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lieux communs (et autres fadaises)
29 septembre 2011

duel(s)

BARRY LINDON
de Stanley Kubrick

Un gros morceau. dans tous les sens du terme. La durée, l'histoire, la musique. Je l'avais vu il y a vingt ans un soir vers minuit sur une petite télé ridicule, et j'en gardais très peu de souvenirs. Imposant, majestueux, Bluffant.
Une grande beauté plastique et cinématographique, paradoxalement (?) au service du portrait d'une crapule, encore une fois magnifiée par les choix musicaux.
Ryan O Neal, Marisa Berenson devarient bien remercier Stanley, car c'est tout de même un peu grâce à lui qu'ils resteront dans l'histoire du cinéma!
(je serais malhonnête d'en écrire davantage car figurez vous, que, fatigue oblige, j'ai surtout vu la deuxième partie, m'étant fâcheusement et par intermittences un peu endormi à la première, sans que ce soit du tout un sommeil hostile, bien au contraire ! C'était du genre "tiens je me suprends à rouvrir les yeux, ça veut dire que je les avais fermés auparavant, et oh, tiens, je sens qu'à nouveau ils se referment", où on ne peut absolument pas lutter, et j'ai donc vu tout ça saucissonné par des micro-coupures soporifiques de durées variables). Comme dans Orange mécanique, on a grosso modo une structure bipartite (l'ascension / la chute) et je suis -curieusement et heureusement- resté tout à fait éveillé pour la deuxième (tout se casse la gueule), juste après l'intermission -qui n'existe pas, en fait : les gens de 2011 ont-ils moins envie d'aller aux toilettes que dans les années 70 ?-.
Le film est parsemé de duels, le dernier, et le plus éprouvant (Kubrick joue vraiment avec nos nerfs) opposant, vers la fin du film, Barrychounet et le fils de la femme qu'il a épousée (et ruinée et rendue folle) : là, c'est vraiment du grand art. il prend son temps, dilate l'action, nous fait mariner dans notre jus jusqu'à l'issue, imprévisible.
Je me suis rendu compte que je connaissais absolument la musique par coeur (j'ai des ami(e)s qui devaient posséder le disque et le passer en boucle, il n'y a pas d'autre explication). Et qu'elle est 'achement bien.

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28 septembre 2011

revoir les films ?

Oui, franchement, pourquoi revoir les films, hein ? A quoi bon ? eh bien ce "bon"-là, justement, car qui dit bon dit bien, et qui dit bien se fait plaisir. Et qui se fait plaisir et re est doublement satisfait, à la fois du plaisir qu'il prend et et parce que du plaisir qu'il sait qu'il va reprendre. Car le plaisir a bien entendu quelque chose à voir avec la reproduction. Pas la sexuée, hein (quoique, en définitive), non juste l'acte de reproduire, la répétition, le plaisir de vérifier qu'on aime toujours autant ça, qu'à mêmes causes mêmes effets, que si c'était si bien la première fois, celle-ci sera-t-elle au moins aussi bien ou encore mieux?
Je fais partie des gens qui retournent voir les films, et ce juste parce qu'ils y prennent du plaisir (y ont pris et y reprendront). Du temps où les cinés étaient permanents (et où donc j'étais beaucoup plus jeune), j'avoue qu'il m'est arrivé de rester à deux séances consécutives du même film, tellement ça m'avait plu (c'est vrai, à l'époque, tout de même je découvrais, donc j'étais a priori peut-être plus enthousiaste), mais ce plaisir m'est toujours resté, celui de voir et de revoir.
Il y a les films dont, même si j'y ai pris un certain plaisir, je sais que je ne retournerai sûrement pas les voir (ne dis jamais jamais), il y a ceux que je revois un peu par accident, (par désoeuvrement, ou faute de mieux, ou...), ceux que je revois délibérément (par gourmandise), et, last but not least ceux que je ne me lasse pas de revoir.
On revoit pour un acteur (une actrice) on revoit pour un générique (si si!), on revoit pour une ou plusieurs scènes, on revoit pour un ensemble de raisons parfois plus ou moins indéterminées.
Et quelquesfois ça marche, et d'autres fois ça marche moins bien.
On revoit quelques jours, quelques semaines, parfois quelques années plus tard. L'espace de temps séparant les deux visions permettant par exemple, de combler les oublis ou les manques (oui oui, il m'est arrivé de revoir un film exprès parce que j'avais piqué du nez la première fois, et de constater que ne m'en manquaient que quelques secondes), ou bien au contraire de vérifier ce qu'il en reste (dans le cas où on revoit très longtemps après).
On revoit pour essayer de reproduire les conditions, l'ensemble des conditions, des coïncidences, qui ont fait qu'a pu se produire cette rencontre miraculeuse. Je crois l'avoir déjà écrit quelque part, ce n'est pas tant le film que l'on revoit que le plaisir qu'on a pris à le voir.

