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lieux communs (et autres fadaises)
30 avril 2010

première

Il y a finalement dans la vie assez peu de situations où l'on est à même de ressentir une légitime fierté, surtout ensemble.
Hier soir en faisait partie.

Merci à Nicolas, Florence, Pascal, Isabelle, Yvain, Dominique, Fran...
Merci à Pépin,  sans doute l'âme de ce corps dont nous sommes les membres
Merci à Adèle et Johanna pour avoir encore exhaussé et nos corps et l'espace de ce lieu

Difficile de s'endormir, hier soir, après ça...
Heureusement il nous en reste deux, encore
(et pour demain -ce soir!- on attend plus de 100 personnes!)

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29 avril 2010

roulottes (2)

LA PIVELLINA
de Tizza Covi et Rainer Frimmel

La même semaine que Liberté, un film voisin. Proche, et en même temps diamétralement opposé. Une dame aux cheveux rouges et son compagnon, qui (sur)vivent "en marge" dans des caravanes, à la périphérie d'une grande ville italienne, en faisant fonctionner tant bien que mal un petit cirque (oui oui, un peu comme celui de Fred) trouvent un jour dans un square une petit fille de deux ans, abandonnée par sa mère...
Enfin c'est plutôt la dame (Patrizia) qui la trouve, et la ramène à la maison, et s'en occupe, et s'y attache (comme le font visiblement tous les spectateurs dans la salle -moi y compris-, et gazou-gazou, et arheu-arheu... sourire attendri) en attendant que sa mère se manifeste, ou, comme le souhaite son compagnon qui bougonne un peu, d'aller la rapporter à la police...
C'est une chronique du quotidien, pas rose rose mais jamais non plus tout noir que les deux réalisateurs (une italienne et un allemand, tiens tiens, comme les protagonistes justement) nous présentent, en plans-séquences et sans effets, celle de la vie ordinaire de gens ordinaires (ou extra-, tout dépend comme on les regarde). Scènes simples d'une vie pas si simple.
Il y a aussi un beau portrait d'adolescent (Tairo, le petit voisin), et on s'aperçoit au générique de fin que chacun des personnages principaux interprète son propre rôle, et qu'on serait donc quasi face à un documentaire (la vie de ces gens) légèrement fictionné (l'arrivée de la fillette).
C'est déroutant de naturel, et terriblement touchant, attachant, émouvant, sans qu'on puisse vraiment s'expliquer pourquoi. (Oui oui, Hervé, encore une fois, tu avais raison...)

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28 avril 2010

générale

Ce soir c'est la générale...
Après deux ans de travail, de gestation, d'élaboration, de tâtonnements, d'hésitations, de peaufinages, de cent fois sur le métier..., il semble que ce serait l'heure.
Oui le moment est arrivé, le moment tant attendu (et un peu redouté aussi), où tout va prendre vie, "vraiment", devant un public en vrai, en live, et sans filet.
Ce sentiment délicieux et insupportable d'excitation, d'impatience, et de trouille aussi. On voudrait à la fois déjà y être et ne jamais y être.
Ce à quoi on va donner vie est l'œuvre d'un groupe, d'une troupe, d'une unité qui est aussi une somme d'individualités...
On est fier, pour les autres, on aurait envie de l'être pour soi aussi.
Oui, tout ce temps de labeur, et, au bout trois (plus une) représentations. Et "Rouge noir et ignorant" repartira dans les limbes, ceux de la mémoire individuelle (et ceux des cartes des appareils-photo).
Ce que j'adore c'est qu'en ces derniers instants tout devient plus fort : la cohésion du groupe, les sensations, les sentiments, les attentions, les intentions...
Ce soir, on lance notre bouteille à la mer pour son premier voyage...

