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lieux communs (et autres fadaises)
31 octobre 2012

pour emma et régis

merci les zamis, grâce à votre chèque-cadeau j'ai finalement acheté ça :

 

sempé enfances 

riel racontars

... après avoir trèèèèès longuement hésité...

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31 octobre 2012

micro110

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boire avant d'avoir soif

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les "jeunes seniors"

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 un additif addictif

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mélancolie : les voisins ont rangé le salon de jardin...

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 "des Tchétchènes qui se grattaient les couilles..." (S.)

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les sauterelles sont halal

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pas facile de réussir à sucrer un capuccino chantilly
(qui n'est pas, par ailleurs, une boisson très virile)

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"Si tu touches à ma soeur, je le dis à ta mère..."

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 le plaisir de manger des huîtres qu'on a pour la première fois ouvertes soi-même

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j'ai "dansé" sur le Sacre du printemps (version Pina Bausch) avec Dominique et Emma

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 Ironie du sort : alors que la veille j'avais affirmé à mon copain M. que plus jamais je ne sentirais,
le lendemain j'ai un peu senti, et ce toute la matinée

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mais ça n'a pas duré...

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le "goût" du coca zéro fait comme une petite arche supplémentaire au-dessus des sensations habituelles

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une sitèle torchepot

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29 octobre 2012

l'aile ou la cuisse

KILLER JOE
de William Friedkin

Oups! Le dernier quart d'heure dépote tout de même un peu trop (mais finalement, comme dans Bug, il ne s'agit que de la cristallisation de la folie dans un lieu clos, relativisons...) à tel point que j'avais légérement envie de vomir... Dans un film presque trop "sérieux" pour être pris au sérieux, qui fonctionne comme un catalogue soigneux (esthétique et narratif) - les scènes d'ouverture sont à cet égard significatives - de polar ricain mettant en scène le "petit peuple" local avec un montage plutôt speed (genre le bruit et la fureur) de vignettes bien cadrées montées enchaînées (avec le son qui va avec, mec qui gueule, chien idem, pluie à seaux, tonnerre et éclairs) et les personnages qu'on découvre comme on feuillette un jeu de cartes, le fils (le très charmant Emile Hirsch d'Into the wild, peut-être le 1% d'angélisme qui lui en reste), la belle-mère, le père, la fille, qui nuisette à ras la foufoune, qui pyjama de cow-boy cracra, qui autre nuisette, qui vire le t-shirt pour se mettre à l'aise torse-poil sur la canapé en sirotant une bière (le fils est le plus sympa du lot, et en plus il est assez mimi sans t-shirt) : voici la famille Lazone (c'est moi qui nomme ainsi, mais vous avez compris le sens général).
Ca continue comme du Coen Brothers, avec coup foireux planifié (tuer la mère pour ramasser l'assurance-vie) et un nouveau personnage qui entre en scène : un flic local ripou qui fait aussi tueur à ses heures, contre rémunération ad hoc. Et c'est là que ça commence à aller de traviole et à se barrer en couilles, puisque le dit killer (Joe, de son prénom) entend se faire payer à l'avance, mais accepte de déroger à sa règle en prenant la benjamine en caution, contre l'avis du frère, (qui l'aime et la protège vraiment beaucoup, mais qui, là, n'a guère le choix...)
Tout va aller de mal en pis, surtout que le film va monter en puissance dans les scènes de tabassage / règlement de compte sanglants (mon amie Marie est partie au début de la scène dite "du pilon" et elle a bien fait, c'était bien plus insupportable ensuite). Et ça ne fait qu'empirer jusqu'à la fin, enfin pas la toute fin, (le dernier plan) qui consiste en une contrechamp tellement inattendu qu'il en deviendrait presque grotesque.
Un film qui commence excellemment et se prend ensuite (finalement) au jeu de sa propre gorerie (les scènes sanglantes sont plus que complaisantes) dans ce qui est probablement un viril deuxième degré (au moins) mais que, chochotte que je suis, je n'ai pas su apprécier en tant que tel (une tête défoncée avec une boîte de conserve en gros plan, pour moi, ça n'apporte rien d'essentiel à l'intrigue mais bon.) D'abord plaisant, puis juste complaisant, quoi.