Ce qui au départ était quasiment involontaire (au début de ma cinématographilie adolescente, j'ai ainsi (re)vu jusqu'à huit fois Rosemary's baby, parce que ça repassait régulièrement au ciné-club, que je connaissais le film, et que je savais quel effet il allait me produire ("J'entends les soeurs Trench mastiquer..." déclarait en souriant Guy Woodhouse (John Cassavettes) à sa femme Rosemary, tandis qu'ils pique-niquaient assis par terre dans le salon de leur nouvel appartement encore sans meubles) et je savais d'avance dans quel état j'allais repartir (pédalant sur mon vélo, puis mon solex, sans me retourner, de peur de voir les yeux du diable...). il y avait là peut-être un certain masochisme mais aussi une indéniable recherche du plaisir cinématographique.
Tout ça parce que je viens de revoir, coup sur coup La guerre est déclarée, Mélancholia, et Les Bien-Aimés, avec à chaque fois relativement peu d'écart (une semaine ou deux maxi).

(à suivre ?)

21 septembre 2011

mal à mon gulliver

ORANGE MECANIQUE
de Stanley Kubrick

Wouaaaaah ! Mes droughies! Quelle claque! J'y allais je le reconnais avec un peu d'appréhension (je l'avais vu, mais il y a si longtemps, et de plus en VF je pense, et je craignais le vieillissement). Me voilà rassuré! la première demi-heure est absolument éblouissante, j'en avais presque le souffle coupé, tellement c'est bien. La musique y est pour beaucoup, Malcolm mc Dowell aussi, et le filmage de Stanley K aussi. A couper le souffle, vous dis-je.
L'histoire, grinçante et futuriste pour l'époque (1971, tout de même!) n'est somme toute pas si éloignée de notre réalité contemporaine. Adaptée d'un roman d'Anthony Burgess (qui est gentiment et quasi subliminalement remercié en quelque sorte, dans les articles de journaux qui apparaissent à la fin) elle traite d'ultraviolence et de politique (rien de nouveau par les temps qui courent, n'est-il pas ?) j'vais le souvenir d'une histoire en deux temps symétriques (1 : Alex est méchant avec les gens /2 : Les gens sont méchants avec Alex) mais qui n'en sont que les temps impairs (1 et 3), et j'avais donc oublié les deux autres mouvements (Alex est rééduqué / Alex est récupéré, respectivement les 2ème et 4ème de cet opus aussi musical que percutant je le répète.)
Le premier mouvement vole si haut -esthétiquement et narrativement- que la suite ne peut que lui être inférieure, mais c'est logique somme toute puisque l'histoire d'Alex est tout de même celle d'une chute, et il est donc logique que le mouvement en soit descendant... comme si Kubrick débutait son récit en hurlant et le terminait en chuchotant, ou quasi.
Le tout début du film, qui démarre sur le regard maquillé et par en dessous d'Alex, et continue par un travelling arrière est, je l'ai dit, vraiment éblouissant, sur la musique originale -et diablement efficace- de Walter Carlos (qui n'était pas encore devenu Wendy...) encore plus lorsque vient s'y ajouter la voix off du narrateur dont on s'aperçoit assez vite qu'elle est truffée de néologismes ou d'inventions (comme Orwell avait inventé la novlangue pour 1984).
Kubrick s'amuse à inventer une Angleterre futur(ist)e, quoique absolument pas datée, où rien n'a changé à vrai dire : les riches sont riches et se claquemurent, et les pauvres sont pauvres, s'ennuient, et se distraient donc à attaquer les riches (mais pas que, ils s'attaquent même entre eux). Alex est un de ces chefs de bande, et nous allons nous attacher à ses basques l'espace d'une nuit, puis d'une autre. Moi qui suis trouillard comme une gerboise en pleine guerre atomique, je ne me suis pourtant pas caché les yeux ou quasi : il s'agit d'actes de violence, certes, dégueulasses, ignobles, mais la musique produit un curieux effet de distanciation ou, mieux, de déréalisation. il s'agit de spectacle avant tout, et Kubrick n'oublie pas de nous le rappeler.
