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lieux communs (et autres fadaises)
16 janvier 2010

"c'est quoi, ton cerveau, un photocopieur à conneries ? "

UNE PETITE ZONE DE TURBULENCES
d'Alfred Lot

Alors ça c'est curieux...
(1) Je suis entré dans la salle en étant persuadé que j'allais voir un film de Michel Blanc... Pas du tout!
Alors ça c'est curieux... (2) Les deux derniers films que j'ai vus pourraient grosso modo avoir le même résumé. La ressemblance avec La famille Wolberg est assez sidérante : une histoire de famille (x), centrée autour d'un père (x), qui est malade (x), avec deux enfants , une fille (x) et un garçon (x), que sa femme trompe (x), avec une scène de fête à la fin (x) où il fait une déclaration (x) où il est question de vie et de mort (x) Quoique, si l'on y regarde à deux fois, même si la matrice scénaristique semble au départ identique, le traitement en fait deux films quasiment opposés.
Les dialogues de celui-ci sont tout aussi "écrits" que ceux de l'autre, encore plus acides et percutants peut-être (plusieurs fois je me suis dit "oh celle-là il faut que je la retienne"), ils sont mis dans la bouche d'acteurs plus connus (et reconnaissables), et de plus sympathiques (le fameux capital sympathie) : Blanc, Miou-Miou, Mélanie Doutey, Gilles Lellouche (je n'y peux rien, lui, il me fait toujours autant craquer, d'autant  que je trouve qu'il se sort plus que très bien de son rôle pas facile de pas si con). Avec en prime deux apparitions d'Eric Caravaca et même de Nathalie Richard!
Des dialogues brillants, des acteurs convaincants, mais une mise en scène hélas plutôt plate. Mollasse, indécise. Boulevardière (ouch). C'eut pu-t-être alors du théâtre radiophonique ? Hélas oui, quasiment! Bons mots et gros sabots. Le père somatise, la mère démon-de-midise, la fille veut se (re)marier, et le fils est pédé (oh le personnage de pédé agaçant, alibi, bonne conscience, récupérateur, regardez comme je suis transgressif, etc.). La famille Wolberg, elle, n'affiche pas cette volonté d'épater, d'aguicher, de "choquer".  A côté, c'est de la dentelle au petit point! Autant on était là-bas du côté de l'humain, du frémissement, de l'émotionnel,  de la voix basse, autant ici on serait dans la convention et la pantalonnade, le tonitruant.
Autant j'ai trouvé ça sympa au début (je précise que j'ai rigolé maintes fois, ne boudons pas notre plaisir et soyons honnête) autant plus ça va et plus les situations s'émoussent, s'affadissent (les hésitations de chacun -meurs-je ou pas,  trompe-je ou pas , me marie-je ou pas , suis-je con ou pas, m'engage-je ou pas ?- à ne faire que se répéter, virent pénibles) et le film s'aplatit progressivement. Avec en plus une insupportable et catastrophique enfilade finale de happy end(s) style oui oui l'amour finit toujours par triompher (ou la moralité so petit-bourgeoise...)
Et je crois que Michel Blanc , quand il n'est pas chez Téchiné (ou chez lui même) finit par m'agacer, il faut le reconnaître.

19210070

("Les copains de Philippe, après six bières, soit ils nous arrosent d'essence, soit ils nous demandent de les sucer..." -le fils pédé à son copain-. Oui oui, ça m'a fait rire...)

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Commentaires
C
non, pas encore, mais j'avais envie à cause de gilbert melki...
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C
Et "complices" tu es allé le voir ? Il y a aussi cyril descours dedans vu sous un angle disons... intéressant :)
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