20137597

29 octobre 2012

petit commerce

ALYAH
d'Elie Wajeman

Un premier film qui m'a beaucoup plu. D'abord pour la qualité de son interprétation : Pio Marmaï, Guillaume Gouix, Cédric Khan côté poils, et Adèle Haenel côté roses... un film que les critiques ont eu un peu de mal à étiqueter ("polar", "drame", "romance", rien de tout cela, ou au contraire tout en même temps). Un film de famille, oui, de reconstruction, aussi, de réapprentissage pourrait-on dire... Le portrait d'un jeune homme (Marmaï) dealer, affligé d'un frère insupportable (Khan)et d'un pote adorable (Gouix) qui doit réunir beaucoup de fric pour réaliser un rêve / coup de tête : partir en Israel pour ouvrir une pizzéria (et repartir à zéro accessoirement.) Comme il est dealer, il n'a pas trente-six mille possibilités, comme son frère a d'énormes dettes, il en a encore moins, et vogue la galère de la phynance... Mais l'argent n'est pas tout, il doit également (ré)apprendre la langue, et la religion aussi.
Un parcours du combattant qu'il va effectuer avec une détermination de fourmi-soldat.
L'aspect "polar" est tout de même très relatif, l'aspect "chronique" l'est bien plus. Attachant, à plus d'un titre, par  l'homogénéité de la distribution (je le répète), Pio Marmaï en tête, avec en prime une scène où joue mon Michael Abiteboul chéri-chéri) par le rendu des états d'âme hésitations scrupules résolutions atermoiements de notre anti-héros, par la qualité de la lumière, par une séquence entièrement muette (c'est celle sans doute la première dont je me souviendrais si on me parlait du film), par une autre scène joliment émouvante (non non, pas celle avec Adèle Haenel, mais celle avec Guillaume Gouix, tout aussi chéri-chéri), bref par une certaine douceur parfaitement touchante.
Dommage, le film n'a pas fait long feu, il ne sera resté qu'une semaine à Besançon.
Larmes furtives.

20191961

28 octobre 2012

de l'autre côté (du mur)

(rêve de la semaine dernière, d'abord écrit sur carnet, au réveil, puis recopié ici)

dans la rue un papa brun, encombré (il porte son/ses enfant(s)) il laisse tomber des choses, ne peut pas les ramasser, je l'aide. Je lui remets ses baskets (il s'agit de bien tirer la languette avant de les lacer).

j'habite à C. (j'ai déménagé) le rez-de-chaussée  est pareil, mais au premier pas tout à fait. dans la cuisine (il y a pas mal de monde) je demande en plaisantant à régis s'il pourrait me refaire des étagères, et il me répond, toujours sur le ton de la plaisanterie, quelque chose comme "pas avant 2015..."

(avant) je suis dans une pièce avec du monde, je passe un coup de téléphone pour faire faire des cartes de visite. J'ai du mal à entendre ma correspondante, et je me déplace, suivant l'endroit j'entends plus ou moins bien. Il y a JP qui a fait des plantations, alignées sous la fenêtre, et plus ou moins florissantes en fonction des arrosages effectués (c'est une expérience comme faite en classe.)

la bibliothèque que m'a fabriquée Régis n'est plus fixée au mur, il ya du jeu de part et d'autre, et le mur semble d'ailleurs carrément se désagréger par endroits, on voit des trous à travers, au-dessus, et ça bouge dangereusement...