Après un délit particulièrement crapoteux (et la trahison de ses sous-fifres) Alex va se retrouver en taule (je me souviens que c'était l'extrait qu'ils avaient passé à la télé quand Pierre Tchernia, dans Monsieur Cinéma, avait annoncé la sortie de ce  film "au titre étrange") et va réussir à en sortir plus vite que prévu en acceptant de se soumettre à un traitement "radical" destiné à éradiquer la violence qui est en lui, à ne plus lui donner le choix. (comme le souligne, indigné, l'aumônier de la prison).
Le traitement (qui est quasiment pire que le mal qu'il veut soigner) réussit, Alex sort de prison, et va (re) tomber de Charybde en Scylla, sous la forme de chacune des personnes auxquelles il a eu affaire dans la première partie. Tout va donc aller de mal en pis,et sans que le pauvre puisse répliquer, jusqu'à un final que, je dois le dire, j'avais complètement oublié, mais qui rend encore plus saumâtre tout ce qui a précédé...
Cette deuxième partie est nettement moins intéressante, elle est d'ailleurs traitée moins esthétiquement, plus excessivement, avec forces grimaces et ricanements (de plus en plus, à vrai dire, plus on s'approche de la fin.) On était partis de si haut que ça fait drôle de se retrouver comme ça un peu le nez dans la gadoue...
I'm singing in the rain...

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17 septembre 2011

micro98

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"Mon internet est tout décoloré" (Joseline)

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un plombier prénommé Angelot

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 4 personnes sur 5 mentent à propos des films qu'ils disent avoir vus

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chapelle ardente

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je fais de la photo "tout-venant"

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Des bouquins de plus de cinquante ans sont moins jaunis que d'autres qui en ont à peine dix!

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"Si tu veux désobéir, cache-toi..." (d'un documentaire tunisien)

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Entraperçu un ado qui bondissait et rebondissait furieusement sur le capot d'une voiture, l'oeil noir

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Dans un raout avec des discours, l'Etat parle toujours en dernier

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P, un peu saoul, qui me serre la main dans sa grosse patte suffisamment longtemps pour que je puisse en apprécier pleinement le contact

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 J'en passerais des heures à écouter J'en passerai...

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"Restez incomestibles..." (Daniel Boucon)

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 Je voudrais trouver une illustration valable pour "les bourses restent nerveuses"

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16 septembre 2011

fragments d'un discours amoureux

LES AMOURS IMAGINAIRES
de Xavier Dolan

Ce film-là, je l'avais manqué à sa sortie, plus ou moins (in)volontairement, je n'arrive toujours pas à savoir. Il aura fallu l'insistance de Loulou (elle a fini par me prêter le dvd) et un mail où elle me demandait si je l'avais regardé pour que je me prenne par la main et que je m'installe ce soir sur le canapé pour le visionner.
Peut-être aussi le fait que j'ai rêvé cette nuit de Thomas (le jeune homme en t-shirt, dont je suis désormais sans nouvelles depuis un an et demi) et que ce rêve -non seulement ça n'allait pas trop mal mais je me disais presque qu'il y avait une possibilité d'ouverture, est-il con mon inconscient, n'est-il pas ?- a suffisamment stimulé ma production d'endorphine que j'aie été d'excellente humeur toute la journée.

