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lieux communs (et autres fadaises)
11 septembre 2010

pasta

LE PREMIER QUI L'A DIT
de Ferzan Oztepek

Un film plaisant qui vaut beaucoup mieux que les critiques qu'il a récoltées et surtout que l'a priori que j'en avais. Un film ritalissime réalisé par un Turc exilé, une histoire gay de deux frères, dont le démarrage laisse effectivement craindre le pire, côté grosses vannes et filmage à la truelle (on a l'impression que tout est trop : dialogues trop dits, mouvement de caméras trop virevoltants, intrigue trop prévisible, image trop léchée), et, insensiblement, les choses se mettent en place, et tout va de mieux en mieux. D'autant plus que le réalisateur a eu la bonne idée de tricoter une intrigue amoureuse parallèle, mais décalée dans le temps, et l'encore plus excellente idée de les faire toutes les deux se rejoindre dans une scène finale de bal qui oui oui je l'avoue m'a presque fait venir les larmes aux yeux.
L'idée de départ : un jeune qui veut faire son coming-out lors d'un dîner de famille se fait griller la politesse par son frère (qui annonce le premier à son père qu'il est gay, provoquant ainsi l'ire et l'infarctus concomitant paternel(s).) et se retrouve donc illico à la place dudit frère -chassé par le paternel- , à la tête de l'usine de pâtes familiale, face à une mystérieuse et très belle brunette (...), jusqu'à ce que débarque à la maison la joyeuse -et très gay- équipe de copains du jeune (dont son amant en titre) .
On est en pleine comédie familiale italienne (le père irascible homophobe et butée, la mère qui espère la guérison, la soeur aussi nymphomane que myope, sans oublier la grand-mère, qui est un peu le coeur et le pivot de tout ce joyeux casino (j'ai appris que ça pouvait vouloir dire "bordel" en italien) et -en quelque sorte- son deus ex machina.) ça parle beaucoup, avec ou sans les mains, ça s'engueule, ça se crie dessus, ça se réconcilie très méditerranéennement...
C'est bien fichu, plutôt rythmé, attendrissant, même si le réalisateur n'exploite pas toujours  de la façon la plus convaincante les pistes narratives qu'il amorce, et l'ensemble est donc, je l'ai déjà dit, plutôt  plaisant. Rien de révolutionnaire, mais un bon moment..

19456955

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