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lieux communs (et autres fadaises)
14 octobre 2009

cousu main

MERES ET FILLES
de Julie Lopes-Curval

(Message pour Manu : oui oui,  c'est vraiment un film de filles : j'étais tout seul dans la salle avec dix-neuf femmes!)
De la même réalisatrice, j'avais beaucoup aimé, il y a quelques années son "Bord de mer" (bien que je n'en aie à l'heure présente absolument aucun souvenir, à part Hélène Fillières, ah si... et une usine de retraitement des galets...) Bord de mer ici aussi il y a, et trois femmes qui s'y promènent, ayant, comme le titre l'indique,  des liens de parenté : Marina Hands (carrément sublime) est la fille de Catherine Deneuve (parfaite en mère Baltique, glaciale à point, tout juste sortie dirait-on du Conte de Noël de DesplechinDesplechin ) , dont Marie-José Croze (revisitée fifties à point elle aussi, jupe cloche et rouge baiser) est la mère, qui l'abandonna lorsqu'elle était petite, et dont Marina Hands va avoir des nouvelles, grâce à un carnet de recettes/journal intime  tombé derrière un meuble quelques cinquante ans plus tôt...
On le voit, tout ça est très agréablement romanesque. Les rapports conflictuels entre Marina et Catherine, les reproches les rancoeurs les regrets, les tentatives de (ré)conciliation qui tournent à l'aigre, le secret familial (et personnel) enfoui depuis des lustres qu'on va exhumer, les variations sur le thème de la   culpabilité, le flash-back années 50 en pointillés -qui fait furieusement écho au personnage équivalent joué par Julianne Moore dans The Hours (ah la scène du gâteau d'anniversaire...) mais en -je trouve- plus artificiel et ripoliné-  qui vient interférer de plus en plus avec le présent, et, un peu derrière les (jolis) personnages d'hommes, en sourdine, "en deçà" (le mari, le frère, l'amant, le copain d'un soir, celui du grand-père étant un peu à part). A sa façon, bien que dans un genre très différent (!) Mères et filles est, comme The Descent, un "film de femmes".
J'ai passé, je le répète, un très agréable moment, c'est vraiment du bonheur de regarder Marina Hands , dans  une interprétation toute en finesse d'une palette d'émotions extrêmement variée, de l'infime frémissement jusqu'au carrément gros fou-rire, face à ce bloc d'iceberg que nous propose la grande Catherine. (qui finira, rassurez-vous, par se fissurer un peu tout de même, et à faire sourdre une émotion plus "positive" que la colère ou le mépris...)
Mais bon, tout ça ne m'a pas véritablement bouleversé... C'est joliment fait, avec un peu trop d'application parfois peut-être (et trop d'intentions, de bonnes intentions, certes, mais  qui alourdissent le "message"). Si je dis que c'est un film de femmes pour les femmes (et par les femmes) je risque de passer pour un affreux  macho, mais bon, huhuhu,  allez tant pis j'assume, je suis un gros relou...

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Commentaires
C
non non, je les ai comptées AVANT, parce que je n'avais rien à lire!!!
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S
Seul dans un cinéma avec que des femmes autour ?! Et en plus, tu les as comptées !<br /> et dans le noir !?<br /> Fichtre.<br /> <br /> Bon, je dois aller voir ce film.
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