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lieux communs (et autres fadaises)
19 février 2015

ne vous retournez pas

IT FOLLOWS
de David Robert Mitchell

Chez Metrop*litan (le distributeur du film), ils ont un(e) attaché(e) de presse qui frise le génie -celui (ou celle) qui a su orchestrer  (mettre en place) cette unanimité de trompettes critiques louangeusisissimes (excepté, grosso modo, Pierre Muratchounet, mais c'en était presque trop prévisible) mérite vraiment des applaudissements tout aussi unanimes, et, allons-y, une standing ovation. (Je viens de vérifier, il semblerait que c'est un (attaché) et qu'il s'appelle Pascal Launay). Clap clap donc.-
Du coup c'est vrai que j'en avais très très très envie, et que j'ai profité de ma pause dominicale au FICA (le dimanche ici, c'est l'hor-reur!) pour filer jusqu'à Besac pour le voir, malgré un avis téléphonique rapide mais plutôt refroidissant de Dominique, qui l'avait vu hier. Passant outre, j'y ai donc pourtant couru.
Vous ne pouvez pas ne pas connaître le pitch (allez, peut-être que vous avez été dans le coma pendant quelques mois.... alors c'est juste pour vous au creux de l'oreille) : une bande d'ados américains, dans une petite ville américaine typique (on s'attendrait presque à voir écrit dans le coin "Haddonfield, Illinois") est la proie de "croquemitaines" qui se transmettent (ou dont on se débarasse, au choix) en faisant l'amour. (Et il n'y a que celui -ou celle- qui est contaminé qui peut voir "ce" qui le suit et le harcèle -et espère le boulotter, ou un truc du genre).
Ca commence classique : nuit d'été, quartier résidentiel, porte qui s'ouvre et nymphette en nuisette qui s'enfuit dans les rues, qu'on retrouvera au petit matin sur la plage, morte. Et ça continue dans la même ambiance : on fait ensuite connaissance de l'héroïne, celle qu'on va suivre pendant tout le film, d'abord avec un jeune homme en train de faire crac crac, puis en position moins agréable lorsqu'elle se retrouve attachée sur une chaise par le jeune homme en question  qui lui promet de ne  lui faire aucun mal, mais qui doit quand même lui expliquer le problème en détail, pour qu'elle tente d'y faire face. L'héroïne, donc, qui tente de faire face, aidée de ses copains/copines, ami(e)s d'enfance, voisin(e)s, sa bande quoi. (Comme l'a fait remarquer un critique, il n'y a pratiquement ni adultes ni enfants dans cet univers-là : que des ados, un micro-univers d'ados, avec des inquiétudes d'ados, des réactions d'ados, mais beaucoup moins stupides et clichetonnés que la majorité des ados vus au cinéma dans les films d'ados pour ados (à la différence que le réalisateur a déclaré avoir voulu -enfin- faire un film d'ados pour les adultes...)
Le film est malin, il faut le reconnaître, traçant son petit bonhomme de chemin horrifique (très légèrement horrifique, je vous rassure : ni sadisme crade ni sanguinolerie gore ni tripaille glauque à la mord-moi-le saw, le film est juste interdit aux moins de 12 ans) et tout aussi légèrement fantasmagorique, en suivant une très bonne idée de départ, mais qu'on a ensuite le droit de trouver pas forcément toujours aussi hyper-bien exploitée que ça par la suite (on a toujours l'impression que le réalisateur "en garde sous le coude", qu'il pourrait sans problèmes aller plus loin, plus fort,  mais qu'il se contente de ça, même si c'est déjà très bien, alors que ça aurait  pu être très mieux.)
C'est vrai qu'il y a des lointains petits airs d'Halloween, comme un clin d'oeil amical et complice à Papy Carpenter (le décor, les protagonistes, et, progressivement et de plus en plus au fil du film la musiquette électronique et plutôt bien foutue qui enveloppe tout ça) mais sans "le" croquemitaine, figure une indivisible et matricielle du serial-killer, (résumé-type : un méchant psychopathe extermine toute une flopée de jeunes gens de façon(s) violente(s) et horrible(s)), puisqu'on en aurait plutôt ici un certain nombre (chacun le sien) pas vraiment horribles ni spécialement défigurés. Inquiétants. Lentement inquiétants. Juste, ils marchent. (ce qui laisse aux victimes potentielles le temps de prendre un peu d'avance). On serait plus dans un patelin à la David Lynch (qui veut la peau de Laura Palmer) plutôt qu'à la Wes Craven (quoique... des ados qui rêvent... peut-être... qu'ils sont en train de rêver... hmmm where are you Freddy ?  Ne manqueraient plus que le pull rayé et la main en fer... mais manquerait alors l'humour grinçant, le sarcasme, que ne pratique pas en apparence David Robert Mitchell).
Disons, répétons, que le réalisateur est un petit futé, qui a bien assimilé ses bases et ses références, et nous concocte un univers à la fois très déjà vu et rebattu, mais pourtant éclairé plaisamment avec sa petite lampe-torche individuelle, son pinceau lumineux perso, toiletté avec sa musiquette à lui, et qu'on y prend plaisir, sans qu'on sache vraiment sur quelle étagère pouvoir le ranger par la suite. Quel est le pourcentage de "sérieux" ? Moi qui suis extrêmement bon public (je pleure quand il faut pleurer, je ris quand, etc.) là je dois dire que je n'ai -me semble-t-il- pas du tout eu peur. Ou alors presque pas. Ces zombies-là sont plutôt minimalistes, et impressionnent plus par leur obstination, leur détermination, que par les effets spéciaux ayant contribué à leur apparence. Ils sont à la fois présents et singulièrement absents, inexpressifs. ils sont juste là, on n'y peut rien, c'est inévitable, ils finissent toujours par être là, par y arriver. Et ces pauvres ados n'ont pas grand-chose à y faire, à part fuir et/ou  tenter d'avoir des rapports sexuels (que voilà un dilemne cruel pour la prude et puritaine Amérique contemporaine : le cul comme remède à la possession fantastique... fallait y penser, non ? (mais bon Pierre M. trouve ça dégueulasse).
Les Inrocks ont trouvé ça sublime (et le disent en gros sur toute la largeur de l'affiche) Mais paresseux aussi (et cajoleur) -c'est dit en petit dans l'article- . On a un peu l'impression que tous les journalistes ont peu ou prou fumé la même moquette,comme s'ils n'étaient pas allés voir un film de djeunz qui se font agresser par une entité maléfique depuis... oh au moins 30 ans! et que du coup ils se sont tous mis à ronronner d'aise en faisant quasiment sous eux de bonheur...
David Robert Mitchell a sans conteste réussi son coup, et moi, je crois qu'il faut que j'y retourne, pour savoir vraiment ce que j'en pense, et essayer de voir ce que les autres y ont vu...

