la vengeance de la tortue
LE VILAIN
d'Albert Dupontel
Il n'y a rien de plus triste qu'un film "drôle" qui ne vous fait pas rire, il n'y a rien de plus triste que d'être (à ce point) déçu par un film qu'on avait envie d'aimer, il n'y a rien de plus triste que de voir des talents gâchés, il n'y a rien de plus triste que d'essayer de sauver quelque chose du film, et de ne vraiment pas en avoir de quoi même remplir le fond d'une cagette. ("si, la tortue...", me souffle Marie par-dessus l'épaule, ce à quoi je rétorque "oui, la première fois...")
Voilà, c'est dommage. On le (pres)sentait dès le début (ça démarre mal), et ça ne continue pas mieux. il y a d'abord un problème de scénario (quelle histoire il a donc bien voulu raconter ?), qui génère des problèmes de personnages, de situations, de rythme (quand j'ai regardé ma montre, il restait encore la moitié du film, et ça m'a fait soupirer...)
Le vilain ne l'est pas assez, ou trop, ou pas de la bonne façon, ou pas pour les bonnes raisons. Rien ne fonctionne, et même Bouli Lanners n'est pas bon, c'est dire (mais quel idée que de le gominer, de même que quelle (fausse bonne) idée de faire jouer une vieille à Catherine Frot...) Je déteste sortir du cinéma en ayant le sentiment d'avoir perdu mon temps. C'était le cas. La folie (furieuse) de Dupontel, qui m'avait tant plu et touché dans Enfermés dehors tourne ici à vide...
Oui, c'est dommage.