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lieux communs (et autres fadaises)
28 juillet 2009

théâtre

LA FENÊTRE PANORAMIQUE
de Richard Yates

Encore une fois, un livre découvert grâce à Dominique, qui avait offert à Philou un recueil de nouvelles du même auteur, Onze histoires de solitude. Quand j'ai voulu l'acheter, il n'était pas à la librairie, mais le gentil libraire m'a tendu à la place celui-ci, que je n'ai pas eu, dans un premier temps envie d'acheter, à cause peut-être de la jaquette "au cinéma, Les noces rebelles" avec une photo des deux acteurs principaux d'un film que je n'avais pas eu l'occasion (ni l'envie?) de voir.
J'avais commencé à lire les premiers chapitres, et je dois dire que j'avais été plutôt séduit. Ca commence avec une représentation de comédiens amateurs plutôt ratée et  la soirée qui s'ensuit. Et l'ambiance, autant que l'écriture m'ont aussitôt évoqué un autre de mes écrivains chéri chéri, je veux parler de John Cheever. (que j'avais découvert aussi grâce à Dominique...) J'avais du, pour diverses raisons, ajourner provisoirement cette lecture, et, lorsqu'il a fallu choisir quelques bouquins à emporter en Bretagne, j'ai tout naturellement pensé à celui-là...
Quel bonheur! Quel ineffable bonheur de lecture! C'est bien simple, ce bouquin, je n'ai plus pu le lâcher. J'ai dévoré les 500 et quelques pages en savourant chaque ligne, en relisant même à voix haute certains passages tant ils me semblaient réussis. (Après être passé sur divers blogs et forums il semblerait que la traduction ne soit pas tout à fait à la hauteur du texte original et que certains puristes conseillent carrément la lecture en VO. Je dois avouer que, n'ayant pas d'élément de comparaison et vu la taille du bouquin, je préfère cette traduction française qui m'a semblé à deux trois détails près (maintenant que j'y repense...) tout à fait convenable)
Il est question donc d'un couple, April et Franck Wheeler, un jeune couple américain avec deux enfants, dans les années 50, quelque part dans une petite ville américaine. Le roman s'attache principalement à Franck, at home et dans son travail (April se "consacre à ses enfants"), mais on va suivre aussi deux autres pistes : les Campbell, un jeune couple ami des Wheeler, et les Givings (dont l'épouse est l'agente immobilière qui leur a vendu leur maison et qui ont la particularité d'avoir un fils malade mental).
Tout commence donc avec une représentation de théâtre amateur, dans laquelle joue April, qui va mal se passer, et après laquelle son mari va essayer -maladroitement-  de la consoler, ce qui va se solder par une scène de ménage carabinée. Puis une réconciliation. Puis une autre... Une chronique  familiale et sociale qui se lirait comme un polar. Des relations matrimoniales (et des conventions sociales) considérées comme une guerre de tranchée, avec ses stratégies, ses attaques-surprise, ses cessez-le-feu, ses offensives, ses traités de paix, ses embuscades, ses armistices, ces victoires inattendues, ses défaites inéluctables... Quelque chose finalement d'assez noir et désespéré sous des apparences souriantes et ensoleillées  de publicité américaine pour cigarettes des années 50.

9782221102084

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