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lieux communs (et autres fadaises)
3 janvier 2014

tout l'univers

NYMPHOMANIAC VOLUME 1
de Lars Von Trier

Mais qu'est-ce que c'est donc ?
... D'autant plus qu'on n'est pas certain de voir vraiment ce pour quoi on est venu -a priori- au cinéma : le film de Lars Von trier qui porte ce nom, puisqu'un carton vous précise, au début de la séance, qu'il s'agit de la version écourtée et censurée dudit film, pour laquelle le réalisateur a donné son accord mais n'a pas pris une part active (je n'ai plus les mots exacts...).
Disons qu'on voit un film qui a été tourné par Lars Von trier,  puis, éventuellement, charcuté par son (ses) distributeur(s), remonté ?, après tout on ne sait pas trop. Qu'on n'en connaissait que la bande-annonce et les bribes diffusées divulguées sur le ouaibe, que ça avait sacrément donné envie de le voir (mais, attention, tout de suite, dès la première séance du premier jour d'exploitation - puisqu'on l'a en sortie nationale dans le bôô cinéma - pour pouvoir l'aborder avec un esprit vierge (!) et candide) et qu'on s'y est donc rendu (c'est drôle, je crois que c'est la première fois que je vais au cinéma un jour de l'an !). On était six dans la salle (pour cause de gueule de bois généralisée, ou d'indifférence tout aussi généralisée ?) pour la première séance. Ambiance...
Une demoiselle un peu cabossée (Charlotte Gainsbourg) est ramassée dans une ruelle et recueillie par un monsieur (Stellan Skarsgård). Une fois mise au lit, bordée, elle va raconter au monsieur l'histoire de sa vie, non sans qu'il lui ait au préalable servi un thé au lait. Elle va tout raconter, depuis le début, se définissant comme un être mauvais, une nymphomaniac, comme le dit le titre, et tentant d'expliquer pourquoi. A son discours répond à intervalles réguliers celui du Monsieur, qui, en plus de lui chercher toutes les excuses du monde et de lui expliquer pourquoi tout cela est plutôt normal, "humain", en tout cas, va mettre en places plusieurs digressions très intéressantes sur la pêche au lancer, la suite de Fibonacci, la musique de Bach, etc., en contrepoint du récit des ébats successifs de la demoiselle (comme elle raconte d'abord sa jeunesse, le personnage de Joe -Charlotte Gainsbourg- est joué par une autre demoiselle, Stacy Martin, qui a des airs de je ne sais pas exactement qui, mais j'ai le sentiment de connaître son visage...). Le récit est partagé en chapitres, chacun muni d'un titre, plus ou moins énigmatique ou érudit, et on s'y lance au début avec un peu d'appréhension, comme on sauterait dans une piscine qu'on craindrait froide, mais après, bien évidemment, on crie aux autres, restés prudemment sur le bord "Venez, elle est super-bonne!".
Lars von Trier nous refait donc son numéro habituel qui peut laisser perplexe, entre provoc' et baroque, entre grandiose et riquiqui, entre complaisance et radicalisme, entre mesquinerie et générosité, entre humour et dérision... Et j'avoue que ces presque deux heures (1h50) m'ont semblé passer à toute vitesse (et du coup, on a très envie d'être au 29 janvier, pour venir voir NYMPHOMANIAC 2, dont on a, pour nous appâter, tout un tas d'images en apéritif, sur le générique de fin, tout en se disant qu'il faudra encore attendre, plus tard, la version définitive, de plus de 5h, celle souhaitée par LVT, pour se faire une idée définitive sur la chose.).
Et pourquoi ce titre me direz-vous  (ou me diras-tu, ce qui doit être à peu près le nombre de lecteur(s) parvenu(s) jusque là) ? Simplement parce que m'est revenu, pendant la projection, le nom de cette publication hebdomadaire, à vocation encyclopédique, qui, quand j'étais enfant,  abordait - avec des images peintes à la main et en couleurs -il n'y avait encore pas de photographies, ou plutôt ça devait coûter trop cher pour les reproduire - des sujets les plus divers, un par page -simple ou double je ne me souviens plus - que je dévorais (il devait y en avoir à l'école primaire) et qui a sans doute était mon premier canal d'apprentissage, ma première façon, livresque, d'appréhender le monde, l'histoire, la géo, les sciences et techniques, tout, tout, il y avait tout dans Tout l'univers... sauf le sexe, bien évidemment (là, il a fallu que je me débrouille par d'autres moyens, mais c'était 'achement plus difficile!).
le film de Larsounet, c'est un peu ça finalement, puisqu'on a encore plus (d'un côté,-Charlotte- tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander, et de l'autre - Stellan-  "Le saviez-vous ?" comme dans je ne sais plus quel journal, chronique de choses belles, curieuses, pas forcément indispensables, mais toujours intéressantes, et utiles pour briller en société..., avec même des chiffres, des lettres et des petits dessins qui viennent s'inscrire sur l'écran, à la Greenaway).
Et le sexe ? Je dois avouer que, en apprenant que la version qui allait nous être présentée n'était interdite "qu'aux moins de 12 ans", je fus d'abord un peu désappointé, mais, finalement, tel que, le film n'est pas complètement décevant, puisqu'il est à QV, et même, furtivement, à QVEM ou (EA). c'est que ça me suffirait presque, finalement... (il y a même des scènes qui m'ont mis mal à l'aise, je dois le reconnaître, au début, avec les fillettes, par exemple). D'autant plus qu'il se chuchote, et ce de plus en plus fort, que, contrairement à ce qu'affirme ou sous-entend le marketing viral sur le ouaibe, les scènes de pénétrations (censurées) si elles ne sont effectivement pas simulées, n'auraient pas été en réalité tournées par les acteurs, mais par des doublures... Finalement, je crois que je préfère voir la vraie zigounette (au repos) de Shia Labeouf qu'une autre, bandée, mais anonyme et qui ne lui appartient pas. non mais.
Je "suis" LVT depuis le début (Element of crime), j'ai presque tout vu, avec des hauts et des bas (d'un film à l'autre, mais aussi parfois, dans le même film, cf Melancholia dont le début et la fin sont sublimes, alors que la partie centrale, tout le mariage, ne m'intéresse quasiment pas et même m'exaspère.) Et si j'ai eu envie de voir ce film, (enfin, celui de Lars Von Trier, qui n'est peut-être pas vraiment celui-là même) c'est peut-être pour des raisons (celles qui font qu'au fond de tout mâle ou presque se terre un porc...) qui n'ont pas tout à voir avec la pure cinématographie. Et j'ai été doublement ravi, puisque, (pour faire court) en plus des organes génitaux mâles que j'espérais, voilà-t-y pas qu'il y en a eu, justement, de la cinématographie! Et pas qu'un peu!
Alors me voilà comblé, en sortant de la salle, les cheveux un peu tout droits sur la tête à cause du violemment hard-rock qui accompagne le générique (qui doit être le même, -le hard-rock-, que celui qui déboule sans crier gare au début du film, enfin, pas tout au début, puisqu'on y entre progressivement (dans le film), par un espèce de sas de décompression (le noir, le silence, le bruit des gouttes...), tandis qu'on en est presque comme expulsé (normal, c'est la fin de la première moitié, et on vous invite à revenir pour la deuxième).
Voilà, peut-être que, le 1 er janvier, les vapeurs d'alccol ou les fins de digestion font qu'on a tendance à être plus indulgent, je ne  sais pas, mais en tout cas, j'attends la suite, le 29 janvier...

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