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... J'ai touché l"fond l'a piscine..." (air connu)

 

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18 février 2015

Les festivals se suivent... De retour de

Les festivals se suivent...

De retour de Clermont, j'ai enchaîné avec Vesoul (ça facilite les choses quand on y habite) : classiquement, sans accrédit', en payant scrupuleusement 71€ pour un "pass"... (oui oui j'ai ma conscience pour moi)

Un débit plus "modéré" qu'à Clermont (les enchaînements sont moins faciles, l'édition des places pour chaque séance est plus fastidieuse, l'énergie est -c'est vrai- sans doute un peu moins inentamée : si je suis bien là aux séances du matin (même si je m'y endors de temps en temps), je zappe par contre celles du début de soirée).


MERCREDI 11 :
10h : SUZHOU RIVER (Lou Ye) ***
14h : CHIEN ENRAGE (Akira Kurosawa) ****
16h : FILATURES (Yau Nai-Hoi) ***
18h : LE LOTUS ROUGE (Som Ock-Southiponh) **

JEUDI 12 :
10h : UNE NUIT DE GLACE (Que Wen) **
14h : RAINY SEASONS (Majid Barzegar) **
16h : DON'T THINK I'VE FORGOTTEN ( John Pirozzi) ****
18h : THE LAST STEP (Ali Mossafa) ****

VENDREDI 13 :
10h : AVANT L'AUBE (Balaji K.Kumar) ***
12h : ARE VAH! (Micha Patault) **
14h : HAPPY TIMES (Zhang Yimou) ***
16h : BETHLEEM (Yuval Admer) ****

SAMEDI 14 :
9h30 : LES MANUSCRITS NE BRÛLENT PAS (Mohammad Rasoulof) *****
14h : SONG OF THE PHOENIX (Wu Tianming)***
16h : EXIT (Chienn Siang) ***
18h : XIAO-WU (Jia Zhang-ke)***