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tiens, et pour rester dans les clichés, on se sentirait un peu comme ça :

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27 avril 2010

roulottes

LIBERTÉ
de Tony Gatlif

Bon, certes, je suis réceptif, mais au bout de dix secondes de générique, j'avais déjà les larmes aux yeux... et à la fin du générique de fin (étonnant, musicalement, puisqu'à une chanson de Catherine Ringer succède une superbe création sonore dont j'ai vainement cherché l'auteur dans le -justement- susdit générique), je les avais toujours (même si mes yeux ne l'avaient pas été continuellement pendant le film -mouillés-, ça vous donne une idée...)
J'avoue que d'ordinaire le cinéma de Gatlif ne m'attire pas spécialement (c'est comme ces musiques-là, je l'avoue, assez vite ça me saoule...) Et là, je ne sais pas pourquoi, je me suis lancé...
Premier effet pervers : après Mammuth et son image grave-cracra, Liberté prendrait presque, dans un premier temps   des airs de film hyper-léché : plans composés, lumière superbe, image parfaite, cadrages soignés, on se dit, "c'est trop joli" mais non, on se dit juste après, c'est juste du "vrai" bon cinéma, fait avec les tripes et le coeur.
Et du coeur, il en a à revendre Tony Gatlif. Il nous parle de ce qu'il connaît, de ceux qu'il aime, les Roms, les tziganes, les bohémiens, les voleurs de poules, les non-sédentarisés (ça dépend de ceux qui en parlent). D'une famille de Roms, donc, en 1944, de ses démêlés avec la police française, les officiers allemands, les collabos, les autochtones, et deux personnages de "justes" : le maire et l'institutrice de la commune  où ils débarquent au début du film.
Il  y a deux axes narratifs,ce qui fait donc un peu bringuebaler la carriole du récit. A hue et à dia comme on dit. Autant la partie "rom" est flamboyante, tonitruante, échevelée, baroque, superbe, autant, par comparaison celle qui parle des "français" semble un peu raide, compassée, bien repassée, didactique, appliquée, quoi.
La "liberté" du titre semblerait bien ne s'appliquer qu'à une moitié du récit, la seconde l'étant sans conteste beaucoup moins. Les gentils le sont vraiment trop, et les méchants aussi, et même l'histoire d'amour (le maire et l'institutrice) y semble bien plus empesée que celle, symétrique, qui lui répond (Taloche et l'institutrice).
La partie "reconstitution" est bien moins intéressante que l'autre.
Mais tout ça tourbillonne et vous envoie valdinguer le coeur le ventre et le reste, et on ne peut que  réagir comme le gamin du début (et de la fin) et courir de toutes ses forces derrière les roulottes, pour les accompagner. (En plus -ceci n'est absolument pas cinématographique mais plutôt esthétique-  qu'est-ce qu'ils sont beaux! Ce sont vraiment des farouches guerriers, oeil de braise et barbe hirsute... Hmmm celui qui a les petites nattes de chaque côté...)

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(tiens et je vous rajoute une tite photo pour vous montrer comme ils sont beaux... mon préféré c'est celui tout à gauche..)

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24 avril 2010

sol y sombra

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23 avril 2010

enchantant

MY WAY
de Joachim Latarjet / Alexandra Schneider

J'ai choisi ce spectacle en connaissance de cause, puisque j'avais adoré celui de l'année dernière, et aimé énormément celui de l'année d'avant. Un ami d'ami m'avait dit "Tu vas être surpris", mais il ne devait pas savoir que j'avais vu les précédents,parce que je ne l'ai pas vraiment été. C'est la première fois que je vois des gens quitter la salle pendant une représentation au CDN (il faut un début à tout), mais c'était chaque fois quand la musique devenait très forte.("Trop forte" devaient-ils penser, "merveilleusement forte" me disais-je au même moment.) Tant pis pour eux. Moi, j'ai adoré ça.. Car "leurs" spectacles, c'est vraiment du "pluricul/multimed" : théâtre, danse, vidéo, musique live, témoignages, bidouillages, bricolages, autour, à chaque fois d'un point de départ (un peu comme le grain de sable autour duquel l'huître élabore sa perle) qui sert ici à la fois de support, de sujet, de prétexte : la chanson (l'acte de chanter et le résultat qu'il produit) et les rapports qu'elle a avec l'intime des gens.
Il sera donc question, successivement et/ou simultanément, d'un obscur film avec Edith Piaf narré transversalement, des aventures d'un garagiste soixante-huitard qui siffle entre ses dents, de plusieurs chansons d'après des poèmes de Verlaine ou de Walser, de boules à facettes de taille croissante... dans un univers aux effets-lumière volontairement clinquants et décoratifs (couleurs crues, effets géométriques, répétitions, stroboscopiques) et aux effets-son encore plus savamment travaillés (bidouillage de voix, remplacement, substitution, interférences entre le vrai et le faux, trucages et artifices divers)
Sans oublier le même petit danseur trapu/rablé ("stocky") qui sait tout faire de l'an dernier (qui se livre à plusieurs numéros d'anthologie, en chant, en danse, et en voix), deux musiciens (guitare/batterie) dans des tonalités minimalistes répétitives électriques très fortes.
Même si, ainsi que le déploraient certains (jeunes) spectateurs déçus avec qui je discutais à la sortie, "quel est le message, hein ?", ben on s'en fiche un peu, du message ; il ne s'agissait que de plaisir.
  Et même si "Plaisir d'amououour ne duuuure qu'un moooment..." , autant en profiter , de ce moment-là, non ?