Dolan ? J'avais moyennement aimé son premier film, que je trouvais  narcissique et complaisant, pour ne pas aborder celui-ci sans un minimum de prudence. Je me méfie des sons de cloches unanimes sur les jeunes prodiges. Et je dois confesser que j'ai un léger problème avec le joual, le langage québécois et ses expressions bigarrées et fleuries, à le comprendre, je veux dire. Surtout qu'ils parlent vite et qu'on n'arrive pas toujours à tout saisir. Nos tourtereaux, je veux dire. Car le film est construit sur deux niveaux : l'histoire d'un triangle amoureux (deux mecs et une nana : un gay, une hétéro et un on ne sait pas trop quoi) d'abord, et, régulièrement intercalés, des témoignages d'anonymes (tous sexes et désirs confondus) qui parlent à la caméra de leur histoire d'amour. En québécois.
Double niveau, double traitement : si les témoignages sont gentiment sous-titrés (et incontestablement, ça aide...) le triangle amoureux ne l'est pas (et il y a certaines fois où on rame, à la fois auditivement et compréhensivement).
Au départ, l'intérêt est un peu déséquilibré : autant j'étais attentif et touché par ces témoignages d'anonymes (tous plutôt très touchants), autant, au début, l'histoire de Marie, de Francis et de Nicolas me laissait plutôt de glace. C'est très très joliment fait mais on reste -au début donc- plutôt en dehors. Un garçon et une fille -amis- qui flashent sur le même blondinet frisé, c'est l'éternelle histoire juste un peu remise au goût du jour.
Mais, insensiblement, on se prend au jeu, au rythme des hauts et des bas de cette histoire amoureuse qui passe par toutes les figures imposées, et déjà recensées -il y a belle lurette, rendez-vous compte, j'étais jeune!- par Roro Barthes, dans le bouquin qui donne son titre à ce post (qui aurait pu aussi s'appeler Sérénade à trois, un coucou à Lubitsch).
Le film ne nous dit rien d'autre que, quand on aime, on est en définitive assez seul. Essentiellement seul, même, par définition. Seul avec ses rêves, ses envies, ses projections, ses attentes, ses regrets. "L'autre" serait quasiment accessoire. Juste le catalyseur qui embraye, qui initie la réaction chimique (comme dirait Lagarce " car chimie et rien d'autre") L'objet de mon affection ? Quelle rigolade!
Il est, bien entendu, plutôt question de déceptions, de souffrances, de douleurs. Plus ou moins grandes, plus ou moins aiguës. Mais le film ne pleurniche pas, et reste tonique. Acidulé a écrit, me semble-t-il, Le Monde. (je viens de vérifier, pas du tout, on y parle juste de "bijou pop", ce qui est somme toute dans l'esprit)
C'est incontestablement réussi. Un peu m'as-tu-vu / je me regarde filmer parfois, mais bon on ne va pas chipoter sur l'élégance ou la virtuosité, n'est-ce pas ?
Au départ, c'est vrai, je regardais ça d'un peu loin, en me disant "ouais, quand même tout ça c'est bien des trucs de djeunz, hein, who do you love ?,  écorchés vifs, je suis le plus malheureux du monde, etc., mais me suis souvenu ensuite de l'état dans lequel ce genre de chose pouvait en effet te vous plonger. Et réalisé, avec regret que depuis longtemps ça ne m'était pas arrivé... Ces jeux tordus et immémoriaux de la séduction ("car séduction et rien d'autre" ?) Oui bien longtemps ( sans arriver à savoir, en définitive, si , en ce qui me concerne, cet état était plus délicieux que douloureux, ou le contraire... et puis je suis vieux, dorénavant, hihihi.)
Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils s'aiment ou pas, ils sont malheureux plus ou moins, la bande-son est absolument superbe -mais hélas pas trouvable dans le commerce- et en plus à la fin on voit Louis Garrel faire un clin d'oeil (et impulser semblerait-il le beginning d'une nouvelle chanson d'amour... Bref, tout ça ne serait tout de même pas très éloigné de l'univers de Christophe Honoré, non ?

