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lieux communs (et autres fadaises)
23 avril 2010

enchantant

MY WAY
de Joachim Latarjet / Alexandra Schneider

J'ai choisi ce spectacle en connaissance de cause, puisque j'avais adoré celui de l'année dernière, et aimé énormément celui de l'année d'avant. Un ami d'ami m'avait dit "Tu vas être surpris", mais il ne devait pas savoir que j'avais vu les précédents,parce que je ne l'ai pas vraiment été. C'est la première fois que je vois des gens quitter la salle pendant une représentation au CDN (il faut un début à tout), mais c'était chaque fois quand la musique devenait très forte.("Trop forte" devaient-ils penser, "merveilleusement forte" me disais-je au même moment.) Tant pis pour eux. Moi, j'ai adoré ça.. Car "leurs" spectacles, c'est vraiment du "pluricul/multimed" : théâtre, danse, vidéo, musique live, témoignages, bidouillages, bricolages, autour, à chaque fois d'un point de départ (un peu comme le grain de sable autour duquel l'huître élabore sa perle) qui sert ici à la fois de support, de sujet, de prétexte : la chanson (l'acte de chanter et le résultat qu'il produit) et les rapports qu'elle a avec l'intime des gens.
Il sera donc question, successivement et/ou simultanément, d'un obscur film avec Edith Piaf narré transversalement, des aventures d'un garagiste soixante-huitard qui siffle entre ses dents, de plusieurs chansons d'après des poèmes de Verlaine ou de Walser, de boules à facettes de taille croissante... dans un univers aux effets-lumière volontairement clinquants et décoratifs (couleurs crues, effets géométriques, répétitions, stroboscopiques) et aux effets-son encore plus savamment travaillés (bidouillage de voix, remplacement, substitution, interférences entre le vrai et le faux, trucages et artifices divers)
Sans oublier le même petit danseur trapu/rablé ("stocky") qui sait tout faire de l'an dernier (qui se livre à plusieurs numéros d'anthologie, en chant, en danse, et en voix), deux musiciens (guitare/batterie) dans des tonalités minimalistes répétitives électriques très fortes.
Même si, ainsi que le déploraient certains (jeunes) spectateurs déçus avec qui je discutais à la sortie, "quel est le message, hein ?", ben on s'en fiche un peu, du message ; il ne s'agissait que de plaisir.
  Et même si "Plaisir d'amououour ne duuuure qu'un moooment..." , autant en profiter , de ce moment-là, non ?

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