duel(s)
BARRY LINDON
de Stanley Kubrick
Un gros morceau. dans tous les sens du terme. La durée, l'histoire, la musique. Je l'avais vu il y a vingt ans un soir vers minuit sur une petite télé ridicule, et j'en gardais très peu de souvenirs. Imposant, majestueux, Bluffant.
Une grande beauté plastique et cinématographique, paradoxalement (?) au service du portrait d'une crapule, encore une fois magnifiée par les choix musicaux.
Ryan O Neal, Marisa Berenson devarient bien remercier Stanley, car c'est tout de même un peu grâce à lui qu'ils resteront dans l'histoire du cinéma!
(je serais malhonnête d'en écrire davantage car figurez vous, que, fatigue oblige, j'ai surtout vu la deuxième partie, m'étant fâcheusement et par intermittences un peu endormi à la première, sans que ce soit du tout un sommeil hostile, bien au contraire ! C'était du genre "tiens je me suprends à rouvrir les yeux, ça veut dire que je les avais fermés auparavant, et oh, tiens, je sens qu'à nouveau ils se referment", où on ne peut absolument pas lutter, et j'ai donc vu tout ça saucissonné par des micro-coupures soporifiques de durées variables). Comme dans Orange mécanique, on a grosso modo une structure bipartite (l'ascension / la chute) et je suis -curieusement et heureusement- resté tout à fait éveillé pour la deuxième (tout se casse la gueule), juste après l'intermission -qui n'existe pas, en fait : les gens de 2011 ont-ils moins envie d'aller aux toilettes que dans les années 70 ?-.
Le film est parsemé de duels, le dernier, et le plus éprouvant (Kubrick joue vraiment avec nos nerfs) opposant, vers la fin du film, Barrychounet et le fils de la femme qu'il a épousée (et ruinée et rendue folle) : là, c'est vraiment du grand art. il prend son temps, dilate l'action, nous fait mariner dans notre jus jusqu'à l'issue, imprévisible.
Je me suis rendu compte que je connaissais absolument la musique par coeur (j'ai des ami(e)s qui devaient posséder le disque et le passer en boucle, il n'y a pas d'autre explication). Et qu'elle est 'achement bien.