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15 septembre 2011

fumée blanche

HABEMUS PAPAM
de Nanni Moretti

Nanni Moretti, en général, j'aime plutôt bien. Un revendicateur, un gueulard, un rouge, un anti-Berlusconi... Que  demander de plus ? il fait des films brillants, cinématographiquement parlant, politiques aussi, par essence, et par là même pas forcément aimables. L'homme d'ailleurs (Moretti) ne l'est pas forcément non plus, agréable ni souriant, mais qu'importe.
Je lui dois quelques bonheurs filmiques (Journal intime, par exemple...) durables. habemus papam fait certes partie de ces bonheurs, mais je ne suis pas sûr qu'il fera partie des durablement incontestables (ou incontestblement durables, règle dite "de l'adverbe adjectivé" -ou de l'adjectif adverbé, comme on préfèrera). il rentre dans la même catégorie que Palombella rossa, La messe est finie, ou La chambre du fils.

Le pape est mort, un nouveau pape est appelé à régner doit être élu. Le (concile? conclave? synclave? symphise?) se réunit pour l'occasion. décorum, grandes pompes, froufroutis de robes rouges et frémissement de tiares, journalistes en grappes effervescentes et fidèles massés sur la place St pierre... Pour ce qui est de la figuration, Moretti n'a pas lésiné...
On fait plusieurs tours de vote, on dépouille, chacun prie pour ne pas être l'heureux élu, et plaf! le sort désigne le Cardinal Melville (Michel Piccoli) qui, hop, illico va péter les plombs (et se mettre à crier comme le pape du même nom dans le tableau de Francis Bacon).
Il ne pense pas être fait pour cette tâche, cette charge, ce fardeau, et bref, ses hésitations et tergiversations vont gripper la machine du cérémonial protocolaire bien établi, et les choses vont s'immobilisées et rester suspendues, comme dans un arrêt sur image, une situation jamais de jamais vue au Vatican.
Piccoli, bien vieilli,  est excellent dans un rôle de presque pape, certes, mais qui fait penser aussi à son personnage dans le Je rentre à la maison, de Manoel de Oliveira.

Moretti filme "de l'intérieur" toute cette histoire, depuis les fastes officiels jusqu'aux flottements très officieux (publiquement, rien ne doit transparaître) et se met lui-même en scène dans le rôle d'un psy venu pour aider le papounet dans le secret le plus absolu (confiscation du portable incluse), et qui, au chômage à cause de l'évanescence temporaire dudit pape va organiser... un tournoi de volley-ball entre les évêques (un moment délicieux du film, même si d'aucuns le trouvèrent "trop long").

Le film ainsi navigue entre le franchement drôle, le souriant, et le grinçant, voire l'amer, mais sans jamais en rajouter... Aussi attentif (attentionné)quand il s'attache à un homme seul (Piccoli, impressionnant) qu'envers une communauté entière (les évêques à l'intérieur, les journalistes dans la télé -une scène qui m'a fait hurler de rire- et les fidèles sur le parvis). Miraculeux, pourrait-on dire ?  A voir, en tout cas, ma foi...

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14 septembre 2011

les chansons des bien-aimés

01 Je peux vivre sans toi - Ludivine Sagnier 03:01
La première chanson du film. Efficace. Un côté yéyé, sympa, enlevé ("les coups de schlague, les coups de trique et les coups de knout")


02 Prague - Ludivine Sagnier 02:25
Une des chansons les plus faibles du film. Mollassonne (et l'insupportable "soleil-leu pâle"...)

03 Les chiens ne font pas des chats - Ludivine Sagnier,Rasha Bukvic 03:08
Une perle, autant le duo que la scène dans le film, une "vraie" scène de comédie musicale. Rythme, timing, jeu, attitudes. Du bonheur. (et la légère pointe d'accent tchèque de Rasha vient délicieusement papriker le tout.)