DIMANCHE 15 :
9h45 : JE NE SUIS PAS LUI (Tayfun Pirselimoglu)****

LUNDI 16 :
10h : SUNEUNG (Shin Su-wong)***
14h : A CAPELLA (Lee Su-jin) ***18h : I AM NOT ANGRY (Reza Dormishian)***

MARDI 17 :
9h45 : ENTRE LE CIEL ET L'ENFER (Akira Kurosawa) ***13h45 : BLINDSHAFT (Li Yang)***
16h : PLEASE DO NOT DISTURB (Mohsen Abdolvahab)***
18h : UNE FAMILLE RESPECTABLE (Massoud Bakshi) ***

Six films iraniens, un turc, un israélien, j'ai fait dans le mâle à poil dur et à cil de gazelle. J'ai été surtout très... impressionné  par l'acteur anonyme qui incarne un tueur barbu à bonnet (et sans émotion ou presque) dans le très dur Les manuscrits ne brûlent pas. Il y a eu aussi les mineurs de Blindshaft, la très rapide QV de Xiao-Wu, et l'appétissant papa turc de Je ne suis pas lui (quand il a encore la moustache)...

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14 février 2015

chute de piano

LES JOURS VENUS...
de Romain Goupil

En entrant dans la salle je pensais "capital sympathie". Comment certains l'ont, et d'autre pas, et, surtout, combien ce n'est souvent ni justifiable ni mesurable. Juste l'avoir ou pas, c'est comme ça. Et, pour moi, Romain Goupil l'a. Totalement, inconditionnellement, indéfectiblement. Sans que je puisse réciter sa filmographie les yeux fermés en roucoulant d'aise (je me souviens juste d'Une pure coïncidence d'exquise mémoire) ni dresser la liste des éléments qui font que. La preuve (!) : je suis allé jusqu'à Besac pour voir son film (100 bornes a/r, tout de même), alors que la bande-annonce ne m'avait pas complètement convaincu (je trouvais qu'il y jouait un peu "faux"), film dont j'ai beaucoup de mal, allez savoir pourquoi, à me rappeler du titre.
Et à la sortie, j'étais joyeux comme un gamin, et j'avais juste envie de rester là et d'applaudir. Oui, comme un gamin (il faut dire que la scène finale s'y prête, et qu'il s'est tout de même gardé une cerise croquignolette sur son gâteau rouge (couleur de l'affiche).
Pour le fond (et la forme), j'ai un peu pensé au Prochain film de René Féret (autre cinéaste un peu de marge pour lequel je parlerais plutôt de "tendresse"...). Un cinéaste qui parle de lui ou de quelqu'un qui lui ressemble vraiment beaucoup, un projet de film, des amis, une famille, la vie de tous les jours, des soucis, des questions, des colères, des souvenirs... On prends du vrai, du faux, de l'inventé du fictionnel, on les détricote, on les rembobine, on les recompose, on les retresse... Une forme  un peu... informe(lle), un peu lâche, un peu vague, un genre de bout-à-bout presque désinvolte, ou Romain Goupil se filme, filme sa famille, ses amis, (les vrais) mais leur adjoint sa "banquière" (Valeria Bruni-T), sa "productrice" (Noémie Lvovsky), sa "co-listière dans l'assemblée de je-ne-sais-plus-quoi" (Marina Hands), des vraies-vraies gens et des vraies-fausses aussi, donc, tout ça parce qu'il a envie de raconter l'histoire d'un mec avec une caméra, parce qu'il a soixante ans passés (enfin, il est dans sa soixante-et-unième année) et souhaite visiblement faire une sorte de point (comme un peu ce que j'ai fait en septembre sur ce blog, genre "moi ma vie mon oeuvre que laisserai-je donc aux générations futures ?") sur sa vie, justement, sa carrière, ses projets, son engagement, ses amours, etc.
Sauf que c'est beaucoup plus léger drôle et sympathique que ce que j'ai l'air de vouloir écrire, si si!
Voilà, moi j'ai simplement trouvé ça très plaisant, très agréable, sans prise de tête, Goupil nous montre qu'il se moque de lui-même mais pas trop, sans trop se prendre au sérieux, ce qui semble provoquer de l'eczéma aux gens des Cahiaîs, entre autres. Alors qu'il n'y a visiblement pas de quoi fouetter (c'est drôle, j'avais écrit fêter) un "ex" (qu'il soit révolutionnaire, ou mao, ou trotskyste ou néo dissident de la gauche prolétarienne plus rouge que moi tu meurs ou que sais-je encore d'autre).
Ca m'a beaucoup plu, oui, voilà. Ce fatalisme rigolard, ce nombrilisme j'm'enfoutiste, cet optimisme désabusé comme qui dirait ça me touche... (je suis dans ma soixantième année !!!)

