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lieux communs (et autres fadaises)
19 mai 2013

le bonheur est dans le pré- ?

SONG FOR MARION
de Paul Andrew Williams

J'avais vu la bande-annonce à Paris, avec Loulou, et ça m'avait semblé être un truc assez joyeux, à mi-chemin entre Les Virtuoses (la chorale de mineurs virés de leur boulot qui gagnent le concours de chorales) et I feel good (la chorale de vieux qui chantent du punk et du rock), plus le portrait d'un vieux con  absolument détestable au début (Terence Stamp fait ça très bien) qui devient gentil à la fin. Sauf que le film n'est pas tout à fait ça (bon, pour une fois qu'une bande-annonce ne raconte pas exactement tout le film, on ne va pas se plaindre, hein ?) et que finalement la bande-annonce n'a pas tout raconté parce que ça n'était pas la peine, et que dès le début, on sait tout ou presque.
Un vieux con, donc, marié à une super-chouette mamie qui chante dans une chorale (Vanessa Redgrave, très bien), mais hélas en phase terminale, et flanqué d'un fils garagiste avec qui il ne s'entend pas. Et toc! la chorale s'entraîne pour un concours! Et toc, ils sont sélectionnés! Et toc! Elle meurt! Et toc! etc.
On devine à peu près le déroulement (en étant dès le début sûrs de deux choses : un, ils vont aller en finale du concours et deux, le vieux con va finir par se décider à chanter - et à devenir gentil -). Et tout ce qu'on a supputé se réalise dans l'ordre, peu ou prou. (Juste, le scénariste n'a pas osé, à la fin, marier le fils garagiste - avec qui le vilain grincheux se rabiboche bien sûr in extremis - avec la jolie chefesse de coeur qui est malheureuse en amour et a débarqué en pleine nuit parce qu'elle vient de se faire larguer.)
Et je dois dire, qu'étant plutôt bon spectateur, j'ai regardé ça très premier degré, et, la qualité des acteurs et trices aidant, ça passe... plutôt bien (en plus j'avais le sentiment d'être vachement intelligent.) On n'est pas très très loin de Ken Loach ou Stephen Frears lorsqu'ils font du cinéma social et émouvant "regardez comme les pauvres savent bien se tenir les coudes et réagir quand ils sont dans la mouise", sauf que là on serait un peu dans une version roman-photo, ou surlignée, et que la barquasse est tout de même un peu chargée.
Les personnages (le papy, la mamy, le fils, la petite fille, la chef de coeur), je le redis, ont la chance d'être incarnés par des acteurs excellents, mais peut-être que le réalisateur a voulu trop en raconter, en chargeant le scénar d'interrogations, de scènes attendues, et de bon sentiments, plutôt que de les définir (les personnages) plus finement, au lieu de les utiliser comme des rebondissements fictionnels plutôt que des êtres humains.
Mais, je le redis aussi, je suis - inexplicablement ? - sorti de la salle plutôt de bonne humeur. Allez savoir pourquoi, un film comme celui-ci me plaît tout de même 100 fois plus que, par exemple, Trance... et donne finalement envie d'être indulgent.

20521722

ps : Le pré du titre n'est pas celui de Queneau, mais plutôt celui de prévisible (ou prémâché)... mais, bon, comme ça on va dire que c'est plus facile à avaler!

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Commentaires
C
ah ah, tu y es allée aussi! Je me demandais si...
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L
c'est quand même un peu beaucoup tire-larmes aussi !
Répondre
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