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lieux communs (et autres fadaises)
19 octobre 2013

semaine belge un

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LA CINQUIEME SAISON
de Peter Brosens et Jessica Woodworth

Un film magnifique. Une mise en images somptueuse pour une histoire sombre, à mi-chemin entre Les saisons (le beau bouquin pluvieux et glauquissime de Maurice Pons) et The wicker man (le film tordu de Robin Hardy). Un film aux couleurs, et au goût, de la terre, omniprésente. Des images saisissantes pour une histoire de pécores subtilement romancée (le printemps ne revient plus, dans un petit village et ses environs, alors que vient justement d'y arriver et de s'y installer un "étranger" apiculteur en camionnette pourrie avec son fils handicapé...) qu'on suit au fils des saisons (annoncées à chaque fois, comme titres de chapitres), ou de la saison, plutôt, celle  annoncée au générique... Avec, en pointillés, la relation entre la fille d'un paysan et le fils de l'épicier...
Une oeuvre (d'art) splendide, ouverte sous le signe de la comédie agreste et pince-sans-rire, pour glisser progressivement vers la noiceur la plus inquiétante. Car les choses vont de plus en plus mal, forcément, quand plus rien ne pousse, que les coqs ne chantent plus, qu'il faut tout rationner. Et se préoccuper surtout, alors, de trouver un bouc émissaire.(Ah la singularité cinégénique -et terrifiante- des rites païens et ancestraux...) pourt tenter de remédier à tous ces malheurs qui s'abattent (comme les arbres, qui tombent tout seuls). Très impressionnant.

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JE SUIS SUPPORTER DU STANDARD
de Riton Liebman

C'est le film, parmi les six qui sont programmés, sur lequel je n'aurais pas  apriori parié une cacahuète, au vu de l'affiche et du synopsis (un bourrin amateur de foot essaie de changer de comportement lorsqu'il tombe amoureux d'une jolie blonde...) mais qui se révèle une agréable et sympathique comédie (je précise que j'ai personnellement horreur du foot) par le biais de son réalisateur scénariste acteur principal, l'attachant Riton Liebman (le film aurait de forts accents autobiographiques) et la galerie de personnages (et d'acteurs) tout aussi attachants dont il a su s'entourer.
Le film vaut incontestablement mieux que la volée de bois vert critique qu'il a reçu. Riton Liebman sous couvert de "comédie romantique" (pas l'aspect le plus probant du film d'ailleurs) nous livre le portrait "social" (aigre-doux) d'un mec "normal" souffrant  d'une dépendance (le foot présenté comme une addiction, j'adore), puis s'empatouille un peu dans différentes strates du récit pour  virer -j'adore- au conte bisounours (avec -en ce qui me concerne- le plaisir ineffable du sous-sous-texte gay (qui n'était peut-être pas l'intention de Riton L.) : "je vais t'aimer jusqu'à ce que tu t'aimes..." dit-il à son jeune ami torse nu avec qui il s'éloigne après l'avoir étreint...) où tous les fils scénaristiques épars se nouent magiquement d'un coup : youp la boum! et que tout va bien partout. Avec en prime un très joli clin d'oeil à La rose pourpre du Caire. Oui, attachant, vous dis-je.

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