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lieux communs (et autres fadaises)
30 juin 2009

fête du cinéma 2

(deux histoires de famille avec un enfant qui pose problème...)

ANTICHRIST
de Lars von Trier

(un temps d'arrêt... puis raclement de gorge, ou soupir embarrassé, au choix) C'est vrai, ça commençait pas mal du tout, plutôt bien, plutôt très bien même... Un court-métrage bleu et blanc juste chiadé et choquant (il aime ça, la provoc, notre Larsounet) ce qu'il faut en guise de prologue (pendant qu'un couple fait l'amour dans la salle de bains, sur fond de grande musique, le bébé , hop!, tombe par la fenêtre, au ralenti, bien sur) puis quatre parties (chacune avec son titre joliment crayonné à la craie grasse) et un épilogue.

"Elle" est désespérée, anéantie, et lui, en tant que mari et thérapeuthe, veut la consoler et la guérir, en mettant en place, justement,  une thérapie, pour la sortir de là. De quoi a-t-elle  peur ? De fil en aiguille, ils finissent par se retrouver en pleine cambrousse, dans un chalet en bois (sur le toit duquel tombent des glands) au milieu des bois (avec biche, renard, corbeau...), un lieu nommé (huhuhu) Eden. Parties un et deux, ça va, on continue sur la lancée (le travail de deuil, la thérapie, la peur, etc.) , on apprécie la mise en images, le travail sur le son, sur la couleur, la mise en place d'une ambiance efficace de film de trouille, inquiétant, esthétique, avec musique ad hoc, mais on se dit que, quand même les critiques sont un peu chochottes, y a pas de quoi hurler d'horreur tout de même, hein...

Mais quand on arrive à la troisième (pouvez pas la louper, c'est juste après le renard qui parle) c'est là que ça devient carrément effroyable. Effroyablement violent, mais aussi effroyablement grotesque, et surtout effroyablement n'importe quoi. Le film part en sucette, et le spectateur avec. A partir de là, tout va de mal en pis, et même plus encore si c'était possible. Antichrist est un film qui s'effondre  inexorablement sur lui-même, comme un trou noir d'antimatière cinématographique. Un film, comme Saturne dévorant ses enfants, qui se repaît de sa propre substance. Les deux interpètes se donnent à fond (Charlotte Gainsbourg a bien mérité son prix, et Willem Dafoe , comme dirait je ne sais plus quel journal, ne démérite pas.) mais en valait-ce vraiment la peine ?

Ps (note à l'attention des voyeurs éventuels) : ce film est abusivement survendu comme un film de cul,vous risquez d'y être déçus (une seule teub, bandante et en gros plan, certes, mais c'est tout, la deuxième fois quand elle crache du sang, ça ne compte pas...) Par contre, pour les (a)mateurs de catalogues d'outillage...

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TELLEMENT PROCHES
d'Olivier Nakache et Eric Toledano

Certes, la vison d'Antichrist ne m'avait peut-être pas mis dans les meilleures dispositions pour voir ce film-ci, qui lui a succédé.Il est ici aussi question de famille, au sens plus large (et plus trivial ?) Zabetta m'a dit que je n'étais qu'un intello parce que je n'avais que modérément ri, ce qui est vrai, je me sentais un peu perdu, désolé, dans une salle remplie de bourjoufles (j'ai appris ce mot aux amis lors de l'apéro du dimanche soir qui suivit) qui s'esclaffaient et gloussaient de plaisir à la moindre saillie, si lourdaude fut-elle, tant il est vrai que sous l'esprit bon enfant du film se cache un genre d'étude systémique de marché du zygomatique attendri...
Un jeune couple, trois enfants, dont un "hyperactif" (je dirais plutôt hyperchiant) elle un peu qui essaie d'assurer, lui ex G O au Club', jeune père laxiste et plutôtagaçant, elle pourvue d'une famille folklorique dont on va suivre les aléas (le frère et son épouse en admiration devant leur gamine, et qui l'inscrivent dans une école juive parce qu'on y réussit mieux,  la soeur qui tombe amoureuse d'un interne noir qu'on prend régulièrement pour un garçon de salle, les parents qui débarquent à l'improviste...) le jeune couple se sépare provisoirement, le temps que tout s'arrange, (car bien sur tout s'arrange) avec en prime ce message horripilant (pour l'enseignant en ZEP que je suis) : parents, laissez vos gamins chiants être chiants, quand ils auront grandi, ils deviendront des comiques célébres! Arghh! Bon, à part ça, reconnaissons que Vincent Elbaz est sympa, qu'Isabelle Carré est toujours aussi mimi, mais que c'est surtout François-Xavier Demaison qui m'a fait fondre...

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