04 Tout est si calme - Ludivine Sagnier,Chiara Mastroianni,Catherine Deneuve,Clara Couste 02:53
Le "tournant" du film, le passage de relais entre les deux générations de mère-fille, construit dans l'ordre : quatre âges successifs, quatre voix de femmes qui marchent dans la nuit. Un plus beau moment dans le film que sur le disque.

05 Who do you love ? - Thousand 02:46
La première apparition de Paul Schneider (pas grand chose de plus à en dire)

06 Ici Londres - Chiara Mastroianni, Paul Schneider 03:09
Le premier duo entre Chiara et Paul, un très beau moment (chorégraphie londonienne et nocturne). Mélancolique (elle vient de se prendre une bâche) mais énergique. Chacun sur son trottoir. (Mais ils arrivent à chanter ensemble)

07 Une fille légère - Chiara Mastroianni,Catherine Deneuve 03:02
Mou-mou (un des morceaux que j'écoute le moins). Anecdotique (elles se passent et se repassent une cigarette).

08 J'en passerai - Chiara Mastroianni 03:08
Le morceau que j'écoute le plus. Sublime sur le disque, et pourtant scène très simple dans le film. (Elle marche dans les rues en portant un lecteur dvd que sa mère vient de lui offrir.) Très très très beau. "J'en passerai des meilleures..."

09 Qui aimes-tu ? - Chiara Mastroianni,Paul Schneider 02:39
Une des chansons qui m'avait accroché le plus  l'oreille dès la première vision (le duo et le jeu de variations entre Chiara et Paul est vraiment réjouissant, comment chacun peut ainsi dire le contraire de l'autre, ou avoir "sa" vision des choses)

10 Reims - Louis Garrel 03:21
M'avait aussi accroché l'oreille dans le film, l'originalité de ce "Je n'irai pas Reims..." Superbe, avec un Louis Garrel juste un peu en retrait.

11 Jeunesse se passe - Chiara Mastroianni 03:01
Ma deuxième chanson plus préférée dans le disque (et avant un moment grave et poignant dans le film : le début de la fin) ("Vous étiez belle n'y pensez plus, le temps des gravats est venu...")

12 Je ne peux vivre sans t'aimer - Catherine Deneuve 03:57
Un peu mélo quand on l'écoute, mais puissamment touchante lorsqu'elle est mise en scène dans le film. Une très belle scène aussi.

13 Puisque tu m'aimes - Omar Ben Sellem 02:01
Pas dans le film, hélas, et je le regrette parce que je l'adore. un petit rock teigneux et pêchu, avec guitares qui miaulent. Une réussite. J'espère qu'elle sera dans les bonus du dvd ("scènes coupées"). Il y a dedans une phrase que je n'arrive absolument pas à comprendre.

14 Autour de ton cou - Louis Garrel,Chiara Mastroianni 04:15
Pas dans le film, mais, bah, c'est pas plus mal. Un peu mollassonne, aussi. Dispensable.

 

13 septembre 2011

monolithique

2001, ODYSSEE DE L'ESPACE
de Stanley Kubrick

Je continue donc ma rétrospective Kubrick... Celui-là, je pense que je ne l'avais jamais vu "en vrai" au cinéma. Ca devait être sur une petite télé, sans doute. Ca commence fort. On a droit à cinq minutes de musique dans le noir complet, pré-générique, et idem tout à la fin en post-générique (le Danuble bleu in extenso).
Le film est en quatre parties : la première (la préhistoire) est longuette, la deuxième (la mission lunaire) est pas mal, la troisième (la mission vers jupiter) est sans conteste la meilleure (et contient un de mes morceaux de cinéma préférés : le vidage de la mémoire du super-ordinateur HAL par le cosmonaute Dave un peu upset), et la dernière (au-delà de l'infini) aussi absconse qu'agaçante (et frimeuse).
Pour l'époque, le film devait en jeter, et ne se privait pas de le faire savoir (la musique n'est pas discrète, bien au contraire). Là, bah, je trouve que tout ça a un peu vieilli...
En subsistent l'oeil rond et rouge de HAL et sa voix...

