le champ de lavande
HEIMAT l'exode
d'Edgar Reitz
Je n'avais pu voir que la première partie, au Victor Hugo, et je m'en étais senti un tantinet frustré. Me voilà donc satisfait et comblé puisque, après Heimat 1 la semaine dernière, nous projetons cette semaine le 2. Attention, juste pour trois petites séances! On retrouve donc les personnages exactement ou presque là où on les avait laissés à la fin du 1.
(et moi mine de rien je retrouve ce post là où je l'ai laissé voilà plus d'une semaine)
Les deux frères, Jakob et Gustav, leurs parents, les deux jeunes filles avec qui ils ont "fait la fête" à la fin du permier volet (certains plus que d'autres, d'ailleurs...), le forgeron, le meunier... et toujours ce noir et blanc sublime, cette qualité d'image qui ne peut que faire soupirer d'aise... En faisant en noir et blanc ce qu'Olmi avait fait il y a quelques lustres en couleurs (L'arbre aux sabots, remember ?) : une "chronique paysanne" attentive et sensible, reitz acquiet pourtant une espèce d'universalité, un souffle épique, qui transportent le spectateur aussi réjoui qu'ébahi. Tout est simple, a priori, et pourtant tout a fait l'oeuvre d'une reconstitution minutieuse, sans que cela paraisse lourdement à l'écran. Les apparitions épisodiques de couleur dans tout ce beau noir et blanc, qui en avaient fait ronchonner quelques-unes, dans le 1 (n'est-ce pas, Malouchounette ?) si elles semblent un peu systématiques (et entassées) dans le début du film, acquièrent ensuite, par leur raréfaction, une présence d'autant plus forte (ah le champ de lavande, ah le mur bleu dans la cage d'escalier...).
On aime ces gens, on aime leurs histoires, petites et grandes : familles, mariages, deuils, épidémie, émigration, amour, pardon, réconciliation... Et le Brésil comme un ailleurs, un fabuleux eldorado, qu'on ne verra jamais, mais dont on entendra -enfin- parler...
(oui, décidément, c'est une peu -plus- difficile de parler d'un film, comme ça, au bout de quinze jours...)