je pense les déplacer, et les mettre dans ma chambre, contre le mur en face du lit. je m'aperçois alors que le mur est en réalité un tissu suspendu, je regarde entre deux pans, et je vois passer un éclair de pelage roux, comme un faon, j'écarte davantage et je vois que la pièce se continue très loin de l'autre côté. C'est comme une immense grange, avec beaucoup de machins entassés (des armoires, toute une rangée de vieux lits) mais aussi des animaux, plusieurs sangliers notamment une laie allongée sur une table / charrette où elle vient d'accoucher, avec serrés contre elle toute une portée de bébés marcassins, encore roses et sans poils, et pourtant gros... Il ya dans le coin opposé de la pièce un vieux dont je pourrais craindre qu'il charge...

Je ne suis pas rassuré de penser que je dors (que je vais dormir) en face de ces animaux (et aussi de la rangée de lits, où je ne voudrais surtout pas dormir - peut-être que des gens y sont morts ? -) simplement séparé d'eux par la paroi de tissu

dans la chambre, il y a toujours beaucoup de monde, et maintenant, il y a de l'eau qui coule par terre, c'est comme un vrai ruisseau. l'eau est très claire, transparente, et je montre à Catherine les têtards, et même les petites grenouilles qui sautillent (peut-être que je suis en chaussette et que j'ai peur de les mouiller ?)

(avant) quelqu'un a préparé dans une cagette toute une s"rie de livres d'André Gide (? pas certain que ce soit lui) pour en distribuer un à chacun

dans un autre pièces (?) me dit en riant que, enfin, le papier va bientôt tomber, je ne me souviens pas de quoi elle parle et regarde dans une direction, mais elle me dit "non, là!" en me montrant du doigt, au dessus du mur, juste au coin, un trou carré, comme d'aération, avec, pris dedans, un papier jaune (une bande ,) qui volette avec le souffle d'air et qui bouge en claquant, comme s'il allait effectivement se dégager. "On va pouvoir le lire!"

(dans une autre pièce) je ramasse, sur un coin de table, une chemise en papier contenant des feuilles manuscrites et des coupures de journaux, je comprends qu'ils appartiennent à la fille de la famille (portugaise ,) du papa dont j'ai refait les lacets tout à l'heure...

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25 octobre 2012

la promenade au phare (x3)

IN ANOTHER COUNTRY
de Hong Sang Soo

J'ai filé à Besac parce que j'avais 2 places à utiliser avant le 23 et que ce dimanche était le seul créneau disponible (et raisonnable). Après Isabelle aux Philippines, nous voici avec Isabelle en Corée... Hong Sang Soo + Huppert, les plaisirs s'additionnent, pensais-je. Point du tout, ils se démultiplient, carrément! Il est question trois fois d'une française prénommée Anne, dans trois histoires différentes - où elle intervient en tant que personnage (mais comme dit si bien Verlaine ni tout à fait la même ni tout à fait une autre) - qui se passent au même endroit (une station balnéaire), avec les mêmes personnages (un maître-nageur, un cinéaste, une femme enceinte, une jeune femme), les mêmes accessoires (un parapluie, un téléphone, une tente...) les mêmes lieux (un phare, une plage, un restau en plein air), pour une heure trente d'absolu bonheur cinématographique.
C'est fragile (gracile), délicat (délicieux), spirituel (spiritueux aussi), surtout qu'au sein de chacune des alternatives narratives viennent fleurir des sous-alternatives qui multiplient encore le champ des possibles, l'agrémentant de bifurcations soudaines entre les passages imposés (certaines scènes sont rejouées quasi exactement, d'autres non), de zigzags au milieu des lignes droites... bref un bonheur absolu (je me répète en variant juste un peu) pour le spectateur.
Ce diable d'Hong Sang Soo aura ainsi réussi, année après année, film après film, à gagner dans mon coeur cinéphile une place de plus en plus précieuse, au fur et à mesure, justement, que ses films s'allègent, s'affinent, s'épurent, bref s'amusent (avec pourtant, toujours dedans, une mélancolie essentielle, sous-jacente ou pas.) avec les acteurs, avec les histoires, avec les spectateurs aussi...
Celui-ci est sans doute un écrin de choix autour d'Isabelle H, mais pas que... Comme si, au Rohmer habituel, on avait ajouté un zeste de Resnais (celui, farceur et expérimentateur  de Smoking/ No smoking), ce qui ne fait que confirmer la voix plus "théorique" (plus ludique) choisie par le réalisateur depuis quelques films (Oki's movie, par exemple)
Hong et Isabelle, dans mes bras!