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11 février 2015

3 films à paris

oui quand on est retraité,fatalement, on prend du retard...
trois films vus la journée passée à Paris avant d'aller à Clermont :

SNOW THERAPY
de Ruben Östlund

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On m'en avait dit le plus grand bien, j'ai commencé donc par celui-ci. Une histoire de famille suédoise en vacances à la neige où les relations entre personnages vont être remises en question parce que le papa, à l'arrivée d'une avalanche, a tourné les talons pour se sauver, ne pensant qu'à sa petite gueule, au lieu d'essayer de protéger ses enfants et sa femme (qui s'en sont d'ailleurs très bien sortis sans lui...) Tempête dans un verre d'eau conjugal (et dans les couloirs d'un hôtel) un poil trop longuet à mon goût. Heureusement qu'on part ensuite skier en famille dans le brouillard puis qu'on monte dans un bus conduit par un chauffeur inexpérimenté. Mouais.

FOXCATCHER
de Bennett Miller
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Celui-là j'en avais envie, non pas seulement à cause des maillots de lutteurs et des positions ambigues que ceux-ci adoptent parfois pendant les matches, mais surtout à cause de la présence de Mark Ruffalo-chérichéri dans le rôle du frangin. Steve Carell est perversement inexpressif (et inexpressivement pervers) en milliardaire manipulateur, mais Channing Tatum aussi l'est, (dans le rôle du lutteur manipulé). "D'après une histoire vraie" n'est pas forcément pour moi un plus, au contraire. mais j'avoue que j'étais à la fin un peu perplexe (et qu'il a fallu que j'aille farfouiller à droite à gauche pour en savoir (réussir à en comprendre) un peu plus. Re-mouais.


LISTEN UP PHILLIP
d'Alex Ross Perry

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Celui-là, pour être franc, je n'avais au départ pas du tout prévu de le voir, (même son titre ne me disait rien) mais une affiche de pub dithyrambique dans le métro + le fait que je ne pouvais plus choper le Larry Clark pour des histoires d'horaires ont fait que j'y suis donc finalement allé (salle 37 ou 39 je ne suis plus sûr, en tout cas la toute dernière à l'UGC). Il y a Jason Schwartzman, il y a un entêtant parfum de David Lodge dans sa très drôle trilogie d'Un tout petit monde (universitaires, admirations, jalousies, bouquins, sentiments) et un indéniable estampillage "indépendanto-sundancien" (et un personnage qui m'a évoqué le Philip Roth de La Tache, mais je peux me tromper). Re-re-mouais.

10 février 2015

(menus plaisirs)

(un autre vieux truc, de tout début d'année)

(rentrer de paris dimanche soir à 22h et quelques, et il ne neige pas)

(regarder sur la deux à midi pour voir Hervé gagner)

(recevoir une christmas card from london)

(ce tournoi de tarot, avec Marie et Pépin, où on est partis sous la neige et revenus sur, -merci Marie-, et où on a fini dans les quatre premiers -c'était moi le quatrième-)

(trouver le courage d'aller faire les courses au Super U, même si ce n'est pas encore tout à fait déneigé dans le village -ailleurs, ça l'est-)

(réussir enfin -in extremis- à faire ce mix à deux cd avec les mêmes interprètes, dans un sens et dans l'autre)

(cette petite soirée de nouvel-an à quatre, à Gy, très calme et très douce, avec Emma, Régis et Dominique)

(l'arrivée à Vesoul, cette nuit-là, sur le coup de trois heures du matin, en écoutant La Callas, sur le mix d'Emma, mais aussi, auparavant, avoir découvert Kamikaze, de Disiz, qui m'accroche l'oreille)

(prendre deux trois photos de machins sous la neige)

(être content parce qu'il pleut, enfin, et que la neige va fondre)

(apprendre dans les Cahiaîs qu'il y aura un nouveau film d'Apichatpongounet en 2015)

(jouer à Carcassonne chez Pépin , avec Loulou et son Fred)