22 avril 2010

ça se précise...

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22 avril 2010

je contracte, je décontracte...

MAMMUTH
de Gustave Kervern et Benoît Delépine

Tous aux abris! Les complices d'Aaltra et de Louise-Michel ont récidivé! On retrouve Yolande Moreau et Bouli Lanners, mais cette fois c'est notre Gros GG qui s'y colle dans le rôle-titre (le Mammuth valant autant pour le véhicule que pour celui qui le pilote). Une banale histoire de retraite et de bulletins de salaire à récupérer est le prétexte à une promenade et toute une série de rencontres du susnommé Mammuth avec ceux qui firent son passé (et ses souvenirs).
Road-movie again, nostalgie forever.
Ce film est un paradoxe. Où, comment, à partir d'une image si (volontairemen)t calamiteuse (le grain, le flou, la couleur tout pareil que dans les petits film super 8 "de famille" que l'on revoit longtemps après avec le sourire et/ou la larme à l'oeil) les deux réalisateurs parviennent à créer un univers à l'image de leur héros : brut et pas aimable en apparence mais tout doudou dedans. Cette histoire plonge ses racines dans le terreau de notre désespoir "ordinaire" et fait pousser ses fleurs de misère sur le fumier d'un quotidien "ordinaire". Humanité, petites gens, exploitation.
On passe de l'humour (entre acide, acerbe et corrosif, on ne sait pas quel qualificatif choisir) -dans la première partie du film- à une émotion toute aussi palpable, prégnante, qui gagne progressivement (en même temps que se fige le rire), mais quand on réalise il est trop tard, on ne peut plus lutter
Le Gros Gérard est comme un somnambule doux, un pachyderme rêveur, en sous-régime  tout de retenue (et ça fait tout drôle -encore une fois je ne suis pas sur que le mot soit juste- de le voir retrouver Isabelle Adjani trente cinq ans après Barocco (oui, oui, 1976, un des fleurons de ma -jeune alors- cinéphilie, mais que je chéris toujours autant- -ça tombe bien, elle n'a pas changé d'un pouce, mais comme dit mon amie Emma, c'est pas gênant  puisqu'elle joue une morte...-) il y aurait comme un effet de contamination de la gaudriole par... autre chose... (du laisser-aller, laisser-filer, laisser-couler, perdre pied ?)
De l'art brut au cinéma brut, il n'y a qu'un pas, et Mammuth le franchit allègrement (quoique la joie et ses synonymes ne soient pas ici vraiment de mise).
C'est un.film violemment poétique, et donc profondément  mélancolique (ou l'inverse ?)
"La beauté sera convulsive ou ne sera pas" écrivait un surréaliste.
Mammuth, lui, se contente d'être.

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21 avril 2010

t'as voulu voir etc.

entendu à la radio hier soir à 19h et la même chose à 22h

 

(automobile)
il semblerait que des salariés du site de Melun à qui on proposait une délocalisation (relocalisation ?) sur le site de Vesoul aient spontanément éclaté en sanglots  (fondu en larmes ?) à cette annonce.
No comment.

17 avril 2010

RNI

Bon, je récapitule
Les affiches et les bandeaux sont faits, posés.
La banderole doit être terminée (incessamment ?)
Les cartes postales sont imprimées, dispatchées, envoyées (ou vont bientôt l'être)
Le "programme" vient d'être imprimé (sur un papier grisâtre exactement comme j'avais envisagé) et n'attend plus que d'être plié, puis distribué
Les réservations téléphonique ont commencé
On bosse tout le week-end prochain pour "faire le point" (ça risque d'être chaud comme disent les djeunz, mais pas chaud du tout, justement)
Et?
Rien, juste, j'ai peur (c'est plutôt bon signe)

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