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Top 10 probablement (et j'y retourne quand il passe dans le bôô cinéma)

25 octobre 2012

d'inde

(rêve en deux moitiés très nettes)

1) une histoire d'école et de remplacement. il manquait un enseignant, il en manque peut-être un de plus... toujours est-il qu'il ne faut surtout pas en parler aux parents, ils ne doivent pas du tout être au courant, on se tait et on continue à travailler comme ça... (c'est l'heure de la sortie, avant midi, nous sommes dans une grande salle de jeu, très grande et très vide, avec beaucoup de baies vitrées...) impression de froid

2) je dois retrouver Marie à midi pour qu'on mange ensemble dans ce fameux restau indien (enfin, dans une ville indienne dont je ne parviens plus à me rappeler le nom, je crois que c'est en quatre syllabes... Je suis en bas d'une pente, et normalement le restau est juste au-dessus, je me souviens, je connais le chemin, ça ne devrait pas être du tout difficile à (re)trouver, c'est juste l'affaire de quelques minutes... je marche, le sol est très varié niveau texture (ça grimpe dur mais ce n'est pas pénible) des dalles, comme en porcelaine jaune, plus je continue et plus je me dis que j'ai dû me tromper de chemin à un moment

j'arrive tout au-dessus dans un restaurant qui est une pizzeria où on m'invite à entrer (morceau oublié)

je continue de marcher, peut-être je redescend, je prends des petits chemins de traverse (toujours beaucoup de variété au niveau des structures) plus ça va et plus je me dis que le temps passe, que je ne pourrai pas la prévenir puisque je n'ai pas pris mon portable (deux fois de suite je sortirai un truc de ma poche, mais il ne s'agit jamais de mon téléphone - un truc qui ressemble à un revolver mélangé à un sèche-cheveux mais en plus petit et plus plat, sentiment d'un truc "joufflu") et de toute façon, je n'arrive toujours pas à me rappeler du nom du fameux village / restau indien en question

en continuant mon chemin, je saute à un moment sur un genre de tas de neige, il y a des lettres (adressées à un photographe ?) et diverses choses à moitié cachées sous la poudreuse, j'en ramasse une il s'agit d'un sac à dos publicitaire vert (où est-ce que je ne ramasse pas plutôt mon sac à dos , toujours est-il qu'à ce moment je vois un rideau se soulever à la fenêtre de la maison juste au dessus, je comprends que c'est le photographe qui habite là, qu'il va sortir pour vérifier que je ne suis pas un voleur, et qu'il va falloir lui expliquer que je ramassais juste mon sac... j'attends patiemment que le mec sorte, je ne suis pas inquiet, je sais que je suis dans mon bon droit

quand il sort de chez lui, il marche sur un genre de plate-forme métallique grillagée (ou alvéolée), juste au-dessus de moi, et je m'aperçois qu'il n'est pas belliqueux, bien au contraire... Je vois son sexe d'ailleurs, (et, juste derrière, dans l'encoignure d'une fenêtre  à la limite de mon champ de vision, j'entraperçois un corps nu de femme, en train de se doucher)

(...)