(passer une journée entière à fabriquer un ppt de voeux)

(envoer le ppt en cci, et attendre les réponses)

(revoir par hasard à la télé la fin d'Un dimanche comme les autres, et trouver ça vachement bien)

(faire des recherches sur la filmographie de Glenda Jackson, et penser à Cortazar)

(lire les premières réponses aux voeux ppt)

(retrouver dès lundi à midi mes collègues chéries chéries au FJT)

(passer en fin d'aprèm' à Authoison pour boire un thé avec Manue et Martha)

(pouvoir "faire les soldes" dès la première heure du premier jour)

 

tout ça c'était avant mercredi 7 janvier (la dernière date du matin même...) après, ça a été une autre histoire...
ces petits bonheurs oui je sais dérisoires je les ai retrouvés dans le déroulant des messages de mon blog, et je les publie, et je me dis que c'est ça, aussi, (heureusement), la vie...

... reprenons au 14 donc

(recevoir le Calendrier des Potes 2015)

(refaire une Mizenplis au local des Amis du Cinéma)

(commander de la graisse de phoque pour mes bottes)

(reprendre au grenier mon carton de Charlie-Hebdo de 1973)

(regarder la suite -et la fin- de Getting on Saison 2)

(recevoir des très beaux voeux bleu et or d'Emma)

(repasser à l'école où les collègues se sont enfin réinstallées, et avoir une petite larme, dans la petite salle de jeux)

(recevoir, le même jour, plusieurs "vraies" lettres)

(retourner voir Fidélio)

(passer chez les Soria et y rester longtemps pour parler)

(pleurer à la fin de Un repas en hiver)

(commander bcp de livres d'Hubert Mingarelli)

(assister au Comme Bach 2)

(recevoir la confirmation que je suis bien accrédité à Clermont)

(recevoir, grâce à Malou, la confirmation que "ma chambre est déjà prête" chez Marie-P)

(manger à l'Ermitage avec Dom, Alissa et Catherine)

(recevoir en cadeau, de la part de Catherine, un grand Caliméro en carton publicitaire pour des bouillottes)

(récupérer enfin les fichus visas pour l'Inde)

(passer à Clermont une semaine délicieuse)

(recevoir des "vraies lettres " de Philou)

(confectionner un assez réussi gratin de poireaux au jambon)

 

9 février 2015

menus inconvénients d'un spectacle musical

(vieux truc)

Quand je suis arrivé à ce concert, à ma grande surprise le parking de la place du marché était plein (ce qui n'arrive que dans les grandissimes occasions) je me suis donc garé loin, et quand je suis arrivé j'ai vu que sur mon billet, effectivement, j'étais placé 4 ou 5 rangs plus loin que d'habitude...

Dans le hall du théâtre il y avait foule, effectivement, mais un très très large pourcentage de chenus (je me suis cru pendant un certain temps le plus jeune de l'assemblée, c'est dire), je me suis dit qu'il serait bon d'évoquer les termes de 4ème âge, voire, pour certains, de 5ème (je sais, je sais, j'y viendrai un jour aussi, et, là, je rigolerai moins)

je me suis assis pour regarder mon programme de plus près, et deux mots m'ont alors sauté aux yeux "chamber" and "soloists"... et effectivement, les instruments installés sur scène auguraient de la présence de 7 personnes au maximum. Pourtant, ce titre, il était déjà là quand j'ai réservé mon spectacle, seulement moi je n'avais vu que "salzbourg" et "valses de strauss", et m'attendais donc à voir sur la scène au minimum deux cent cinquante chaises et autant d'instruments, genre concert de nouvel an à Vienne. nouveau désappointement donc (heureusement le spectacle était annoncé d'une durée de 1h30 avec entracte... au cas où..., à l'extrême cas où... je pourrais toujours filer à ce moment)

arrivent, les gens, progressivement, je me lève pour en laisser passer (c'est comme ça quand on a choisi une place au bord pour pouvoir allonger ses jambes...) je ne connais personne, tiens, pendant que je suis debout, laissant passer des gens, je vois passer dans l'allée une connaissance, Martine A., elle passe à 50cm de moi, elle me regarde, je m'apprête à la saluer quand, voyant que je l'avais vue, elle détourne la tête pour m'éviter(de la saluer), tant pis, sauf que, quand elle regarde son billet, elle devient toute rouge, et fait machine arrière... pour venir s'asseoir sur le siège vide juste à côté de moi, car c'est là qu'est sa place. Ensuite, comme elle a évité mon salut, elle s'astreint à une immobilité de statuaire antique, le regard droit devant elle. Comme elle n'a pas voulu que je la salue, je ne vais pas faire un geste pour engager la conversation, et je prend donc la même pose hiératique.

