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lieux communs (et autres fadaises)
21 août 2014

sutemaru

LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA
d'Isao Takahata

Hervé nous l'avait vanté. Une foi(s) de plus, il avait raison.
Non seulement l'histoire est belle, mais l'animation l'est encore plus. Un film d'animation de 2h20, il avait intérêt à nous sortir le grand jeu, pour pas qu'on trouve le temps long. Là, bingo! Tout est bien dans ce conte multiforme ( /bébé trouvé dans un bambou par un humble coupeur de bambous appelé à devenir une princesse /  enfance joyeuse et insouciante de la fillette / départ à la ville où son "père", un parvenu, fait faire son éducation pour qu'elle devienne une vraie princesse  / défilé de notables qui veulent l'épouser / épreuve imposée à chacun des prétendants de ramener un cadeau introuvable comme preuve d'amour / ratage des prétendants / recherche de l'amour vrai / explication finale... /) dont les pans de récits successifs, utilisent plusieurs styles  d'animation.
On n'est pas du tout dans la "ligne claire" du collègue Miyazaki, il s'agirait plutôt de peinture, et de touches de pinceaux. Le résultat est fascinant, que ce soit dans le rendu "bucolique" réaliste (la nature, les animaux, les végétaux) ou simplement technique, graphique (une fuite représentée quasiment en noir et blanc, avec juste une tache de rouge, en traits nerveux et fuyants).
Chacune des époques (l'enfance insouciante, la "formation" et ses contraintes, l'adolescence et ses tiraillements) est l'occasion d'un traitement particulier, par ses éléments graphiques spécifiques autant que les émotions suscitées. Pauvres et riches, nobles et parvenus, empereur et peuple, ville et campagne aujourd'hui et hier, amour et amitié, tous ces antagonismes sont utilisés pour étayer le récit de cette jolie princesse Pousse de bambou, de ses parents, de son ami d'enfance, dans un grand film majestueux dont on ne voit pas s'écouler les 140 minutes...
Bien entendu, dans le bôô cinéma, ils ont comme d'hab' rallumé les lumières avant la fin (on se demande, finalement, pourquoi ils les éteignent) mais tant pis, ça ne faisait rien, fascinés qu'on était par ce qui se passait sur l'écran, fascinés, bouche ouverte et yeux brillants, comme les enfants, à rester assis sagement, comme ça, jusuq'au bout du bout, à écouter cette jolie chanson mélancolique sur le générique final...
Oui, un film vraiment magnifique. Où on pourrait, avec justesse et sans mièvrerie, utiliser l'épithète gracieux.

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