je suis affairé avec le photographe, entrent à ce moment (nous sommes à l'intérieur) trois copains à lui, genre grandes folles, qui rient et parlent fort, à grand coups de "salut ma chérie..." (enfin, tout ce que je déteste), ils me chambrent quand j'explique que je cherche le nom de ce restau indien, me proposant d'abord plusieurs noms de villes (Shandigar), puis n'importe quoi, des onomatopées qui pourraient passer pour des noms indiens... ils se foutent de moi

il faudrait que je songe à repartir, le temps passe (je n'ai plus aucun espoir d'arriver à l'école pour 13h30...) d'autant plus que je n'ai plus qu"un chaussure au pied (j'ai perdu l'autre), et je farfouille dans un amoncellement de chaussures dépareillées sans parvenir à la retrouver (il s'agirait peut-être d'eune basket en toile grise, mais avec le bout assez allongé..)

à ce moment-là, un des trois mecs me prend à part, et m'explique que mes manigances ne servent à rien, car c'est lui qui vit en couple avec le photographe, et il conclut avec un geste éloquent (matamore) en disant "J'ai réussi, moi!"

22 octobre 2012

(à suivre!)

DANS LA MAISON
de François Ozon

Oh quel bonheur! Le dernier film d'Ozon est mon Ozon préféré depuis... pfouououh... des lustres! (et c'est peut-être même mon Ozon préféré tout court!) Pourtant rien de pédé en apparence (ou si peu...  au niveau du sous-texte, on pourrait peut-être en charger des brouettes, mais bon...)
Enfin j'y ai pris un énorme plaisir, et ce dès la première image (et évidemment jusqu'à la dernière...) Parce que un générique brillantissime, parce que la musique de Philippe Rombi (des cordes, surtout, que j'aime à tel point que j'ai téléchargé légalement (et en payant) le cd ce matin-même), parce que les acteurs au top (Lucchini en prof de français, Scott-Thomas en directrice de galerie, Denis Ménochet -ouououh!- et Emmanuelle Seigner en papa/maman, et deux ados à faire péter l'applaudimètre,(Bastien Ughetto -oh ces yeux de cocker - en "victime" et Ernst Umhauer - parfait en tête à claques -) et une narration perversement plaisante à deux niveaux (au moins, au départ, à peut-être plus par la suite) qui vous embobine et tente de vous faire perdre vos repères, et j'avoue qu'on accepte avec délices de se laisser ainsi manipuler...
un ado raconte à son prof de français, dans sa première dissert' de l'année, la fascination qu'il éprouve pour la famille d'un de ses camarades de classe, et de la façon dont il réussit à s'immiscer dans la maison (sous prétexte d'aider son pote en maths) et la termine par un "à suivre..." qui va hameçonner le professeur qui l'incite à continuer, lui donnant des leçons de littérature, de construction dramatique, de style, mais au fond ne fait qu'attendre la suite, s'avançant surle genre de planche savonnée que lui prépare progressivement le jeune homme. On découvre une famille par ceq ue le réalisteur en montre (celle de Lucchini) et une autre parce que le jeune intrus en raconte ("les Rapha") mais le résultat est, finalement le même : des personnages de fiction(s) imbriqués dans une métafiction, qui s'enchevêtrent tant et si bien qu'on finit par ne plus essayer de comprendre dans quelle histoire on est (ou pas), et ne garder que le plaisir de toute cette énergie ciné(ma)t(ograph)ique, avec parfois un peu la tête qui tourne.
Même si ça retombe (ça patine) un tout petit petit peu sur la fin (l'ado cherchant une fin  à son histoire, du coup le réalisateur un peu aussi) l'ensemble tient excellemment la route... Brillamment plaisant ou plaisamment brillant ?

20133111

21 octobre 2012

bref

ou "on ne voit que ce qu'on veut bien voir..."

(histoire sans grand intérêt, mais, au moins, tant que j'écris ça je ne fais pas de conneries!)

