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lieux communs (et autres fadaises)
31 août 2009

interstice

"SE DETACHER. v pron. 1. (concret) Cesser d'être attaché. Le chien s'est détaché. 2. Se séparer. Fruits qui se détachent de l'arbre. Coureur qui se détache du peloton (en allant plus vite). 3. Apparaître nettement sur un fond : se découper, ressortir. Le portrait se détache sur un fond sombre. 4. (Personnes) Ne plus être attaché par le sentiment, l'intelligence à (qqn, qqc). Ils se détachent l'un de l'autre. Ils s'aiment de moins en moins. Se détacher des plaisirs, y renoncer : se désintéresser. / contr. s'attacher."
MICRO ROBERT nouvelle édition.

... Oui, bon, je recopie le dictionnaire, ça a l'air un peu facile et genre j'me casse pas trop la tête pour remplir des lignes, mais sachez que c'est tout à fait justifié dans mon cas et la situation qui nous intéresse (ou pas, justement...)

Histoire peut-être de mieux comprendre le processus en question. Entré détachant et détachement. Entre coupure et nettoyage, (nettoyage de la coupure ? Il s'agirait donc de désinfecter, alors, afin que ça cicatrise ? (Comme quoi les mots on peut toujours les triturer pour leur faire dire ce qu'on veut.)

Couper les ponts ? Larguer les amarres ? Mettre les bouts ? Terminer quelque chose, se rassurer bravement en se disant que finalement c'était un genre d'illusion, de sa part autant que de la mienne, d'un mirage, d'un faux-semblant, que tout ça, finalement,  n'avait peut-être jamais réellement commencé... (ce qui complique singulièrement les choses pour l'arrêter, non ?)

Tenter de faire un parallèle avec la fin des vacances, qui attriste, certes, mais quand même, et se dire aussitôt non mais ça va pas que c'est plutôt stupide -et assez complaisant- comme comparaison (Oui, le choix ne semble pas très heureux, s'pas ? Il n'y a pas que lui d'ailleurs, va... Oups, j'arrête)

Relire ce machin et se dire que, finalement, ça n'est pas si incompréhensible qu'il y ait si peu  de gens intéressés pour tenter de venir lire ces (mes) abscons bavassages.

Oui c'est demain la rentrée, et pourtant à mon âge il serait temps que je ne ressente plus ce soudain et abyssal démoralisage... Et pourtant.

(Allez, hop! demain matin, tout sera reparti!)

29 août 2009

garanti sans bisounours

(le titre de ce post a été honteusement piqué sur le blog de Swâmi Petaramesh...)

UN PROPHETE
de Jacques Audiard

 Je suis rentré dans ce film en étant sur mes gardes, vu la cohorte de louanges unanimes qu'il avait suscitée(s) à Cannes, vu le genre du film "histoire de prison", et vu la prudence que je manifeste vis à vis de son réalisateur, Jacques Audiard, qui réalise des films très forts mais qui me laissent toujours un petit arrière-goût de malaise (oui je sais c'est voulu...).
Et j'en suis sorti sidéré.
C'est un film qui perdure, qui vous reste longtemps après la projection, de par son histoire (un jeune blanc-bec, en prison pour six ans, se transforme), de par la violence reconstituée du monde carcéral (celle des lieux et celle des hommes), de par la force de l'interprétation (Tahar Rahim est saisissant, Niels Arestrup est parfaitement terrifiant) et, surtout, de par le biais que Jacques Audiard a choisi de donner à cette histoire, en y ajoutant un "point de vue" autre, un contrepoint fantastique  (il y a un fantôme, il y a des chevreuils...) qui vient (dés)équilibrer le triste "réalisme" nauséeux de ce qui n'est finalement que l'ascension d'un caïd.
Il y a toujours, chez le réalisateur, la même fascination (que je ne partage pas) pour la violence considérée comme l'expression de la virilité, pour les rapports père/fils (quoique pour celui-ci il s'en soit défendu, et préfère parler des rapports maître/esclave) et ce regard froid, hivernal, glacé/glaçant sur ce zoo désormais sans espoir qu'est devenue notre humanité, et tous ces (mauvais) garçons dans leurs cages.
Il ne reste plus qu'a se taper la tête contre les murs suffisamment fort, en espérant que quelqu'un vous entende.

