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lieux communs (et autres fadaises)
20 mars 2010

le point d'acupuncture sur la cuisse

MOTHER
de Bong Joon Ho

J'avais déjà beaucoup aimé les deux films précédents du réalisateur (Memories of Murder et The host), et suite aux rumeurs plutôt enthousiastes concernant celui-ci, j'y allais sans trop d'inquiétude . Si The Host ressemblait à un film de science-fiction, on peut dire que Mother ressemble à un polar, mais un polar augmenté, amélioré, "élargi", (en anglais j'aurais dit enhanced) tant la mise en images transcende les codes habituels du genre. Le réalisateur use vraiment de tous les possibles de la caméra (du très gros plan "expressif" sur le visage d'un personnage  au plus somptueux des plans d'ensemble) pour nous raconter l'histoire de cette mère d'un fils "attardé" qui va mener sa propre enquête pour l'innocenter du meurtre d'une adolescente dont il est accusé...
La mère, le fils, le meilleur copain du fils, et un flic plutôt attachant, voici le quatuor des personnages principaux entre lesquels va se jouer une sorte de quadrille, autour de la figure mystérieuse et  progressivement dévoilée de l'adolescente assassinée.
Preuves, indices, fausses pistes, reconstitutions, interrogatoires se succèdent, comme dans un polar normal, mais le réalisateur a un certain don pour imaginer des situations saugrenues (la mère cachée dans le placard), dérangeantes (la mère qui regarde son fils pisser),  des environnements très graphiques (le terrain de golf) ou des plans simplement stupéfiants de beauté (celui, par exemple, qu'on verra deux fois, de la mère au milieu des champs)
Le spectateur progresse au même rythme dans son enquête, puisqu'il ne possède aucun indice supplémentaire que les enquêteurs ou la mère, et va finalement où on veut bien lui dire d'aller... Le noeud de l'affaire tient à la reconstitution, qui est liée à la fragilité de la mémoire défaillante du fistion... Et tout est donc possible.
On sort de là ravi, admiratif à la fois de la technique cinématographique (il faut bien ici parler de maîtrise) et du malaise durable que ce récit provoque en nous...

19219777

Commentaires
G
Oh le truc !
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