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lieux communs (et autres fadaises)
20 décembre 2012

renoi chelou

RENGAINE
de Rachid Djaïdani

j'ai eu un peu de mal au début ("C'est mieux quand il filme avec les mains..." a dit Jacky en sortant), j'ai failli sortir au milieu (une scène de torture, qu'on croit être dans le film mais qui s'avère être dans le film dans le film, et qui nous fait du coup, spectateur, relativiser étrangement), et puis, à la fin, il y a ce sublime "Je vous demande pardon" qui m'a un peu broyé le coeur et coupé le souffle tellement c'était beau. (Si je faisais un top 10 des plus belles scènes de film de l'année, celle-ci y figurerait en très bonne place, sans aucun doute.)
Un film instable (oui, inévitablement, on pense à Donoma, fermons la parenthèse), chimiquement parlant, avec précipités, catalyseurs et risque d'explosion, un film d'excès et de rupture, un film de manque et de trop-plein, un film paradoxal, un film acéré, un film acide, un film pêchu, un film coup-de-boule, un film que personnellement j'ai trouvé beaucoup moins "comique" que n'ont bien voulu le dire maints critiques (on est quand même souvent un peu tendu), ce qui prête à sourire serait peut-être ce catalogue assez exhaustif de rebeus (le chômeur, le dealer, le keuf, l'artiste, le libéral, l'étriqué, le sanguin, le cool,etc.) et des différentes  causes d'exclusion (ou d'ostracisation : les rebeus, les renois, les feujs, les pédés...)
Où le manque criant de moyens est revendiqué et utilisé comme stratagème. Faire du barouf avec ce qu'on a sous la main. Insolent, incendiaire, explosif comme un cocktail molotov. Impressionnant.

20288726

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