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lieux communs (et autres fadaises)
9 janvier 2010

soda

LA FILLE LA PLUS HEUREUSE DU MONDE
de Radu Jude

Les Roumains ont eu un passé (douloureux) mais ils ont aussi un présent, avec lequel aussi il faut bien composer. Après les années Ceaucescu, voici la rencontre avec la société de consommation : la publicité, le cinéma, les belles bagnoles, les boissons glamour, le rêve, les paillettes. sauf que. Sauf que. La publicité en question est faite pour une marque de boisson "aux fruits" qui a fait gagner une L*gan break à une demoiselle de la roumaine campagne, venue donc tout exprès à Bucarest pour retirer son lot et (on n'a rien sans rien) tourner dans une pub pour le jus de fruit en question.
Oui, la pauvre Delia est venue en voiture avec ses parents jusqu'à la capitale, et la voilà confrontée à l'équipe du film de plus en plus agitée, aux sponsors de plus en plus tâtillons et exigeants, à ses propres parents de plus en plus manipulateurs et avides... tout ça pour une malheureuse L*gan. En valait-ce vraiment la peine ?
Radu Jude nous la joue vraiment cinéma roumain à fond : De longs plans fixes, scènes de ménage(s) plus ou moins virulentes entre deux personnages (en général, Delia et un de ses parents, voire les deux), entrecoupées par le film dans le filmréalisme réaliste à fond : son direct, omniprésent urbain à la Mendoza (avec les coupures dans la bande-son produites par le montage), passants spectateurs, dialogues virils, machinos torse poil passant dans le champ en très gros plan et flous, bref tout y est... et on (je) aime ça...
Il nous a bien indiqué ses intentions dès le générique, additionnant à ces bruits industrio-urbains une chanson des Pet Shop boys, Rent ("Je t'aime, tu payes mon loyer..." susurre le refrain...), à l'ironie aussi vacharde que son film, et tient donc ses promesses. Tout ça est plus noir que rose, plus amer que souriant, et  plus cynique qu'attendri, sous des airs de ne pas y toucher.
En tout cas, ça fait mouche.
(répétition de scènes jusqu'à l'absurde) en poussant le bouton

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