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lieux communs (et autres fadaises)
21 décembre 2010

même quand t'es là, t'es pas là

LE VOYAGE DU DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES
d'Eran Riklis

Une co-production franco, germano-roumano-israélienne, pour un road-movie dans lequel on transporte un cercueil (et Dominique m'a suggéré de dresser une liste de cette catégorie de films... faudra que je me penche sur la question...). Je parle de pays, car, justement, dans le film, pendant toute la deuxième partie (celle du voyage, justement) j'étais (nous étions) incapable de dire où on était, où tout ça se passait, tellement Israël et la Roumanie (car c'est là que ça se passe) me semblaient , a priori être loin l'un de l'autre.
Soit un DRH souriant, avenant, affable humain, attentionné, comme savent l'être tous les DRH, qui se retrouve avec un mini-scandale journalistique local à gérer (et à étouffer) : une ouvrière (il travaille dans une Boulangerie industrielle, et d'après ce que j'ai pu entendre -mon dieu j'aime toujours autant entendre parler cette langue-, boulangerie en hébreu se prononce "mafia", ou, en tout cas, ça y ressemble drôlement) qui avait été licenciée sans qu'il en soit averti, a touché indûment un mois de salaire, avant de de mourir dans un attentat.
Un journaliste un peu fouille-merde s'attache à ses basques (du DRH), et les voilà partis, en guise de "réparation" (et à la recherche d'une signature) avec le cercueil de la défunte en compagnie d'une Consule et de son mari, du fils de la morte, de son ex-mari, d'un chauffeur sans permis, pour un voyage dans une camionnette pourrie qui les mènera jusqu'au trou du cul du monde  de la Roumanie, le village natal de la demoiselle dans le cercueil.
Le film est agréable, même si sans véritable surprise. Comme une soupe faite sous nos yeux en suivant une recette mi -israélienne, mi-roumaine. Comme un voyage "touristique" où l'on se laisserait transporter dans un autobus mité, en admirant vaguement le paysage, en souriant un peu bêtement d'être ainsi assis au chaud à observer le spectacle de la bêtise et/ou de la misère humaine... "Ni en orient ni en occident..." comme le répète plusieurs fois Madame la Consule. Pourquoi alors j'ai aussi bien aimé ? A cause de la langue, sans doute (il faudrait peut-être un jour que je me décide à apprendre l'hébreu...), et justement, sans doute aussi, pour ce côté, sans surprise, cool-cool, plan plan. Mais dépaysant, aussi. Pas sûr pourtant qu'il s'agisse d'une comédie (hmmm hmmm). Un bon film d'après-midi d'hiver, avec le chauffage de la salle qui ronronne un peu bruyamment au-dessus de votre tête...

le_voyage_du_directeur_des_ressources_humaines_the_human_resources_manage_8_g

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