le concert commence, c'est  finalement pas du tout désagréable : la musique est enjouée, les musiciens, même s'ils sont en habit, ont le sourire et font montre d'une plaisante complicité entre eux, et j'apprécie tout ça d'utant plus que me vient sans prévenir une assez douce somnolence, pas assez profonde pour que je m'endorme vraiment, mais assez cependant pour que mon esprit dérive, et laisse régulièrement affleurer quelques agréables incongruités, vous savez comme quand on est sur le point de s'endormir et que l'esprit bat la campagne... j'aimerais avoir quelque chose sous la main pour conserver les images ou les expressions qui se forment comme de bulles puis éclatent et disparaissent

voici l'entracte, les lumières se rallument et Cléopatre à ma gauche a toujours les yeux irrémédiablement vissés droit devant elle, j'en profite pour me lever (la majorité des gens reste très sage et immobile à sa place) et aller parler avec ma copine Claude qui est assise au premier rang, qui m'informe qu'elle n'est "pas très violon", et je lui confie en riant ma déconvenue initiale de ne pas avoir un orchestre complet sur scène, avec Sissi qui danse avec l'Empereur en tourbillonnant (mais elle n'est pas "très valse" non plus...)

les musiciens reviennent, je suis réveillé cette fois, et ils débutent par (c'est écrit sur le programme) "onze valses de Schoenberg", seulement, faut-il les considérer comme un seul grand morceau (et n'applaudir qu'à la fin, quand tous les musiciens relèvent leur archet ensemble) ou bien applaudir à la fin de chaque valsounette ? (elles sont en effet assez courtes) Difficle de trancher, et les applaudissements seront pour cette partie un peu aléatoires, des fois non, des fois quelques timides qui en entraînent d'autres à leur suite, et d'autres fois encore tout le monde s'y met

à la fin, beaucoup d'applaudissements, un rappel, deux rappels, et le violoniste-chef (c'est visiblement lui qui commande) nous joue la berceuse (de Mozart ?) qui est dans toutes les boîtes à musique de chambres d'enfant, et mime le geste d'aller dormir... Applaudissements nourris, encore, et Cléopatre se lève avant la fin d'iceux et part dans l'obscurité...

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9 février 2015

madame irma ?

Yessss...
Qui est-ce qui a remporté le Grand prix du jury en Selection Nationale cette année à Clermont ?

TON COEUR AU HASARD
de Aude-Léa Rapin

Prix ADAMI d'interprétation, Meilleure Comédienne (2015) - Julie Chevallier ,   
Mention Spéciale du Jury (2015) à l'interprète masculin Jonathan Couzinié ,   
Grand Prix (2015)

Eh eh... Ma boule de cristal en rosit d'émotion...

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8 février 2015

froides sueurs

PHOENIX
de Christian Petzold

Hitchcock avait adapté pour son Vertigo un roman de Boileau-Narcejac (D'entre les morts) que j'ai lu quand j'étais jeune, et Christian Petzold vient d'adapter pour son Phoenix un autre "vieux" polar français de la même trempe, Le retour des cendres, d'Hubert Monteilhet, que j'ai lu aussi quand j'étais jeune...
Une homme et une femme. Une femme morte. Un homme qui utilise une femme pour la faire ressembler à celle qui est morte. Il y a entre les deux histoires d'interrogeantes similitudes. Chez Hitch, c'était Kim Novak, dans les deux rôles, chez Petzold c'est -bien entendu s'en réjouiront -et bruyamment- certains- l'iconissime Nina Hoss.
Elle commence le film assez mal en point. Rescapée des camps,  elle est méconnnaissable, le visage couvert de pansements (ça n'est jamais bon signe, dans un film, un personnage -surtout féminin- avec le visage bandé).