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28 août 2009

micro66


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"ce soir j'ai le coeur un peu lourd (un peu comme tjs)"
(sur msn)


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"c'est un caillou qu'a du se mettre dans le disque" (au garage)

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"toi tu dois te souvenir, moi je peux oublier" (au cinéma)

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"il existe de mauvais choix qui entraînent des résultats positifs
et de bons choix qui entraînent des résultats néfastes"
(dans une nouvelle)

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"je suis piquée de framboises" (dans un jardin)

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"le aplastas, gordito" (en cam)

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"oui, je sais, les relations à distance ne fonctionnent pas. Même dans les films..." (dans une série tv)

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"ça jargonne parfois velu (et inutilement) mais il y a de quoi faire son miel"
(sur un blog ami)

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"dis-moi que tu m'aimes même si c'est un mensonge j'ai besoin de romance"
(dans une chanson)

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27 août 2009

last days

J'aime bien cette période, finalement. Les derniers jours du monde des vacances... Les jours qui passent  impassibles, le compte à rebours qui est lancé... dernier lundi, dernier mardi, etc. Le temps des rangements des tris des constats  des bilans. J'ai fait j'ai pas fait j'aurais du j'aurais mieux fait de pas. Ca ne sert pas à grand-chose mais ça occupe. (et pendant ce temps-là, on ne fait pas ce qu'on devrait vraiment faire.)

Ces vacances-là furent globalement agréables, comme des vacances se doivent en principe de l'être. On n'est pas censé être malheureux, pendant les vacances, hein ? (Quoique.)  On voyagea, on défit ses bagages, on séjourna, on refit ses bagages... on revint, on repartit. La Bretagne, Vesoul, Bussang, Paris, Vesoul... On fut à quatre, à deux, tout seul, à quatre-vingt... bref, on varia les configurations.

C'est l'heure des derniers jours d'août, les plus précieux peut-être, l'heure de prendre quelques photos nostalgiques comme qui dirait de fin d'été : fleurs, bord de piscine, travailleurs torse-nu, framboises, cieux...
De regarder les autres aussi (photos), celles prises auparavant, tout au long de ces deux mois, l'occasion de sourire, de se rappeler, d'être ému, de soupirer, mais pas de regretter, non pas de regretter.

Ce qui a été a été, par définition (ce n'est pas pour rien que ce blog s'appelle Lieux communs...) Chaque situation donnée fuit suivie par une autre, en rupture ou en continuation, ou en autre chose encore, sait-on jamais. On appréhende toujours mieux une situation donnée, en plan d'ensemble, lorsqu'on en est extérieur, et qu'on peut la regarder, avec un certain détachement, comme on regarderait une photographie, heureuse (en général, on prend surtout des photographies heureuses, non ? des gens qui sourient, des situations qu'il fera bon se rappeler, des gestes de la main face à l'objectif, des photos de groupe, des instants fixés avant le départ ou la fin de quelque chose...)

Il y a quelque chose d'un peu mélancolique, certes, dans l'égrènement de ces derniers jours (oui oui bien sur on pense à ceux qui ont déjà repris, et à ces autres qui n'ont qu'un seul mois, mais bon ça n'aide pas vraiment à franchir le cap). On aimerait que ça ne s'arrête jamais, tout simplement..

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25 août 2009

amours de vacances...

