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lieux communs (et autres fadaises)
24 mars 2013

shooter island ?

THERAPIE
de Sebastian Fitzek

Le résumé m'avait accroché, les critiques sur le ouaibe étaient plutôt enthousiastes, et donc je me suis lancé (je l'ai acheté chez mon petit bouquiniste qui -hum hum - m'a quand même revendu un cadeau promotionnel interdit à la vente, c'était bien spécifié derrière en petit).
Une enfant disparue dans la salle d'attente d'un médecin, son père fou de douleur et... quatre ans plus tard (l'auteur aussi met systématiquement des trucs en italique pour bien insister), le voilà reclus sur une île quasi-déserte (tiens!) où arrive une jeune femme bizarre (tiens tiens) qui se présente comme schizophrène (tiens tiens tiens) et lui demande de la soigner (le papa en question était psy), et commence à lui raconter que les personnages des romans qu'elle écrit lui apparaissent, et que, justement, le personnage du dernier bouquin ressemble étrangement à la fillette disparue... Il a fort envie de savoir la suite de l'histoire, et à partir de là vont se déchaîner les élements : une tempête qui coupe l'île de toute communication avec l'extérieur (tiens tiens tiens tiens !) des événements incroyables et mystérieux se précipitent (au milieu du bouquin, j'ai commencé à avoir vraiment  la trouille, je vous l'assure) on ne sait plus vraiment qui est est, qui fait quoi, on n'est plus sûr de rien, la pression monte redoutablement jusqu'à ploutch! un dénouement qui fait un peu pétard mouillé, suivi d'un post-dénouement, qui, lui, vire carrément au bêta... On dirait qu'on a greffé un autre roman sur le corps du précédent.
Il est évident que l'auteur a lu Shutter Island, de Dennis Lehane, car toute la partie centrale du bouquin (sur l'île) y fait tout de même furieusement penser. C'est certes efficace, mais bon tout ça est tout de même extrêmement gratuit (c'est sans doute pour ça que le bouquin l'était, hihi!) Et décevant, donc. Tout ça pour ça ?

therapie-sebastian-fitzek-L-1

 

24 mars 2013

semaine latino 2

Les deux projets que j'avais conçus :

 

semlatino2

semlatino2images
(c'est affolant la quantité d'informations qu'il faut faire figurer - cohabiter - tout en gardant néanmoins un aspect "esthétique" et plaisant à l'oeil, c'est pourquoi la deuxième est restée dans mes cartons...)

22 mars 2013

c'est la fin de l'hiver...

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...oh les jolies promenades citadines, pour peu qu'on ait l'oeil frais et dispo...

19 mars 2013

micro116

*
dès qu'on est en mars, l'espoir revient

*

 "le flair à chair de spectacle"
(derniers mots d'un rêve / ce qui reste au réveil)

*

 Nous sommes sortis de la salle au milieu du film parce qu'il y avait le feu dans le cinéma

*

"Et qu'est-ce que c'est, ce que je fais, moi ?
Un trou dans l'eau..." (Celibidache)

*

 "Choisir ou ne pas choisir, c'est toujours choisir."
(P.Lemaitre)

*

 il y a pléthore de bactéries dans le nombril.

*

 j'ai confondu pendant un certain temps Gérard Mordillat et Romain Goupil.

*

mercredi 13 mars, 8h02 : ça y est, il reneige.

*

"Tristesse - la fatigue qui entre dans l'âme. Fatigue - la tristesse qui entre dans la chair."
(C. Bobin)

*

"Prenez garde à la tristesse, c'est un vice."
(G.Flaubert)

*

"Plus la tristesse évide l'intérieur de votre être, plus vous pouvez contenir de la joie."
(Khalil Gibran)

*

 J'ignorais que c'est Gene Kelly qui a réalisé Hello Dolly

*

 L'album de Bachar Mar-Khalifé est beau à pleurer.

*

 

 

18 mars 2013

ah qu'en termes galants ces choses-là sont dites

LE GRAND RETOURNEMENT
de Gérard Mordillat

On devait avoir le réalisateur avec nous, il est pas v'nu. Dommage, et doublement, puisque la salle était pleine et qu'on a refusé du monde, dans le bôô cinéma. Le public des grands soirs, pour un film atypique (la crise des subprimes and co en alexandrins), joué dans une friche industrielle, entre banquiers, président et premier ministre et autres attaché de pouvoir. Entre Wall street (pour la phynance) et Pater (pour le côté on dirait qu'on serait) , où l'on nous explique, avec des rimes, et nous démonte les rouages de cette saloperie de capitalisme, libéralisme, grand-banditisme, et autres joyeusetés en isme. les alexandrins (et les ineffables ronds-de-jambe mielleux de François Morel, par exemple) viennent mettre un peu de baume sur nos coeurs saignés à blanc par ces spécialistes - en col blanc justement - de la saignée purgative qu'en d'autres mots et pour notre bien on nous nomme "rigueur". Et vlan! (pour nos museaux de contribuables)
C'est en même temps plutôt drôle , assez cruel, et parfaitement abominable (comme diraient ces gens "nous sommes intouchables" : tiens, c'est un alexandrin, et qui rime, de surcroît). Un film malin, qui ne dure pas plus que ce qu'il devrait durer (après, on finirait par se lasser), qui nous ferait des clins d'oeil pour qu'on tende le poing, qu'on foute tout par terre,et, tiens, qu'on leur coupe la tête  à ces maudits banquiers, (et autres politiques) et hop! au bout d'une pique!
Une seule solution, je vous dis...

