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lieux communs (et autres fadaises)
3 mai 2014

histoires d'amour, de poules et de coqs

MY SWEET PEPPER LAND
de Hiner Saleem

Je ne suis pas objectif, je sais. J'adore les films d'Hiner Saleem parce qu'ils sont plein de Kurdes, et que ces gens-là me touchent et m'émeuvent... tout particulièrement. Comme dans Si tu meurs je te te tue, son film précédent, on en a ici une fratrie entière, attentive à la destinée de la plus jeune soeurette (tous les autres étant bien évidemment des mâles du type à poil dur et à oeil de velours), la divine Godshifteh Farahani (qui, déjà dans Si tu meurs je te tue, jouait la fiancée), qui veut repartir faire l'institutrice toute seule comme une grande dans un patelin du trou du cul du monde, et qui est obligée de poser à son père la question de confiance pour qu'on l'autorise à partir.
Parallèlement on a suivi l'histoire d'un autre monsieur kurde, un ancien peshmerga -j'adore ce mot- qui va atterrir (pour fuir sa maman qui veut absolument le marier, comme s'il n'avait pas droit au repos du guerrier qu'il a bien mérité) , ô coïncidence (un coup monté du cupidon kurde ?) dans le même village du trou du cul du monde comme nouveau chef de la police et garant de l'ordre. Sauf que la région est sous la "protection" d'un méchant tout puissant et qui va voir d'un mauvais oeil (de velours, tout de même, bien entendu) la venue de ce jeune plein d'illusions qui vient remettre en cause son hégémonie infectieuse et celle de sa bande de mercenaires (tous, bien entendu, à poil long et oeil de velours, mais méchants).
D'autant que les circonstances vont rapprocher -en tout bien tout honneur- dès la première nuit nos deux tourtereaux (l'institutrice et le gendarme, oui, on sent bien dès le début qu'ils sont faits pour tourterer, même si ça prendra tout le film pour -attention spoiler!- arriver à leurs fins), puisque la demoiselle va être hébergée par le gendarme pour la nuit puisqu'il n'y a pas de place au saloon à l'auberge.
(J'utilise à dessein le mot saloon puisque le réalisateur va s'amuser à reprendre scrupuleusement les codes du western - le shériff incorruptible, les bandits, le chef des bandits, l'héroïne virginale, les chevaux, les bagarres, la musique- tout au long du film. On connaissait le western-spaghetti, mais quid du western- (là j'ai un trou, quelle est donc le mets de choix des kurdes ,-...?) Bref, toujours est-il que dans le village ça va méchamment jaser : de quoi de quoi ? La belle maîtresse musicienne (elle joue d'un instrument magnifique dont j'ai oublié le nom) dans le lit du shérif à poils durs dès le premier soir et sans être mariés ? Le chef des méchants y voit l'occasion de régler son problème (ses problèmes, d'ailleurs, avec l'instit et avec le flic) en téléphonant perfidement au père de la demoiselle pour insinuer qu'elle aurait sans vergogne piétiné sa vertu, ce qui a pour effet immédiat de faire débouler au village toute la fratrie (à poils longs et à oeil de gazelle), avec l'intention de ramener la donzelle manu plus ou moins militari au bercail...
D'où altercations -et tentatives d'explications- diverses, de part et d'autre (le héros, les méchants, le chef des méchants, la demoiselle, les frangins...), embuscades, échauffourées, secouages de puces, jusqu'à ce que, heureusement
1) le bon droit triomphe du mauvais
2) l'amour triomphe de tout
Yesss! Ouf! On l'avait deviné depuis le début, mais là n'était pas le problème, on est 'achement content quand ça se concrétise (ooooh ils vont avoir beaucoup d'enfants qui auront des yeux de gazelle et sauront jouer du klong -ça n'est pas véritablement ça le nom de l'instrument mais ça n'a pas d'importance...-) et tout va donc pour le mieux dans le meilleur des Kurdistan(s)...

083402

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