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lieux communs (et autres fadaises)
15 juin 2013

promesses

SHOKUZAI 1
CELLES QUI VOULAIENT SE SOUVENIR
de Kiyoshi Kurosawa

SHOKUZAI 2
CELLES QUI VOULAIENT OUBLIER
de Kiyoshi Kurosawa

Autant préciser tout de suite qu'il aurait sans doute mieux valu faire un seul gros film que de l'avoir ainsi tronçonné en deux : si d'aventure un candide quidam se hasardait à voir l'opus 2 sans avoir vu le 1, il risque fort de ne rien comprendre du tout, et c'est bien dommage.
Au début du 1, une fillette, Emili, est assassinée quasiment sous les yeux de quatre de ses copines. Lors de l'enquête, elles déclarent toutes subir un black-out total dû au choc et ne se souvenir de rien qui puisse permettre de faire avancer l'enquête sur le meurtrier, sans visage également pour le spectateur. La mère d'Emili leur  dit alors tout le mal q'elle pense d'elles, puis les maudit genre jusqu'à la septième génération de la septième génération, et fait alors promettre à chacune des quatre fillettes de "faire quelque chose" pour venger la mémoire de la défunte fillette, ce que nous allons donc suivre, en regardant consécutivement chacun des destins de ces quatre demoiselles "quinze ans après", deux par film.
Chacune de ces histoires peut se voir quasi-indépendamment, puisqu'elle met en scène une des filles, dans un récit (indépendant de chacun des autres) qui a souvent plus ou moins quelque chose à voir avec le fantastique, et que la mère d'Emili y intervient à chaque fois, plutôt vers la fin (la poupée française, la réunion de parents, le frère et la soeur ours, la fleuriste, sa soeur et son beau-frère) sauf que, à la suite de la dernière histoire vient bourgeonner un "épilogue", qui est en fait une cinquième histoire, qui met en scène, cette fois, la mère d'Emili, (celle qui faisait le joint entre les quatre premiers récits), et que là, bon, euh tout de même ça devient un peu longuet et un peu laborieux, surtout que le propos s'alourdit dans une surenchère de coïncidences multiples et une volonté d'explicitation laborieuse, dommage pour un récit qui avait jusque là su tenir la distance.
Les quatre récits autour de chacune des demoiselles sont bien menés, attachants, concis, avec la toujours plaisante petite note de cruauté élégante qui caractérise ce genre de récit (pour filer la métaphore littéraire, on a même, à un moment, une dénommée Ogawa qui poursuit un dénommé Murakami... simple coïncidence? en tout cas le clin d'oeil est plaisant.) La mort est présente dans chacune des histoires, qu'elle soit donnée ou reçue, la folie aussi, bien entendu (autant dire qu'on ne nage jamais en pleine rigolade...)
Les actrices sont excellentes (il semblerait qu'elles soient extrêmement connues dans leur pays d'origine, et qu'elles aient, de plus,  toutes ici accepté un rôle à contre-emploi de leur image habituelle.) Le film a été conçu pour la télévision, ce qui explique la construction en cinq parties (il y avait cinq épisodes, hihihi), et l'impossiblité de le partager en deux parties égales.
Mais, tel que, et avec ses défauts, il m'intéresse beaucoup plus par exemple que le précédent Tokyo sonata du même réalisateur.
A recommander, donc.

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