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18 mars 2013

les chocolats

Nous sommes en voyage en Inde, mais nous allons rentrer en France demain (nous devons d'ailleurs aller manger chez régis et emma). J'ai acheté pour eux des chocolats enveloppés dans du papier vert (par 6, ce sont comme des boules de graisse pour les oiseaux), il s'avère que Dominique a acheté les mêmes chocolats, et elle me fait remarquer avec un certain énervement que mon paquet cadeau est tout fripé froissé alors que le sien ne l'est pas. Je lui dis que je ne suis pas content, et que, puisque c'est comme ça je ne lui parlerai plus.
J'entr'ouvre la porte, derrière il y a une pièce où des chaises sont alignées, avec, assis dessus des ados en chorale qui chantent une chanson sur Bussang , style "Bussang tu exagères...", je trouve ça plutôt drôle et très frais. Il y a deux chaises libres, l'une derrière l'autre, et quand je demande pourquoi, on m'explique qu'il va y avoir un (un mot anglais, peut-être push-up), enfin un mot pour signifier qu'on va pousser quelqu'un, en diagonale, et qu'il va tomber sur le chaise de devant, je hausse les yeux aux ciel en pensant "n'importe quoi..." mais peut-être est-ce juste pour la photo d'une pochette d'album.
Pendant que je discute avec les ados, Dominique essaie de se mêler à la conversation, lance des remarques pour que je lui réponde, mais je prends bien soin de l'ignorer, et de ne pas croiser son regard.
Je voudrais d'ailleurs bien téléphoner à emma et régis pour leur annoncer, mais je pense que c'est impossible de les joindre avec mon téléphone puisqu'on est en inde.
Arrive Annick avec un grand sac en plastique (style sac du super u) avec deux grandes anses, qui contient tout un tas de paquets : les cadeaux que chacun de nous a achetés pour ramener en France, puisqu'on va bientôt partir. Je farfouille dedans pour trouver ces fameux chocolats, en vain.

17 mars 2013

bachar mar-khalifé

je mets son nom en titre, sinon je ne le retrouverai pas...
grâce à mon amie Emma, découvert ce jour le deuxième album de ce monsieur
que je réécoute ce soir en boucle
et au casque
et qui fait partie de la catégorie
assez rare finalement
des albums où j'aime tout
tous les morceaux
(et le piano, la voix, l'électronique, les percussions)
et la façon qu'il a de me faire venir les larmes aux yeux
«Who’s Gonna Get the Ball from Behind the Wall of the Garden Today?»
c'est comme ça qu'il s'appelle

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17 mars 2013

peine perdue

LES JEUX DES NUAGES ET DE LA PLUIE
de Benjamin de Lajarte

Hiam Abbass et Alain Chamfort, main dans la main... C'est un des couples a priori improbables que met en place ce premier film élégant et cosmopolite, à l'image de l'hôtel où s'en déroule une bonne partie. Une nuit, une ville, de la pluie... Un monsieur chinois qui gifle sa femme, un détective privé américain, une serveuse de bar, un couple de magiciens, vont ainsi se croiser, se rencontrer, s'entrecroiser, s'approcher, s'éloigner, se quitter, se trouver au cours (au coeur) de cette même nuit (et de la journée qui la précède).
Un film assez fondamentalement (et joliment) triste, mais avec une sérénité assez zen. Un film basé sur l'incompréhension et l'incommunicabilité, en plusieurs langue (le français, l'américain, le chinois - mandarin ou cantonais -) avec (ou pas) traduction simultanée (une jolie trouvaille), un film précieux et fragile, pas complètement abouti (certain critique écrivit "trop sûr de ses effets"), avec, par exemple, le personnage de la serveuse, pas raccord, qui détonne  avec le reste de la distribution , comme s'il n'était "pas juste". Trop "en force", dans cet univers relativement ouaté et soyeux, de la qualité qu'on prêterait, par exemple, aux vêtements de ce charmant vieux dandy d'Alain Chamfort.
Des mots, de leur sens, et des différentes façons de les utiliser. Des blessures et des cicatrices, des guérisons et des rechutes. Des rencontres et des séparations. Des outils de communication. De la cristallisation des sentiments.

