vingt-cinq ans
DANS SES YEUX
de Juan Jose Campanella
Festival Téléramuche, dernière! Avec ce film argentin qui était passé tellement longtemps à Besac que j'avais fini par ne plus avoir envie de le voir... Là, je ne pouvais pas refuser, hein... J'aime bien les films sud-américains, et tout particulièrement les films argentins, j'aime beaucoup entendre parler les argentins, cette façon qu'ils ont de remplacer les "ll" par des "j"... Mais bon, ça ne suffit pas à faire un film, hein , alors le réalisateur a conçu une histoire en deux parties qui se répondent, l'une en 1974 et l'autre 25 ans plus tard (ce qui devrait nous emmener aux alentours de 1999...) Avec les mêmes acteurs, de plus (je me suis demandé s'ils avaient plutôt choisi des acteurs jeunes qu'il a fallu ensuite grimer en vieux, ou bien au contraire des vieux qu'il aura fallu rajeunir... je pense qu'ils sont restés sur une hypothèse intermédiaire, ce qui n'en rend les choses que plus vraisemblables...)
De nos jours, un (je n'ai pas réussi à trouver quel boulot il exerce véritablement... greffier ?) est de retour à Buenos-Aires, et reprend contact avec la juge avec qui il travaillait, en lui annonçant qu'il a décidé, profitant de sa retraite, d'écrire un livre sur une affaire sur laquelle ils ont bossé ensemble, donc, vingt-cinq ans plus tôt.
Le film alterne les scènes des deux époques : l'enquête menée en 1974 sur le meurtre et l'assassinat d'une jeune fille, et on n'a aucun mal à suivre tout ça, étant donné que c'est plutôt bien filmé, avec au moins un double niveau (la recherche du meurtrier de l'époque, certes, mais aussi le(s) sentiment(s) amoureux entre le héros et la jugesse (qui est tout aussi mimi , genre "aujourd'hui plus qu'hier..." ) , et une surprise finale (on se doute qu'il y a "quelque chose" mais je vous défie de le deviner avant de l'avoir vu, huhuhu) avec en plus des jolies idées (la machine qui ne tape pas les A, les photos retournées, la perpétuité...) sans oublier une -brève mais imposante- QV...
Un très bon moment, bien plus personnel, touchant et "authentique" que le Polanski vu il y a quelques jours (même si un peu moins "haletant", il faut le reconnaître). Avec deux doigts de mélo romantico-glamour pour adoucir un peu la noirceur et l'amertume de tout ça ... ("les souvenirs et les regrets aussi...")