 

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8 septembre 2011

jean banlère

LOLITA
de Stanley Kubrick

Je n'avais jamais eu vraiment envie de voir Lolita, jusque là. J'avais l'impression de tout en connaître à l'avance et que ça ne m'intéresserait pas. Eh bien, j'étais un imbécile. (si si, vous voyez bien, des fois il m'arrive de le reconnaître!)
Malgré une projection pas top top (cf post d'hier + lumières pas éteintes au début du film mais lumières rallumées un poil trop tôt avant la fin -ça devait p't'être compenser, dans l'esprit du projectionniste-) le film est captivant de bout en bout. Et on ne saurait dire si c'est plutôt à cause de l'adaptation de Nabokov de son propre bouquin où grâce à la qualité de l'interprétation - si Shelley Winters et Sue Lyon sont excellentes, James Mason et Peter Sellers sont proprement et véritablement ahurissants.
Une histoire a priori sulfureuse, surtout pour l'époque (le film est néanmoins resté interdit aux moins de 12 ans) mais traitée avec une finesse et une subtilité qu'il faut bien qualifier de magistrales, par Stanley Kubrick. De toute manière, l'essentiel se passe dans la tête du spectateur, qui met ce qu'il veut bien mettre à la suite des fondus au noir qui parsèment le film. (Que manque-t-il de nos amours ?)
A propos de James Mason (et de son personnage de Humbert Humbert) m'étaient venus en tête deux anglicismes "understatement" et "tongue in cheek", qui, après vérification dictionnairesque, se sont révélés assez justes. Le premier pouvant se traduire par euphémisme , et le second par pince-sans-rire.
Je serais, comme ça, au débotté, quasiment incapable de donner le titre d'un autre film avec James Mason, mais celui-là est  tellement extraordinaire qu'il n'en nécessitait peut-être pas d'autre... Le rôle de sa vie ?
Peter Sellers l'égale et peut-être même le surpasse (difficile de camper un  personnage plus ambigu, aux dialogues plus chausses-trapes...)
Du grand art, donc, qui plus est dans un noir et blanc très classe.
J'irai donc voir ou revoir les autres Kubrick (sur un écran géant ça a quand même plus de gueule, hein...)

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6 septembre 2011

mix des vacances (qui sont finies)

j'avais gravé :

1) Bloodbuzz Ohio (The National)
2) Blue tip (The Cars)
3) Bored (The Shoes)
4) C'est magnifique (Benjamin Biolay)
5) Come livid (Be my weapon)
6) Drive my car remix (Gina X)
7) Des hauts, des bas (Gaétan Roussel & Florent Marchet)
8) ... et la fonte des glaces (Alistair)
9) Fake empire (The National)
10) First we'll kiss (Anna Calvi)
11) Flowers (Kate Bush)
12) Great DJ (The Ting Tings)
13) Guestroom (The National)
14) Le camp des Russes (Serge Teyssot-Gay)
15) Mystic fandango (Jason Edwards)
16) Sarabande (Haendel)
17) Les cabinets (Serge Teyssot-Gay)
18) Sorrow (The National)
19  The quiero (remix) (Stromae)
20) Tout le monde est dans le coup (Serge Teyssot-Gay)

auxquels il faudrait désormais ajouter plusieurs titres de la BOF des Bien-Aimés :

21) J'en passerai (Chiara Mastroianni)
22) Qui aimes-tu ? (Chiara Mastroianni & Paul Schneider)
23) Jeunesse se passe (Chiara Mastroianni)
24) Puisque tu m'aimes (Louis Garrel)
25) Les chiens ne font pas des chats (Ludivine Sagnier & Rasha Bukvic)
26) Je ne peux vivre sans t'aimer (Ludivine Sagnier)
27) Ici Londres (Chiara Mastroianni & Paul Schneider)

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