piano piano
TOKYO SONATA
de Kiyoshi Kurosawa
A quelques heures d'intervalle, une autre histoire de famille japonaise. A priori, un peu étonnante de classicisme, dans l'oeuvre un peu glauque de l'autre Kurosawa. Une première partie (les 3/4 du film) très propre sur elle, bien peignée, impeccable : le papa est viré de son boulot, l'aîné souhaite s'engager dans l'armée américaine, le cadet vole l'argent de la cantine pour se payer en douce des cours de piano, la maman rêve vaguement d'autre chose, bref, ça se désagrège doucement, implacablement, lorsque soudain, le film opère une sorte de demi-tour au frein à main, se décoiffe furieusement, se néglige, pourrait-on dire, commence quasiment à sentir sous les bras... Ca part en vrille, on pense que ça va aller très très mal pour quasi tout le monde, lorsque -hiiiiiiii crissement de freins- ça redémarre tout à coup en sens inverse pour un final encore plus plus propre sur lui et encore mieux peigné. Surprenant mais pas complètement convaincant.