sac à main
THE PLEASURE OF BEING ROBBED
de Josh Safdie
Ue heure dix. Soixante-dix minutes. Et pourtant... Pour faire simple, c'est le spectateur qui a le sentiment de being robbed. De ne pas en avoir pour ses sous. J'aurais du me méfier. La critique faisait référence au Jarmusch de Permanent vacation. Pour sa liberté de ton. Et je n'aime pas Permanent vacation. Où j'avais déjà eu le même sentiment de un peu foutage de gueule. Le réalisateur (qui, reconnaissons-le, a une jolie barbe toute mimi) a pris sa petite caméra et a filmé son actrice principale. Dont il semble entiché. Tellement il la filme sous toutes les coutures. Mais bon. Ca ne fait pas vraiment un film. C'est juste des bouts. Mis bout à bout. Le spectateur (moi) n'est pas aussi fasciné que le réalisateur par l'héroïne en question. Elle est même un chouïa agaçante, la demoiselle. Avec ses airs de gamine délurée et de regardez je suis rebelle. Je l'avoue, j'ai trouvé ça agaçant. Tiens je vais prendre ma caméra et filmer ma voisine quand elle ratiboise son ficus. Et on ira au festival de Sundance. (Non, ma voisine est moins nouvelle vague-ouah provo-jeunesse insolente-icône de la liberté ou de je ne sais pas quoi - emblématique, quoi. De quoi ? On se le demande.) Bref (!), oui, un peu énervant à mon goût. Parce que tout de même essentiellement vide. Sympa mais très vide...