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lieux communs (et autres fadaises)
1 avril 2009

ouvriers

24 CITY
de Jia ZangKhe

Une splendeur. De documentaire, certes, mais une splendeur. Le réalsateur continue sur la ligne  de son (déjà splendide) Still life mais s'est encore allégé en abandonnant le fil (ténu) de la narration. Une usine a été transportée ailleurs et remplacée par une luxueuse cité. Le réalisateur interviewe des gens, ouvriers (anciens ou "nouveaux") de l'usine en question. Le film alterne ainsi plans séquences de monologues (les gens qui parlent), gros plans ou plans d'ensemble (de la goutte d'eau sur un bout de verre aux bulldozers en train de progresser -les choses-) et des plans sublimes de "photographies filmées" où les protagonistes juste nous font face, immobiles, en silence, nous regardant dans les yeux, comme un ultime album-photo qu'on feuilletterait (oh cette image attendrissante de deux ouvriers dont l'un a poséla main sur l'épaule de son camarade, et le caresse légèrement dans le cou avec son pouce, juste -pense-r-on- pour le faire sourire et perdre la pose) .
La question à la sortie, en discutant devant le bôô cinéma, fut de savoir s'il s'agissait ou non de propagande. Elle ne fut pas tranchée d'ailleurs, chacun restant, bien évidemment, sur ses arguments, et j'avoue que là n'était pas vraiment ma proccupation.
Je l'ai pris juste comme un document, un témoignage composé de multiples voix, et la mise en images d'une sensiblité entrant indiscutablement en résonnance avec la mienne, tant cette façon de voir les choses est bien au-delà de ce que les simples sensations oculaires peuvent retransmettre. Bien au-delà.

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