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24 août 2009

voisins

LE TEMPS QU'IL RESTE
d'Elia Suleiman

Encore une fois je redis que je suis un ignare et que je comprends pas grand chose à ce conflit, mais, même sans ça, c'est vraiment un grand plaisir que de voir ce film. Je l'ai autant (sinon plus ?) apprécié que les deux précédents. On est en territoire(s) connu(s) (Palestine/ Israel). Rien de nouveau donc, sous le soleil, ni dans les thèmes, ni dans la forme, mais c'est peut-être pour ça justement qu'on apprécie.
Pour la première fois me semble-t-il, le réalisateur quitte le "contemporain", et remonte jusqu'en 1948, pour nous retracer 4 épisodes de son passé (ou plutôt du passé de sa famille). 1948, 1970, 1980, et "de nos jours". Il parle ainsi, plus en détail, de son père et de sa mère (auxquels son film est dédié) dans les trois premières parties, au passé, sous le signe de la reconstitution, tandis que la dernière, aujourd'hui, est plutôt centrée sur lui-même (ce qui déséquilibre peut-être un peu le propos, me semble-t-il.)
Car Elia Suleiman s'est construit un personnage (comme Tati avec Monsieur Hulot) lunaire, muet, présent-absent comme disait notre metteur en scène (et ça tombe bien puisque le film est sous-titré chronique d'un absent-présent) dont le parti-pris d'inexpressivité pourrait à la longue devenir agaçant (regardez bien comme je sais ne pas sourire), tant le personnage n'est pas aimable, et nous le montre avec insistance.
Au cours du film, on voit grandir notre Eliachounet, d'abord gamin (mimi), puis ado (rable), jusqu'à être enfin lui-même,et, comme Truffaut, il a su se choisir des alter ego très vraisemblables) même s'il nous manque juste celui de la trentaine pour faire le joint. A chaque fois, (dans chaque "épisode" la même violence, la même exaspération, la même incompréhension, réciproque(s). Où il s'avère que ça laisse des traces (et que ça trace aussi la voie) d'avoir un papa résistant, engagé. Et ça pousse à être, ainsi, souvent en réaction, et ce dès l'enfance. Si les trois premières parties sont plus narratives, la dernière serait davantage méditative. Et la plus touchante, peut-être, dans ce face-à-face muet avec une mère malade.
Le cinéma de Suleiman est un cinéma de l'observation : il s'agit le plus souvent de montrer, et beaucoup plus rarement d'expliquer. C'est aussi, de par là-même, un cinéma de l'économie. Economie de parole, économie d'effets, économie d'explications. C'est aussi un cinéma de la répétition. Où l'humour naît de ces petites situations cocasses, absurdes, quotidiennes qui se reproduisent, d'un jour à l'autre, d'une année à l'autre, d'une vie à l'autre...
Le film est très composé (la majorité des cadrages, et des cadres dans les cadres, est admirable), très visuel, comme une photographie minutieusement composée et parfois à peine animée. C'est vrai que cet album de famille (puisque c'est bien  ça que Suleiman évoque) est recomposé amoureusement et hyper-réalistement (j'ai pensé parfois aux gravures de vocabulaires de mon enfance). Et laisse ainsi, finalement,  un sentiment de douceur. Et peut-être aussi d'impuissance...

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23 août 2009

amnésie

MEMORY OF LOVE
de Wang Chao

J'ai un peu honte... Déontologiquement, je ne devrais pas chroniquer ce film où je l'avoue, j'ai senti dès le début que j'allais m'endormir, ce que j'ai fait assez vite d'ailleurs, sous forme de micro-coupures très gênantes pour la compréhension de l'histoire. Jusqu'à ce que par un effort surhumain j'arrive à réagir, mais, trop tard, à ce moment-là je ne comprenais plus rien à l'histoire.
Au moment où je m'en ouvrais à Dominique, ma voisine de fauteuil, un des personnages principaux a eu l'excellente idée de résumer à sa femme tout ce qui venait de se passer (presque comme dans la Rose pourpre du Caire, j'ai eu un peu le sentiment qu'il le faisait en partie pour moi, ne m'a manqué que son clin d'oeil à mon adresse...) Mais bon, le mal était fait.
Cette histoire d'amnésie, d'amant qu'on oublie, de mari qui pardonne, de couple qui se réépouse m'a laissé comment dirais-je, en plan, à distance, d'autant plus que les longs plans fixes et muets (j'avais parfois l'impression d'un Bergman asiatique) et la musique d'Astor Piazzola n'étaient pas faits pour dynamiser les foules ou me décalaminer les neurones... Il a même fallu que je demande à ma voisine (toujours Dominique) la signification du dernier plan, c'est dire!
"C'est difficile, les danses latines ?"

