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lieux communs (et autres fadaises)
5 janvier 2014

corps à corps

MES SEANCES DE LUTTE
de Jacques Doillon

"Trop de désir n'aide pas trop à combattre..." est-il dit un moment dans le film, par une des deux protagonistes (la de plus en plus bluffante Sara Forestier). je me suis répété cette phrase, en me disant au bout d'un moment qu'on pouvait parfaitement l'inverser : "Trop de combat n'aide pas trop à désirer...", à propos du film.
C'est sans doute plus un film "de filles" : mes deux voisines avaient l'air positivement ravies, l'oeil brillant et la mine enjouée, tandis que je l'étais moins, sans pouvoir vraiment expliquer pour toi. sans doute l'argument m'e na-t-il semblé un peu répétitif : Une jeune fille, à l'occasion de la mort de son père, reprend contact avec un ex (pas vraiment ex puisqu'ils ils se sont séparés sans même avoir couché ensemble), lui demande en quelque sorte des explications, et entreprend avec lui un genre de thérapie amoureuse, avec séances de combat quotidiennes, et discussions qui vont avec. L'ex, c'est James Thiérrée, tout mimi barbu joli, et le couple est joli, avec sara Forestier, couple dont l'affrontement est vraiment physique, avec baffes, coup de genou dans les couilles, tête cognée contre les plinthes, et autres joyeusetés, tout en variant chaque fois le terrain de lutte : dans le salon, sur la pelouse, dans la sciure, dans l'eau boueuse (un des plus beaux moments du film), sur le carrelage, dans l'escalier, etc.
Jolie métaphore du couple et de ses affrontements, me semble-t-il (qu'ils soient verbaux, physiques, amicaux ou agressifs, violents ou amoureux, ou les deux à la fois). Mais qui -paradoxalement - me laisse un peu froid. Peut-être à cause du systématisme du procédé, peut-être aussi (oh oh j'ai honte) parce que la dissection du couple hétérosexuel ne me passionne pas plus que ça, aussi excellents que  soient, je le répète, les deux interprètes.
J'ai adoré (et j'adore toujours) le Doillon des joutes oratoires en chambre et interminables (Ah, La vengeance d'une femme, ah Le mariage à trois, ah Carrément à l'ouest...),et  j'aime moins celui des baffes et de l'affrontement physique...
Me resteront au moins deux choses de ce film : la scène dans le ruisseau (j'en ai déjà parlé) et un extraordinaire plan de Sara forestier, nue dans la baignoire, et déconstruite comme une vision cubiste. Epoustouflante!

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