L'an dernier, j'ai voulu acheter un coffret de 10dvd de courts-métrages "Bref, la petite collection", pour rémunération en nature de services rendus. J'ai différé l'achat une première fois, lui préférant l'intégrale Wenders (les premières années, du moins). La seconde fois qu'il s'est agi de rémunération, j'ai repensé à ce coffret. Las! Pfuitt! Fini! Définitivement indisponible! m'ont répondu les différents marchands on line. j'ai donc ravalé mes sanglots, et acheté autre chose. (end of part one)

récemment, j'ai décidé de me faire un petit plaisir (parce que je l'avais bien mérité), et, fouinant en ligne, je m'aperçois que vient de sortir le coffret "Bref, la petite collection, volume 2", sur le site de son éditeur, Chalet Pointu (faisons marcher le petit commerce, promouvons (-meuvons ?) ces gens-là qui font du bon boulot), et je décide donc de me l'offrir. Il n'y en a qu'un seul exemplaire disponible. Mais le coffret n'est pas vendu sur leur site, mais sur celui d'Amaz*n.  Je commande donc (en payant les frais de port, contrairement à ce qui se fait d'habitude sur le site, mais bon, aidons le p'tit commerce...) et j'attends.

Je commence à m'impatienter au bout de quelques temps sans nouvelles ("cet article va être envoyé prochainement" me ressasse Amaz*n) d'autant plus que le gros vendeur (Amaz*n, donc) diffuse lui aussi et depuis peu ledit coffret, à 1€ de moins, et sans frais de port ("dépêchez-vous, il reste encore 10 articles disponibles!" m'enjoint-il d'ailleurs). J'avoue que je suis presque à deux doigts d'annuler ma commande chez Chalet pointu, mais je reste pourtant fidèle à mes engagements initiaux (petit commerce, etc.)

Enfin, on m'annonce que ledit article a été expédié. Joie! Sautillements d'allégresse ! je le reçois enfin (le paquet est plus petit que je ne le pensais (pensez! dix dvd ça doit faire une sacrée boîte!) et je suis un peu désappointé quand je le déballe et que j'ouvre le boîtier pour y découvrir lesdits 10 dvd rangés dedans comme des pois dans une cosse.) Bah, mais c'est pas grave, j'ai les courts-métrages du coffret 2, au moins, je ne les aurai pas manqués, comme ceux du coffret 1 -ô à jamais indisponible n'insistons pas sinon mon ceur va resaigner... -

En lisant la liste des films, je suis étonné de ne pas y voir le titre d'un de ceux que j'avais vu annoncer (et le seul que je connaissais quasiment "c'est gratuit pour les filles"), mais bon, pas grave, c'est peut-être juste une erreur, et je remets le coffret dans son paquet...

Quelques jours plus, tard, un matin où je me suis levé très tôt (sans aucune relation de cause à effet), je ressors le coffret de son enveloppe, et un détail alors me saute aux yeux : les dvd sur la jaquette arrière sont numérotés de 1 à 10 -alors qu'ils auraient dû l'être de 11 à 20 - et surtout nulle part n'est écrit "volume 2 / 11 à 20" (mentions qui figurent sur le coffret que j'ai commandé (ou que je pensais avoir, et je réalise, je m'aperçois, que je suis en réalité, grâce à Chalet Pointu, entré en possession -mystérieusement ,- du 1er coffret de la série, (celui que je pensais définitivement épuisé) et que, alors que j'avais la chose sous les yeux, les mots écrits noir sur blanc, à aucun moment je n'avais douté d'avoir reçu le coffret 2, puisque c'était celui-là que je croyais avoir commandé...

Alleluïa! Mes yeux se sont dessillés! C'est un miracle! J'ai en fin de compte ce coffret que je pensais que je n'aurais jamais!

(fin de l'histoire)

bref1

bref2
(le jeu des différences)

14 octobre 2012

le problème avec le palmier

WRONG
de Quentin Dupieux

fautif [fém.: fautive]. faux [fém.: fausse]. faussement. inexact. impropre. improprement. incorrect. incorrectement. erroné. mauvais. mal. qui ne va pas. injustifié.