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Elle est prise en charge par une amie, confiée à un chirurgien qui lui refait le visage "comme elle était avant", et, de retour dans sa ville, la voilà qui cherche son mari, dont on lui annonce pourtant qu'il l'aurait lui-même dénoncée et livrée aux nazis. Mari qu'elle retrouve dans un cabaret, le Phoenix, figuré à l'écran par un rectangle rouge. Un Johnny du genre "Fais-moi mal Johnny..." ou "Johnny tu n'es pas un ange..." Sauf qu'il ne la reconnaît pas. Mais décide de la "prendre en main". Pour essayer de la faire ressembler à sa (qu'il croit défunte) femme  (elle-même, donc), pour arnaquer les assurances et récupérer un gros paquet de fric (l'héritage de sa femme). Sauf qu'il trouve qu'elle ne s'y prend pas très bien et n'est pas trop ressemblante.
Le film opère une impressionnante condensation, comme si Hitchcock avait été réécrit par Pirandello, scénographié par Brecht, et filmé par Fassbinder. (Toutes références qui me sont ainsi venues pendant la projection). Sueurs froides, c'est évident, sauf que la motivation n'est absolument pas la même (l'amour fou d'un côté, la cupidité de l'autre). Brecht pour le contexte (Allemagne, après-guerre, misère, violence) un peu daté, stylisé, Pirandello pour les jeux de miroir sur l'identité et le modus operandi, et Fassbinder pour les mêmes raisons que Brecht, mais cinématographiques (Ah, Le mariage de Maria Braun...) et l'énergie sèche qui va de plus en plus irriguer le film, à partir de ce point de départ convenu ("théorique") et quand même assez invraisemblable), et cette mise en route laborieuse de la fiction, pour l'élever "en douceur" vers une scène finale (deux, même : la gare, puis la chanson) magnifique.
(J'avais arrêté là la rédaction de ce post il y a une dizaine de jours, avant de partir pour Clermont, et il serait difficile que je le continuasse ainsi, et je le livre donc en l'état.)

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(l'affiche française, que je trouve -pour une fois- plus judicieuse que l'affiche originale...)

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7 février 2015

mes prix

un petit mot,quand même, en direct de
(j'avais commencé ça, un matin, sur place, mais c'est tout ce que j'ai pu écrire c'est dire)

donc plus exactement, un petit mot, juste en arrivant de (6h de train quand même!) avec la crève mais bon c'est la vie, (j'avais écourté mon séjour pour pouvoir assister ce soir au concert de Nasser, puis appris entre temps qu'il y avait tarot chez maryse ce même soir, et finalement ce sera rien du tout, voilà - Nasser, ça ne sera que le troisième fois que je les rate, la prochaine sera la bonne j'en suis sûr)

donc de retour de ce festival pour lequel j'ai une certaine tendresse (en réalisant quand même que ça faisait 10 ans que je n'y étais pas venu!) parce que c'est... très particulier : on ne voit pas voir des films, comme dans les autres, on va voir des programmes, des séries de films (avec une "thématique" et un code pour les repérages : les séances internationales sont des I quelque chose, les françaises des F, les labo des L, et ainsi de suite  : les transversales cette année étaient le vélo (V quelque chose) et la Chine (CH, vous avez compris le principe...) à vous ensuite de composer votre programme, puisque vous avez tous les lieux, tous les horaires (sur deux pages : les pairs et les impairs), chaque programme passant entre 6 et 8 fois. il y a aussi d'autres petites thématiques (une sur la Palestine (P), une autre de cinéma mexicain, sans oublier la séance spéciale polar/sncf (POL)
Au début, c'est simple, on y a à l'aveuglette, comme ça vient, mais plus les jours passent et plus ça se complique (c'est mathématique), et il y aura, forcément, à la fin, des séances magnifiques que vous aurez ratées, alors que vous aurez assisté à d'autres qui étaient plus dispensables...

Alors, avant la proclamation du palmarès ce soir, lors de la soirée de clôture, voilà juste un petit survol personnel : dans chacune des séances, mon (ou mes) film(s) préférés(s) :

POL : LOCKED UP (GB, 7')
3 bras-cassés, après un hold-up, bloqués dans la voiture dont le conducteur a perdu la clé...