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22 août 2009

scalps

INGLORIOUS BASTERDS
de Quentin Tarantino

Y a que les imbéciles qui changent pas d'avis...
Après son précédent opus que j'avais détesté (Boulevard de la mort) et le précédent-précédent que je n'avais pas voulu voir (Kill Bill 1 et 2) j'avais qualifié ce monsieur de "faiseur surestimé"... A ces deux mots, je peux désormais ajouter celui d'efficace. LeTarentino que j'aime et son cinoche sont de retour! Alive and well!
La première scène met tout de suite les points sur les i (de résistant et de nazi), face à face morriconien entre un bûcheron français et un chasseur de juifs (Christoph Waltz, aussi brillant que terrifiant), où celui-ci soupçonne celui-là de cacher des juifs, où Tarantino, d'entrée, joue, en même temps que la stylisation, l'étirement à outrance, par un découpage très comics (mais pas vraiment comique).
On continue ensuite avec le groupe des basterds, des soldats américains qui ont pour mission de tuer le plus (et le plus méchamment) de nazis possible (sans oublier  de les scalper), groupe dirigé par Brad Pitt, bizarrement (comicsement ?) affublé d'un accent lourdingue et nasillard de mâcheur de gomme yankee.
Et hop! On est ainsi tout de suite happé, embringué, embrigadé, dans cet univers très personnel, cette vision. très... subjective de la deuxième guerre mondiale. Et c'est parti pour 2h30 de spectacle. A la Tarentino, avec ces excès qui le caractérisent (le sang, les fusillades, la violence physique) les changements de rythme incroyables (qui font craquer la boîte de vitesses), et ce regard amusé, "distancié", cet espèce de clin d'oeil ironique qu'il semble faire en permanence à son histoire, à ses personnages, et à ses spectateurs... D'autant plus que c'est découpé en chapitres, (des fois qu'on se perdrait dans la chronologie ou les rebondissements) car l'intrigue est riche, et les personnages nombreux (Tarentino a même supprimé une partie de l'histoire -ce qui arrive à Shosannah entre la fuite de la cabane et la devanture du cinéma- sinon le film aurait fait 4h (mais je ne pense pas que je m'en serais plaint!)
Même si tout ça est revendiqué carton-pâte et glamour d'opérette, imagerie d'Epinal (ou peut-être de Vichy ?) et humour sanguinolent, le scénario s'élabore comme le mécanisme d'horlogerie d'une machine infernale, et met tout en place pour préparer "la" scène, celle  qui va nous péter à la gueule, le moment de gloire (d'un film qui en comporte tout de même quelques autres joyeusement furieux -ou le contraire-) : l'attentat du cinéma. C'est... grandiose!  (Vous verrez par vous même...) Et dans cette apocalypse par les flammes,  notre Mélanie Laurent nationale s'en tire avec tous les honneurs (mais c'est l'ensemble de la distribution qu'il faudrait clapclaper...) de la patrie reconnaîssante... (eeuh, ne raconte-je pas un peu n'importe quoi, là ?)
Comme dans la Vache qui rit, Tarantino a mis dans son film de nazis un autre film de nazis (à l'intérieur duquel on pourrait même en apercevoir un troisième...), utilisant la mise en abyme comme une distance supplémentaire (et cette fois-ci, pas dans l'ironie, mais plutôt dans l'émotion. Il se permet de réécrire l'histoire car, comme il le dit : " Mes personnages changent le cours de la Seconde Guerre mondiale, parce que justement ils n'existent pas. Et tout ce qui se passe devient possible, vraisemblable."
Le film commence bien, en effet, par il était une fois...

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21 août 2009

quatre à quatre

Oups! avec tout ça j'ai laissé passer la date!

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(photo non contractuelle)

1, 2, 3 , 4...

Oui voilà ce blog a quatre ans (ceci en est le 1356ème message...)

(soupir...)
joyeux niversaire, blogchounet!
pfffffh
(je souffle)



19 août 2009

abandons fruitiers



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(au bord des routes...)

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