deux trois trucs dans une maison lors d'un hold-up qui tourne mal et à l'issur duquel deux des trois djeunos se feront dégommer par la milice locale, les habitants, donc, de ce quartier résidentiel ultra-sécurisé décident de régler l'affaire à l'interne et de faire justice eux-mêmes, en donnant la chasse au dernier des trois.
Réfugié dans la cave de la maison d'un des protagonistes, il ne devra sa survie -momentanée- qu'au fils de celui-ci, un jeune bourge qui vient de fêter ses seize ans et va soudain découvrir que la violence en vrai ça fait mal, et ça peut même tuer, que le mensonge ne fait pas le bonheur, et qu'il y a une vraie vie dehors, au-delà des murs de sa forteresse.
Le film superpose et enchevêtre les fils narratifs : les résidents, leurs enfants, la milice, les "vrais flics" venus de l'extérieur (dont un lieutenant particulièrement obstiné dont on espère un instant qu'il va faire eclater toute la vérité rien que la vérité) les cadavres (soit enterrés dans la chapelle, soit évacués dans des sacs-poubelle), Miguel, le gamin pris en chasse, sa mère, à la porte de la Zona, sa copine, invitée au commissariat local en tant qu'unique témoin, Daniel, l'ado qui se pose des questions... Le thriller du début va basculer soudain, au moment où, en dépit de toutes les preuves accumulées et de tous les flagrants délits, le problème va se régler comme par magie (et un gros paquet de fric). A partir de l'instant où le seul espoir qu'on avait (en tant que spectateur) disparaît, on sait que c'est fini, et le film va suivre jusqu'au bout cette logique du noir c'est noir : mort(s), tabassages divers, mensonge. Comme dans la vraie vie, finalement, c'est le fric qui gagne. Chacun et chacune en prendra ainsi pour son grade joyeusement (! je plaisante)à et inéluctablement. Beurk!
On aurait presque pu se croire dans un film d'anticipation, avec cette communauté repliée sur elle-même et derrière ses kilomètres de barbelés, avec ses règles propres, ses écrans de contrôle, sa milice. privée. Et c'est pourtant ici et maintenant, vingt-et-unième siècle et Mexico. Et ça fout vraiment les jetons (c'est un film qui devrait plaire à ceux que les mots "sécuritaire", "répression", "corruption", "vengeance", font bander... ce n'est pas mon cas, et je ne peux m'empêcher de trouver tout ça un peu ambigu... )

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19 mai 2008

rêve de rêve

(rêve)

Je rêve que je me réveille en sursaut dans ma chambre, j'ai le coeur qui bat très fort. Je me souviens que je viens de rêver que je me réveillais dans ma chambre, mais que ce n'était pas exactement ma chambre, mon matelas était posé à même le sol, et orienté de façon différente. Les deux niveaux de rêve se mélangent...
Je me suis levé, je suis dans le salon, il n'y a pas de lumière, à part celle qui vient de la fenêtre. Sur le canapé (je le devine en contre-jour) est assis (Pascal ? mon médecin ?) il téléphone à (l'hôpital ?) à propos d'une fillette qui est malade. J'essaie d'allumer une lampe de chevet, elle ne fonctionne pas. Je me souviens alors que c'est dû à l'ampoule. Celle qui est posée sur le culot a dû griller (il n'y a pas besoin de la visser, elle est juste posée dessus.) Je mets la bonne ampoule, et cette fois-ci la lumière se fait. J'explique à Pascal que, me réveillant dans le noir, je me suis effrayé parce qu'il me semblait entendre une voix d'homme dans le salon, et que finalement je ne m'étais pas trompé puisque c'était la sienne...

18 mai 2008

lambretta

LA MAISON JAUNE
d'Amor Hakkar

Un cinéaste régional (qui habite dans la ville à côté), un film fait avec très très peu de moyens (c'est le réalisateur lui-même qui nous l'a confié), un réalisateur qui est aussi scénariste, dialoguiste, acteur, producteur, monteur... on pourrait a priori être inquiet à propos du résultat... Eh bien pas du tout. Bon, c'est vrai, le début est un tout petit peu cahotant, il est vrai, au point de vue tant de l'intrigue que de l'interprétation (on vient annoncer, par courrier, à un père de famille que son fils militaire est mort dans un accident, dans une ville voisine, et qu'il doit aller reconnaître le corps). Comme s'il fallait aux différents acteurs le temps de se "caler"... Mais dès que Mouloud,  le père en question (joué par Amor Hakkar lui-même) a mis en route le lambretta (genre de tricycle à moteur avec lequel il va d'habitude vendre ses patates au marché voisin) le film lui aussi démarre, et nous embarque, et ne nous lâchera plus d'ailleurs jusqu'à la fin.
Comme quoi, finalement, le budget ne fait pas le moine, et que certains, avec trois francs six sous et quelques bouts de ficelle, réussissent à créer un univers filmique authentique, cohérent et digne d'éloges. Je ne sais pas si on doit le ranger plutôt dans la catégorie du conte ou celle de la fable : il s'agit en tout cas d'une histoire de famille (les liens qui s'y créent, ceux qui s'y cassent et qu'on tente de rafistoler), d'un trajet, ou mieux encore d'une trajectoire (celle du père) émaillée de rencontres, et, finalement, d'une chronique sur les petites gens, les pauvres des Aurès, dont le réalisateur a souhaité utiliser la langue natale, le chawi, pour les dialogues de son film.
On pourrait, c'est vrai, taxer le récit d'irréalisme, voire de naïveté, tant on n'a pas l'habitude de voir des gens (tout ceux, à part le maire, qui vont croiser la route de Mouloud) , des inconnus,  aussi spontanément aidants, serviables, gentils. Chacun est prêt à donner un renseignement, un conseil, un coup de main, mais, mine de rien, ça fait du bien, et on se dit alors qu'on ferait peut-être mieux d'aller habiter là-bas, hein, ça changerait un peu...
D'autant plus qu'Amor Hakkar a su utiliser au mieux les décors naturels dans lesquels il a filmé, et a réalisé, finalement, un film qui lui ressemble (il est venu nous le présenter dans le bôôô cinéma, et il était souriant, même si nous étions peu dans la salle...) simple, humain, tendre. Touchant et juste, avec de vrais beaux moments cinématographiques dedans. Un film horizontal sans être jamais plat, un film simple mais pas  simplet, un film dépouillé mais jamais misérabiliste, bref le genre de film qu'on a envie de défendre, en tout cas le genre de film qu'on ne peut pas avoir envie de descendre...

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