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13 mars 2013

bouillavé

GIMME THE LOOT
d'Adam Leon

Un délice. Qui m'a laissé hilare et béat comme si j'avais abusé des cigarettes qui font rire. Hihihi ça m'a rappelé ma jeunesse... Quelques fois les petits films indie m'exaspèrent, et d'autres ils me ravissent. Il y a les péibles et les jubilatoires. Là, c'était vraiment ça. On avait déjà eu le plaisir d'en voir une vingtaine de minutes, samedi, avant qu'on ne nous fasse sortir du ciné parce qu'il y avait le feu... Et le peu qu'on en avait vu donnait indéfectiblement envie d'en savoir davantage sur ces deux tourtereaux new-yorkais, graffeurs du Bronx et démerdards, en quête de 500$ pour concrétiser un improbable et grandiose projet graffatoire. Un vrai film de New-York, new-yorkais dans l'âme, de l'intérieur, des "petites gens", de la zone, de la fumette, des grosses baskets et des combines. New-ork "du bas" (socialement) et pourtant New-York "du haut" (géographiquement) avec des dialogues d'une réjouissante crudité (j'adore quand il ya plein de gros mots, mais un peu comme en prononceraient les enfants, avec bonheur et gourmandise... je n'avais pas été à pareille fête linguistique depuis Clerks de Kevin Smith) un humour, une tendresse, et surtout, surtout un plaisir de tous les instants. un truc tout simple pourtant, mais qui dégage un tel attrait que c'en est difficile à expliquer.
Le réalisateur nous montre ses personnages tels que, justement, sans apitoiement ni commisération, mais au contraire avec une complicité, une légèreté qui ne peuvent que vous mettre en orbite sur un petit nuage (comment s'appelait donc cet autre film indie, sur une jeune voleuse à la dire, mais qui m'avait, lui, parfaitement exaspéré ?). C'est pourtant filmé assez cracra (tant le matos que la lumière) mais pourtant on est scotché par cette simplicité, cette poésie urbaine, ce manifeste goguenard de la démerde nowadays in the Big Apple.
On y parle beaucoup d'argent (les biffetons circulent de façon quasi-ininterrompue) mais pas que, aussi de sentiments, rassurez-vous, avec une bande-son aux chromes resplendissants (même s'ils ne constituent pas mon habituelle tasse de thé). Oui, comme une beuh d'excellente qualité : du grand art, oui, simplement... du bonheur.
Top 10 sans doute.

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11 mars 2013

guéridon

LA FILLE DE NULLE PART
de Jean-Claude Brisseau

Très étonnant. J'avoue que j'avais abandonné Brisseau il y a quelques temps déjà (sur un grotesque Les savates du bon dieu), et que ses sulfureuses ou vendues comme telles réalisations suivantes, je m'en étais tenu à l'écart (non par risque d'excommunication prononcée à la baîonnette et au goupillon par ma copine J.  dite "Grou-Grou", mais simplement parce que a) ça ne m'intéressait pas et b) de toute façon ça n'est jamais arrivé jusque chez nous...)
Ce dernier film, couronné à Locarno par Apichatpongounet présentait un cas de figure sensiblement différent puisque les odeurs de souffre postpubères en semblaient a priori exclues, et nous l'avons donc programmé dans le bôô cinéma, sans d'ailleurs provoquer les foudres démissionnaires de J. que nous avions un moment craintes.
Etait-ce parce que juste avant le film on nous a projeté la bande-annonce de La religieuse (où, entre parenthèses,  Huppert et Bourgoin semblent vraiment déguisées, et les ébats saphiques et encorenettés que j'avaient fantasmés n'étaient finalement pas aussi loin que ça du compte du tout, fermons la parenthèse), toujours est-il que j'ai vu en La fille de nulle part un film plein de... ferveur, et pour filer la pieuse métaphore, entre jansénisme et illumination mystique (vous voyez, dans le genre Ste Thérèse d'Avila, les yeux pâmés, Jésus mon amour, toute une imageie sulpicienne à la fois dévote et charnelle).
Et pourtant, au départ, sur le papier, le film ne laisse aucune chance : un prof de maths à la retraite, veuf, recueille chez lui une fille qui vient de se faire tabasser sur son palier, qui va l'aider à écrire son prochain bouquin de philo, sur le thème des croyances. Et voilà qu'il se met à se passer des trucs zarbis dans l'appart. Ouah! Quand on sait que les rôles principaux sont tenus par le réalisateur -à mi -chemin physiquement entre Gros gégé et un camarade jurassien que je surnommerais Groumph - et son assistante, que le film a été tourné dans l'appartement même du réalisateur, avec trois euros six cents (modernisons les expressions) on devrait logiquement être tenté de fuir.
Sauf que pas du tout. On est fasciné (même si j'avoue qu'au début, les échanges philosophiques sur le contenu du bouquin m'ont semblé passablement abscons, mais, finalement, c'est comme si j'avais regardé du Béla Tarr non sous-titré) oui, sidéré, médusé, attendri (l'usage de la musique de Malher y est sans doute pour quelque chose, tellement c'est doux) par cette variation aussi personnelle qu'économe sur l'amour fou, et la façon dont il perdurerait entre deux êtres au fil des siècles par alternance, l'un étant forcément plus vieux que l'autre à chaque fois, mais les rôles également s'inversant. Un peu de Bresson, un peu de Garrel, et beaucoup de Brisseau aussi (vous souvenez-vous de Céline ?), où il serait question de la force que génère le besoin de créer.

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