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lieux communs (et autres fadaises)
2 janvier 2014

paris ciné

(avec du retard)

4 jours, 4 films (en ces périodes d'excès de fêtes, un peu de retenue ne fait pas de mal, non ?)

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LE COURS ETRANGE DES CHOSES
de Raphael Nadjari

Père et fils 1 : un fils va passer la journée avec son père qu'il n'a pas revu depuis très longtemps... L'Officiel classait ça en "drame", je dirais plutôt comédie dramatique, ou alors drame comique... (Non, il n'y a pas cette tension , ce "sérieux" inhérents au drame... Le fait saillant étant que le fiston glisse sur un poisson -si si!- et se retrouve à l'hôpital) Un film plaisant, délicieusement bavard (quel plaisir, en vo, je vous ai déjà dit dans quel état de bonheur me mettait cette langue), plein de détails, de petites choses, mais que j'ai déjà -hélas- presque totalement oublié. A revoir donc

 

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TEL PERE TEL FILS
de  Hirokazu Kore-eda

Père et fils 2 : les hasards de la programmation ont fait succéder cette histoire de deux familles dont les enfants ont été échangés à leur naissance par une infirmière qui voulait se venger (exactement, donc, le scénario de La vie est un long fleuve tranquille, mais pas du tout du tout le même traitement!) J'aime énormément (en 2014, je ne dirai plus "jadore" à tout bout de champ) le cinéma de Kore-eda, depuis... toujours. Histoires de famille(s), de rapports filiaux, d'amour, de mort, avec cette attention si particulière portée aux détails, aux visages, aux silences, au non-dit, à la lumière... Ce film-là m'a spécialement bouleversé (beaucoup plus que mes voisines semble-t-il, mais moins que le monsieur derrière qui, après s'être esclaffé plus ou moins à bon escient pendant quasiment tout le film, en grignotant qui plus est une jatte de popcorn, s'est soudain, à la dernière minute, mis à sangloter tout aussi sonorement et théâtralement). Magnifique, même si peut-être un tout petit peu moins subtil (plus "manichéen" ?) que ses précédents films.

 

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LA JALOUSIE
de Philippe Garrel

Père et fils 3. Décidément, les hasards de la programmation... Ce film, sorti il y a peu de temps et encensé par une grande partie de la critique, ne passait quasiment plus qu'u MK2 Hautefeuille, à la séance de 17h! Alors là, on est en plein drame familial : Garrel (Philippe) fait jouer à Garrel (Louis) une histoire arrivée à Garrel (Maurice). Le fils du réalisateur joue donc le rôle de son père, quand il a quitté sa mère, pour vivre avec une autre femme (Anna Mouglalis, magnifiquissime), qui l'a ensuite quitté à son tour. Très beau noir et blanc, un film simple, où il fait froid, un film quasiment intemporel, où, hélas Louis Garrel fait son Louis Garrel (il en devient agaçant, et c'est dommage). De très belles scènes, et pourtant, le film, qui ne fait qu'1h17 m'a semblé en durer presque'une de plus. Peut-être à revoir.

 

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A TOUCH OF SIN
de Jia Zhang-ke

Pas de père et fils ici, quoique. Jia Zhang-ke revient, et c'est encore une très belle claque (au moins une paire de claques, ou mieux, deux, puisqu'il y a, dans le film, quatre histoires.) Quatre personnages (un mineur, un motard, une hôtesse d'accueil, un jeune homme) , quatre destins, quatre révoltes, et autant d'armes. Magnifique et implacable. Je pense que Jia Zhang-Ke est le plus grand cinéaste chinois, mais également un des plus grands du cinéma mondial (oui, en 2014, mondialisons cinématographiquement).
Tout dans ce film m'enchante et me fait jubiler (même la violence qui, d'habitude me ferait plutôt me cacher les yeux) : Mise en scène, cadrages, éclairage, musique, et cette façon unique de mêler au documentaire le plus réalistement trivial (ou au réalisme le plus trivialement  documentaire ?  - ou au trivial le plus documentairement réaliste ?-) cette poésie violente, intense, ce lyrisme barbare, baroque (en 2014, je gaspillerai toujours autant d'adjectifs...).
Dès la scène d'ouverture qui vous cueille pif-paf! à froid, et vous laisse éboulé au milieu des tomates (quatre morts en moins de minutes que ça), j'étais déjà irrémédiablement conquis. Et, à la fin du film, j'ai du rester un peu assis sur mon fauteuil, ne pouvant pas me relever tout de suite, sonné que j'étais par la violence frontale du choc.
Je ne pouvais pas ne pas mettre ce film dans mon top-ciné de l'année. Grandiose! A revoir sans compter dans le Festival Téléramuche, bien évidemment...

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