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lieux communs (et autres fadaises)
19 janvier 2015

comme des bêtes

LES NOUVEAUX SAUVAGES
de Damian Szifron

Miam! Un film à sketches férocement noir qui nous arrive d'Argentine! (Qui aurait eu sa place dans notre Semana Latina 4, mais non le directeur du bôô cinéma en a décidé autrement, puisqu'il le passe cette semaine, en VF et en VO. Tant pis, dommage, car on n'a pas trop trop l'occasion de se gondoler avec la plus grande partie du cinéma sud-américain, il faut bien le reconnaître,j et cette bouffée de "comédie" aurait été la bienvenue...)
Deux heures, six histoires qui racontent que la vengeance est un plat qui se mange... à diverses températures. Un avion, un snack-bar, une voiture, une contravention, un accident, et un mariage. Voici les six lieux/prétextes/causes de chacune des  histoires. la première, celle qui ouvre le récit, est un peu à part, puisqu'on n'en verra jamais le protagoniste central, mais les autres fonctionnent sur le même thème (basique) : une "victime" (d'une injustice) qui souhaite se venger. Action / réaction. Et chaque récit est conçu comme une surenchère, à la fois dans sa logique interne mais aussi dans la place qu'il occupe dans le récit, l'importance étant donnée à la chute de chacun des segments (et l'ensemble pourrait évoquer, par son aspect bête et méchant, et violent, les délicieux et italiens Nouveaux monstres, (dans les années 70 et quelques, oui, oui, quand il y avait encore des dinosaures, et que les téléphones étaient des machins lourds avec des fils tortillonnés) et leur mauvais esprit -même si ceux-ci étaient -en apparence- moins violents.) L'ambiguité de la ressemblance avec Les nouveaux monstres est d'ailleurs entretenue par le titre français, alors que l'original n'évoquait que des Récits sauvages.
Bon, évidemment, on n'est pas dans un cinéma d'auteur esthète minutieux et que sais-je d'autre. L'important est ce qui est montré, beaucoup plus que comment ça l'est. C'est filmé avec énergie, on n'est pas là pour admirer la rigueur dans la composition des plans ou la sublimité des mouvements d'appareil. Du cinoche efficace, avec des cojones, qui devrait plaire au plus grand nombre (qui ira d'ailleurs le voir, je le crains, en version doublée hélas), nappé d'un humour jusqu'auboutiste (il y est très souvent question d'en arriver aux dernières extrémités) comme son aîné transalpin de jadis. Et il n'y a pas que les mecs qui se vengent! (Et, question violence, les femmes sont tout à fait à la hauteur!) Cette violence, c'est vrai, on y était tout de même habitués, elle est presque toujours présente dans les différents films sud-américains qu'on a pu voir ces dernières années (à quelques exceptions près...), et la voir ainsi utilisée à la louche, en tant que ressort comique, dans la surenchère et l'exagération -quoique oh si peu...-, a quelque chose de plaisant et d'assez joyeusement régressif.

346941

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Commentaires
P
joyeusement régressif oui mais surtout carrément jouissif...
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