I1 : INSPECTION (Russie, 16')
Une visite d'"assistantes sociales" au domicile d'une femme alcoolique et de sa fille
I2 : A MILLION MILES AWAY (US, 27')
Une chorale féminine d'adolescentes, face à leur nouvelle prof...
I3 : COUNTY STATE, USA : SWEET CORN (US, 23')
Un polar à rebondissements multiples, avec un hold-up, un fermier, de la citronnade et un vieux pick-up pourri
I4 : RETURN (NZ, 14')
Soirée en famille d'un mec "de retour", entre ses potes et son père, avec bières et jacuzzi...
I5 :
PILOTS ON THE WAY HOME (Estonie/ Canada, 16')
Film d'animation à QV, avec une femme en morceaux dans trois valises et des aviateurs en mal d'amour
HJONABANDSSAELA (Islande, 14')
Deux vieux potes (le gros et le maigre). arrive une dame dans leur piscine...
I6 : HOLE (Canada, 15')
Un handicapé sollicite son infirmier pour parvenir à jouir...
I9 : THE BRAVEST, THE BOLDEST (US, 16')
Dernier film vu cette année, et mon Grand Prix  International perso! (dernière larme de la compèt')
I12 : A SINGLE LIFE (Pays-Bas, 2')
Au milieu d'une sélection plombante, un bijou aussi drôle que court : un 45 tours, une vie...
I14 : PRENDS-MOI (Canada/Québec, 10')
Un infirmier aide un handicapé à avoir des rapports sexuels (ma première larme de la compèt')

L2 : SMALL PEOPLE WITH HATS (GB, 7')
Animation, non-sense total, delicious
L3 : TEHRAN-GELES (France, 18')
Sur une musique minale et répétitive, des vues nocturnes de téhéran, auxquelles se superposent d'autres, de los angeles, avec des témoignages oraux d'iranien(ne)s. Hypnotique et  jusqu'auboutiste (le rouge à l'image et la note finale) Mon grand prix Labo
L5 : CAMS (Suède, 13')
Paysages en plan-séquence sans aucune présence humaine, mais avec de drôles de machins noirs. Qui passent furtivement ou bougent soudain. Inquiétant...

F1 : TERREMERE (32')
Des frangins rebeus partent au Sénégal dans une vieille bagnole avec un cercueil sur le toit pour y enterrer leur père
F2 : JE REPASSERAI DANS LA SEMAINE (8')
Une animation sur deux potes et la mort du grand-père d'un des deux
F3 : TISINA MUJO (11')
un gamin, un ballon de foot, un  cimetière, une femme...
F4 : TON COEUR AU HASARD (39')
Portrait d'un loser affectif en trois actes (la caissière / la grand-mère, l'españole) qui ne s'en sortira jamais avec les femmes. L'acteur principal (Jonathan Couzinié) y est magnifique. Mon grand prix National
F5 :
MON BRAS ARME (4')
Un genre de clip de flics sur techno minimaliste
BEACH FLAGS, UNE EPREUVE DE SAUVETAGE (14')
Animation, avec une compétition de maîtresses-nageuses Iraniennes...
F8 : MON HEROS (30')
Deux frangins, un costume de poulet, des chinois, une bétaillère, des bières... Pendant longtemps ce fut mon préféré, avant d'être détrôné in extremis par Ton coeur au hasard...
F9 :
LEFTOVER (14')
Animation magnifique sur le thème des restes, avec plusieurs petites histoires dont on pense qu'elles vont se rejoindre, mais pas du tout...
LE DERNIER DES CEFRANS (30')
Encore un film de jeunes et de rebeus (il y en eut pas mal, cette année, tout de même...)
F11 : K-NADA (22')
Deux frangins en bagnole pour Amsterdam, l'un pour ramener de la dope et l'autre pour passer un cocnocurs de d-j...
F12 :
SECHEUR (23')
Un film simple et doux, juste une journée où deux copains sèchent l'école...

V1 : VIVE LE TOUR! (Fr,18')
Un doc restauré sur le tour de france dans les années soixante : Chapeaux en papier Poulain, Poulidor, etc. un autre temps (il est quand même question, in extremis, du dopage...)

P :
DISNEY RAMALLAH (Fr, 17')
Un père et son fils, qui voudrait désespérérément aller à D*sneyland. Ma deuxième larme cette année. (pas la fin, non, juste la scène de l'anniversaire)
THE WARREN (US/ Pal, 11')
Pes soldats israéliens font irruption dans l'appartement d'une famille palestinienne pour y débusquer...

 

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(Tehran-Geles)

TheBravest,TheBoldest_Hero
(The bravest, the boldest
)

Ton-coeur-au-hasard-3-720x405
(Ton coeur au hasard)

allez, et je rajoute mon "Prix du jury" :

mon-heros
(Mon héros)

5 février 2015

de retour le 6 (7)

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