J'avais envie de le voir (après Rubber, normal!), et les avis successivement mi-figue mi-raisin de ceux qui l'avaient vu avant moi n'avaient qu'un peu écorné mon enthousiasme, et j'y suis donc allé quand même (j'ai été longtemps seul dans la salle, avant qu'une copine n'arrive, juste après le début)...
et je dois dire finalement que ceux qui l'avaient vu avant moi avaient raison.
Nous sommes ici dans le domaine du nonsense (ou plutôt du no sense du tout) total : un homme a perdu son chien, il travaille dans un bureau où il pleut continuellement alors qu'il a été licencié depuis trois mois, son jardinier (avec un accent français à couper au couteau) est embêté parce que le palmier dans le jardin est devenu un sapin, son voisin d'en face refuse d'avouer qu'il fait du jogging alors qu'il en fait tous les matins, la dame d'une boîte à pizzas contactée par téléphone veut refaire sa vie avec lui (mais c'est avec le jardinier, en réalité), un gourou qui a écrit un livre expliquant comment communiquer télépathiquement avec son chien est en réalité celui qui a enlevé le chien, a engagé un détective privé pour retrouver le chien en question, tandis que, dans la scène d'ouverture, un valeureux pompier tombe culotte pour faire caca devant ses partenaires tandis que, juste à côté, un camion est en train de flamber, dans la plus grande indifférence...and so on
On passe du coq à l'âne (et du caca au chien) comme ça, désinvoltement, un peu au petit bonheur la chance... ca n'est pas du tout désagréable, c'est juste agréablement vain, sauf quand le réalisateur prend plaisir à répéter ses effets (le radio-réveil, comme dans Un jour sans fin, la pluie...) alourdissant / ralentissant ainsi inutilement le propos...  Certains critiques évoquèrent Bunuel, ce qui n'est pas faux (celui du Fantôme de la liberté), où chacun vit sa réalité perso avec juste quelque chose de wrong dedans (par rapport à lui-même ou par rapport aux autres) qui interfère alors - ou pas - avec la réalité de l'autre.
Tout ça est très gratuit (sans doute parce que très libre, comme au jeu des associations d'idées) et par là-même parfois aussi plaisant qu'assez agaçant. (On se sait pas sur quel pied danser, ni quel est le quantième du niveau de lecture).
Wrong aurait peut-être avoir avec la bande dessinée, dans sa juxtaposition de vignettes (c'autres critiques évoquèrent Roy Anderson, et son Nous les vivants, et ils n'eurent pas tort non plus, rapport autant aux vignettes qu'à leur juxtaposition).
Une seule certitude, en sortant, à savoir que Quentin Dupieux réalise un cinéma singulier (oui, comme quand à la sortie, les gens disent "c'est bien mais c'est spécial...") une expérimentation cinématographique tout à fait personnelle (et qui dit expérimentation dit tâtonnements souvent, parfois erreurs, et quelquefois éclairs de génie.) ce dont on ne peut que le féliciter. Mais s'il y avait dans Rubber la même folie furieuse, elle était "canalisée" (étayée) par une trame scénaristique, lâche certes, mais qui avait au moins le mérite d'exister, ce qui n'est pas vraiment le cas ici puisque même les ébauches de scénario semblent wrong (et n'exister qu'en temps que bribes de scénario qui ne se raccordent pas forcément, ni avec les personnages ni avec l'histoire qu'on raconte (ou qu'on fait semblant de raconter).)
Attendons donc la prochaine éprouvette fumante (j'avais écris "éprouvante", hilare que j'étais en repensant à un film de Woody Allen où celui-ci apporte à la Reine un verre surmonté d'une épaisse fumée en disant "je vous ai apporté votre jus d'orange...") de notre savant fou préféré pour voir un peu dans quels nouveaux chemins de traverse il va nous emmener...

20218638

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